Rencontre Inattendue..

Chapitre 68

Mon réveil sonne, je soupire et l'éteins brusquement, immédiatement irritée par ce bruit désagréable. J'avais voulu dormir seule mais c'était sans compter sur Connor qui ne voulait rien entendre et qui avait fini par passer la nuit à mes côtés. J'ai tout fait pour rester seule, vraiment. J'ai fait toutes les chambres de la villa, je me suis finalement enfermée à double tour dans l'une d'elles après une course poursuite dans les couloirs.

J'ai dû bouger des meubles pour bloquer la porte au cas où il arriverait à la déverrouiller. Mais même avec tous ces efforts, il est quand même parvenu à rentrer.
Rien ne pouvait l'arrêter, puisqu'il avait défoncé cette fichu porte. Même les meubles n'avaient pas résisté..

Je me lève, de mauvaise humeur. La place à ma droite est vide, je passe ma main sur le matelas qui est légèrement froid, ce qui signifie qu'il est parti depuis un bon moment.
Il est huit heures et quart et je commence les cours à neuf heures aujourd'hui.

Normalement Julie devait passer me prendre, comme d'habitude. Je vais me doucher afin de complètement me réveiller et j'enfile des collants opaques avant de mettre une robe en laine grise. Je laisse mes cheveux lisses détachés et je me maquille légèrement.
Je mets des bottines à talons noirs et descends dans la cuisine, qui dégage une odeur de miel.

Lorsque j'arrive devant l'entrée, j'aperçois Connor cuisiner activement. Je fronce les sourcils. Je ne savais pas qu'il cuisinait. Il m'aperçoit et me fait signe de venir.

— J'ai préparé des pancakes au miel et du jus d'orange fait maison. Dit t'il.

— Je ne savais pas que tu étais capable de cuisiner.. lançais-je, sarcastiquement.

C'est vrai quoi : monsieur est riche, il a tout ce qu'il veut, il ne fait jamais le ménage puisqu'il a des employés pour ça ! Je ne le pensais vraiment pas capable d'une telle chose. Il laisse un rire rauque s'échapper d'entre ses lèvres, d'un air moqueur. Malgré moi, une multitude de frissons traversèrent mon corps. Heureusement que ma robe est à manches longues.

— Disons que j'aidais beaucoup ma mère pour préparer les repas, lorsque j'étais gosse.

J'hochais la tête alors qu'il posait les assiettes sur le comptoir. Et dire que je n'ai jamais partagé de bons moments comme ceux-là avec mes parents. Je m'asseyais à table et commençais à boire du jus d'orange. Il est rare que je puisse manger correctement le matin quand je me lève aussi tôt.

Je ne sais pas pourquoi, mais ça a toujours été comme ça. Peut-être que c'était à cause de mon père. Il ne me faisait jamais prendre de petit déjeuner le matin avant d'aller à l'école, j'ai dû m'y habituer.

J'avais eu un nouveau téléphone, comme prévu. Par chance, Curtis avait pu me laisser mes anciens contacts. Je n'ai rien perdu que ce soit en photos, ou en numéros et ça m'arrangeait beaucoup. Connor s'installa en face de moi, et il m'observa silencieusement.

— Tu sais, j'ai énormément réfléchis. Il va falloir régler le problème de ton ancienne meute. Dit t'il, sérieusement.

Je fronçais les sourcils.

— Comment ça ? Dis-je, surprise.

— Et bien, il reste encore des membres de la meute de l'île Victoria. Il faut faire quelque chose pour eux.

— Que proposes-tu ? Demandais-je.

— Soit nous les tuons tous, soit nous leur trouvons un nouvel Alpha. Nous devrons nous rendre à Philadelphie pour une réunion et clore le sujet.

Je restais interdite plusieurs secondes. Il devait y avoir peu de personnes dans la meute de Philippe, désormais.

— Personne ne voudra prendre le rôle d'Alpha dans cette meute. Il sont trop peu nombreux pour réussir à être dirigés. Dis-je.