Rencontre Inattendue..

Chapitre 28

— Alors, Amber ? Tu t'es décidée à venir avec nous sur l'île Banks ?

Je m'arrêtais, de dos à cette voix qui raisonna depuis l'autre bout du couloir.
J'avalais difficilement ma salive et me retournais lentement. J'essayais de cacher mon état même si je savais que je ne pourrais pas me défendre. Ma tête tournait, ma cage thoracique brûlait, ma respiration était brute, et mes membres tremblaient.

J'étais tout simplement à sa merci. Ce lien me rendait faible.

Un grand blond me faisait face. C'était un bêta de Luka, puisqu'il n'était pas dans mon ancienne meute. Pourtant, je trouvais la force de lui répondre.

— Je n'y ai même pas réfléchis, puisque ma réponse est et sera toujours non. Dis-je, fermement.

Le loup grogna et se retrouva à quatre mètres de moi. Je reculais discrètement d'un pas.
Malgré moi, il le remarqua.

— Je rêve ou tu as peur de moi, toi, la fille d'un Alpha ? Se moqua t'il.

Je grognais à mon tour.

— Pourquoi êtes-vous ici ?!

Je savais exactement pourquoi, mais je voulais juste perdre du temps, pour trouver une solution et me barrer d'ici au plus vite.

— Tu le sais très bien. Ton père a dû te prévenir que des tortionnaires viendraient te rappeler que tu finiras tôt ou tard, par venir avec nous.

Il se rapprocha de moi et lança une droite qui percuta ma joue, alors que je n'étais pas attentive. Je sentis un goût de fer se propager dans ma bouche, et serrais les poings.
Je reculais et il s'avança de nouveau vers moi, menaçant. J'interceptais un coup avec mon avant bras et prenais appuis sur ma jambe droite pour lui balancer l'autre dans le ventre, avec mes dernières forces. Il vacilla et tomba sur le sol.

Mon cœur me brûla encore plus et je me baissais pour appuyer dessus, instinctivement.
Soudain, un genoux percuta mon ventre et je fus balancée sur le sol. Je crachais le sang qui envahissait ma bouche par terre.

— Je suis considérée comme une adulte maintenant, vous ne pouvez pas m'obliger à vous suivre. Dis-je.

Il ria.

— Justement, nous le savons. Si tu étais encore mineure, nous t'aurions embarqué sans problème. Mais malheureusement, ton imbécile de père a trop attendu et maintenant tu est en droit de partir où tu veux, quand ça te chante. Mais mon alpha n'est pas de cet avis, alors nous allons te torturer jusqu'à ce que tu craques..

Il me souleva par le cou et me bloqua contre le mur.

— Et tu finiras par accepter de nous suivre. Reprit t'il.

Malgré la douleur, je sortis mes griffes et parvins à le couper le long du torse.
Il grogna de douleur et me lâcha. Je lui assénais un coup de poing au visage et il recula, plié en deux. Lorsqu'il se redressa, je ne lui laissais pas le temps de bouger et j'élançais ma jambe gauche pour lui donner un coup de pied bien placé dans la mâchoire.
Il vola sur le côté, puis retomba lourdement au sol.

— Jamais ! Hurlais-je, furieuse.

Je me dirigeais vers lui alors qu'il se relevait. J'allais lui donner un deuxième coup de poing, mais il l'intercepta d'une main. Merde.

Il retourna complètement et d'un geste brusque mon bras qui craqua violemment.
Je lâchais un cris de douleur. Ce con venait de me briser le bras droit ! Il me balança contre le mur opposé, et mon dos percuta brutalement ce dernier avant que je n'atterrisse au sol, vaincue et allongée. Ça faisait mal..