Rencontre Inattendue..

Chapitre 49

Voilà presque deux jours qu'il était parti je ne sais où. Ce vide devenait de plus en plus grand, et me faisait malgré moi faiblir à chaque heure qui passait. Demain, je devrais aller voir kaylee pour tout lui raconter. Elle voulait des explications, il était normal qu'elle les obtiennes. Florian n'a jamais voulu me dire où était Connor, parce qu'il avait été obligé de ne rien divulguer. Il n'avait pas le droit de s'y rendre non plus.

Les autres bêtas de Connor étaient partis avec lui pour l'aider. Seuls Austin et William revenaient de temps en temps. Kate était aussi restée avec la meute pour vérifier que tout soit en ordre. D'après certaines personnes, ce serait à moi de le faire. Je serais leur Luna, je devrais prendre les commandes. Mais je n'y arrive pas..

Je n'ai aucune marque indiquant que j'appartiens à cette meute, ou même Connor.
J'ai peur de cette marque, parce que c'est elle qui scellera mon destin.

De plus, les guerriers de la meute de ma mère me suivent toujours d'aussi près. Ils ne me lâchent jamais. Si je sors, ils sont là, peu importe la situation. Ça en devient légèrement agaçant, mais bon, on s'y habitue j'imagine. Je soupirais, en regardant la demie lune briller dans le ciel.

Florian n'arrête pas de me rabâcher qu'à la prochaine pleine lune, tout se passerait bien. Mais c'était faux, même si je gardais espoir qu'il dise vrai. Il me reste encore plusieurs semaines pour y penser. Ce n'est pas ma priorité, de toute façon.

— Amber ? Tu ne dors toujours pas ? Dit une voix masculine.

Je soupirais et me retournais vers mon meilleur ami, qui venait de croiser ses bras sur son torse.

— Non, je n'y arrive pas.

— Je te rappelle que demain tu dois te lever tôt, tu devrais dormir. Dit t'il.

— Oui maman ! Pouffais-je.

Il rigola et s'approcha de moi.

— Plus sérieusement, Amber. Tu es affaiblie de jours en jours, tu dois garder des forces.

J'analysais ses paroles, sachant qu'il disait vrai. Mais comment garder des forces quand tout est presque épuisé ? J'ai l'impression que le ciel s'écroule sur moi, et qu'il est en réalité beaucoup plus lourd à porter qu'il en a l'air.

— Je sais.. soupirais-je.

Je quittais la fenêtre pour aller m'assoir sur le bord du lit.

— Je ne sais plus vraiment quoi faire.. soufflais-je.

Mon ami vint prendre place à mes côtés, et posa sa main sur mon épaule.

— C'est normal. Tout te tombe dessus en même temps, tu ne peut pas tout gérer.

Il n'avait pas totalement tord. J'aurais aimée pouvoir tout régler pour être enfin tranquille. Mais quand je fais un pas en avant, on dirait que cela me ramène à en faire dix de moins.

— Et si je n'avais pas assez de forces pour affronter tout ça ? Dis-je.

Florian esquissa un petit sourire, et regarda l'espace d'un instant les étoiles qui scintillaient dans le ciel sombre, à travers la fenêtre.

— Tu sais, la force c'est aussi pouvoir regarder la douleur en face, lui sourire et continuer malgré ses coups à se tenir debout. Et jusqu'à présent, tu es toujours restée debout. Tu n'as jamais abandonnée, alors tu peux encore surpasser tout ça. J'en suis sûr.

Je le regardais attentivement, et il appuya sa main sur mon épaule pour me ramener contre lui.

— J'ai sûrement dû te le demander des centaines de milliers de fois, mais qu'est-ce que je ferais sans toi, Flo ? Demandais-je.