Rencontre Inattendue..

Chapitre 57

Allongée sur mon lit de séjour, je ne voyais pas le temps passer. Je repassais en boucle ses paroles dans ma tête, et ce qu'il s'était passé. Son expression, lorsqu'elle me l'avait dit. Mes sentiments se mélangeaient entre la peine et la haine, et j'étais jalouse.
Jalouse de ne pas avoir pu grandir auprès de ma mère, alors que Thomas lui, avait eu ce droit. C'était stupide, n'est-ce pas ?

Pourtant, c'était vrai. J'ai dû souffrir pendant tant d'années.. alors que certains profitaient du bonheur d'avoir une mère aimante. Quelques coups se firent entendre contre la porte, et je me redressais. Cette dernière s'ouvrit, et ma mère apparut à l'encadrement de la porte, le visage soucieux.

— Nous devons parler, viens avec moi s'il te plaît. Dit t'elle.

Je gardais une expression vide d'émotions, et la suivais. Je pourrais l'envoyer balader après ce qu'elle a dit, mais en fait, je crois que j'ai besoin de lui dire. J'ai envie de la faire souffrir à son tour. Enfin, pour ça, il faudrait qu'elle ait un cœur. Nous sortons du château, et marchons dans l'herbe avant d'entrer dans la forêt. Elle continuait d'avancer, nous emmenant je ne sais où.

— Alors comme ça, tu es l'âme-sœur de l'Alpha Suprême ? Demanda t'elle, joyeusement.

— Je ne vois pas ce que ça peut te faire. Dis-je, d'un ton las.

— Et bien, tu sais maintenant ce que c'est d'avoir une âme-sœur. Tu ne peux pas survivre sans, tu es constamment en train de penser à lui, tu..

— Laisse-moi deviner, tu vas me dire que c'est pour cette raison que tu est partie ? La coupais-je.

Je la regardais avec mépris.

— Oui. Lorsque je l'ai rencontré, je n'ai pas pu me résoudre à vous laisser mais le lien a été plus fort.

— Tu parles.. tu as surtout saisi ta chance pour te barrer ! C'est vrai quoi, être avec son âme-sœur était beaucoup plus intéressant que de rester avec sa famille. Oh, pardon, c'est vrai : Nous n'avons jamais été ta famille. Dis-je.

Ses yeux se voilèrent, et je compris qu'elle allait pleurer.

— Amber, je t'en prie, pardonne-moi ! Dit t'elle, en s'arrêtant.

La haine s'infiltra en quelques secondes en moi, et je perdis le contrôle.

— Comment veux-tu que je te pardonne, alors que tu nous a abandonnés !? Hurlais-je.

— En rattrapant justement le temps perdu ! Sanglota ma mère.

— Sauf que ce temps perdu, je l'ai passé à te pleurer tous les soirs, et à souffrir sous les coups de mon père. Par ta faute, je n'ai pas pu avoir une enfance normale, je n'ai pas été heureuse, alors que toi, tu as formé ta vraie famille. Tu as passé des jours heureux, sans te soucier de moi, de ce qu'était devenue ma vie. Tu nous as détruit ! M'exclamais-je.

Alors que je parlais, le visage de ma génitrice s'était remplit de larmes.

— Je suis désolée, mais je n'ai pas eu le choix ! J'aurais pu mourir si je ne le rejoignais pas, tout comme toi tu souffres parce que tu es loin de lui ! Dit t'elle.

— Ne te compare pas à ma situation, c'est complètement différent. Si tu n'avais pas le choix, pourquoi tu ne m'as pas prise avec toi, alors ?

— Les Alphas n'acceptent pas d'autres enfants que les leurs..

Je serrais rageusement les poings, et la fusillais du regard.

— Tu as laissée ton unique fille en enfer. Tu sais ce que j'ai ressenti ? Tu sais ce que j'ai subi ? Dis-je.