Une année mouvementée [𝐌𝐢𝐜𝐤𝐚𝐫𝐨𝐥 + 𝐌𝐮𝐥𝐭𝐢-𝐬𝐡𝐢𝐩𝐬] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟙)

Chapitre 17 : Trop de secrets

PDV Karol

[Mercredi 23 Novembre, 7h20, Argentina]

Je regarde une énième fois mon téléphone pour voir si Mike a répondu à mon dernier message mais je n'aurais pas dû car je sens une vague de nostalgie m'envahir.

Depuis qu'il m'a réconforté lundi soir, on ne s'est pas reparlé, seulement par messages.

Sur le coup, quand je l'ai vu me prendre dans ses bras et me susurrer à l'oreille des phrases comme quoi qu'il serait toujours là pour moi, j'ai vraiment cru que tout allait redevenir exactement comme avant, que notre relation allait reprendre là où elle s'était subitement arrêtée.

Malheureusement, j'aurais dû me méfier et rester réaliste. Mike est redevenu distant envers moi en ne m'adressant pas la parole et en évitant de me regarder.

Je soupire de frustration, pourquoi il s'éloigne de moi ? Pourquoi il met cette distance entre nous ? Pourquoi il ne veut pas qu'on en parle plutôt que de fuir à chaque fois que j'essaie de l'approcher ? Pourquoi tout simplement ?

Cette attitude m'agace, ça m'agace de le voir aussi près physiquement car on se croise quand même tous les jours que ce soit au Blake, au bar ou encore au parc, mais cela m'agace de le voir aussi loin psychologiquement...

Je ne sais vraiment plus quoi faire pour qu'il arrête ce cirque qui ne rime à rien, mais une chose est sûre, je ne le laisserai pas s'éloigner si facilement ! J'ai déjà "perdu" mon frère alors il est hors de question que je perde aussi Mike.

Prépare-toi bien Michael Ronda car tu ne m'échapperas pas !

[7h49, Blake South Collège]

J'arrive au lycée plus déterminée que jamais. Sauf que j'ai à peine le temps de commencer à chercher Michael qu'une main attrape mon bras et me tire près des casiers.

-Chiara ?

Je vois mon amie aborder un air très sérieux, elle me fait limite peur... et puis pourquoi m'entraîner à l'abri des regards ?

-Karol il faut qu'on parle !

-Oui mais de quoi ?  

-De la fête de Jorge.

Je souris en entendant le thème du sujet que l'on va aborder, se pourrait-il qu'elle accepte enfin de venir ?

-Efface-moi ce sourire, ce n'est pas du tout ce que tu crois !

-Je ne comprends pas où tu veux en venir.