Rencontre Inattendue..

Chapitre 26

Je préparais activement mes affaires, n'ayant pas dormi de la nuit. Nous fermons synchroniquement la fermeture de nos sacs. Florian m'observa.

— Prête ?

— Ouais, on y va. Soufflais-je, à voix basse.

Il était cinq heures du matin. Nous sortons de la chambre discrètement et partons de l'hôtel presque vide si on compte les proprios. Une fois dehors, l'air frais frappa nos peaux brûlantes et souleva mes cheveux lâches. Nous entrons dans la voiture et Florian démarra pour entamer la route pour notre retour en ville.

Durant le trajet, je posais ma tête contre la fenêtre du véhicule, observant les étoiles.
Mon visage fut ensuite éclairé par quelque chose de plus brillant, et je portais alors mon regard vers la lune. Quand j'y pense, la pleine lune, c'est jeudi. Il va falloir faire attention et trouver des chaînes ainsi que tout ce qu'il faut pour que je ne puisse pas m'échapper et faire de carnage.

J'en profitais pour le rappeler à mon ami.

— Flo, n'oublies pas que la pleine lune c'est..

— Jeudi, je sais. Me coupa t'il, en me souriant tristement.

— Il faut qu'on aille chercher ce qu'il faut pour m'attacher.

— Je suis d'accord, mais, où ?

Ma respiration se coupa. Il avait raison. Où allais-je m'attacher ? Avant, j'étais enfermée à double tour dans une cave baraquée, attachée au mur avec tout un arsenal.
Je réfléchissais, mais ne trouvais malheureusement pas l'endroit idéal.

— J'en ai aucune idée.. soufflais-je.

Mon ami déglutit et haussa les sourcils en grimaçant.

— Pourtant, il faudra bien trouver un endroit. Et le plus vite sera le mieux. Dit t'il.

— Je le sais..

Je reportais mon attention vers le ciel étoilé et fermais doucement les yeux.
Je me laissais aller, jusqu'à ce que Florian m'interpelle.

— Amber ? Désolé de te réveiller, mais je dois te demander ce que tu veux faire ?

Je fronçais les sourcils.

— Comment ça ?

— Je veux dire, que veux-tu qu'on fasse ? Tu veux retourner à la meute suprême, où nous continuons ce qu'on a prévu ?

— Je ne pense pas vouloir y repartir avant un bon moment. Dis-je.

— C'est à dire ?

— Pas avant la pleine lune, je préfère attendre jusqu'à vendredi, en fait. Je n'ai pas envie de leur expliquer ce que je suis.

— Tu n'est pas un monstre, Amber.. souffla mon ami.

— Si. J'en suis un, tout comme mon père. Ce que je fais, c'est à cause de lui et de son gène. Alors, oui, je suis un monstre. Dis-je.

— Tu es sûre de pouvoir tenir aussi longtemps ?

— Pourquoi ça ?

— Parce qu'en te tenant à distance de ton âme-sœur, ta douleur augmentera encore plus. Il n'y a rien de plus pire que d'être séparé de sa moitié, surtout au début de votre lien.

— J'y parviendrais, même si pour cela je dois souffrir.

— À ta place, je ne jouerais pas trop à ça. Me conseilla t'il.

— Sauf que ce n'est pas un jeu, Florian. Je n'ai tout simplement pas le choix, si je veux éviter que des morts innocents s'enchaînent ! Je ne veux pas qu'ils voient qui je deviens quand la pleine lune surgit.