Rencontre Inattendue..

Chapitre 74

— Vas te faire foutre, Brady. Grognais-je.

Ça y est, j'allais exploser. Un mot de plus de sa part, et je ne promettais plus de me contrôler. J'avais gardé le silence quelques secondes après qu'il m'ait fait part de son soit disant « marché » qui s'est très vite transformé en un chantage.

— Oh, ne le prends pas comme ça beauté.

— Je le prends comme j'en ai envie, espèce d'enfoiré ! Je ne sais pas d'où tu sors, mais je vais vite régler ce problème si tu continues de m'énerver ! Hurlais-je.

Un sourire en coin fit son apparition sur son visage, ce qui eu pour effet de m'enrager. Je m'apprêtais à lui sauter à la gorge lorsqu'une voix masculine nous interrompit.

— Mademoiselle Chester et monsieur Howkins ! Puisque vous n'avez toujours pas compris que nous sommes là pour étudier et non bavarder, sortez immédiatement de mon cours ! S'exclama le prof.

Je lançais un regard surpris à monsieur Stilinski. J'avais complètement oublié que nous n'étions pas seuls.

— Mais, c'est lui qui s'obstine à.. commençais-je.

— Je me fiche de savoir qui a commencé, vous réglerez vos différents à l'extérieur. Me coupa l'enseignant.

Je soupirais et je rassemblais mes affaires. Nous nous levons, et je descendais les escaliers afin de me diriger vers la porte d'entrée, qui s'avérait actuellement être celle de sortie pour moi. Brady me suivait de près, et ensemble nous franchissons la porte sans lancer un regard derrière nous. Super !

Cette journée, qui en plus d'avoir un temps déprimant, était merdique ! Un rire grave raisonna derrière moi, alors que je marchais dans les couloirs.

— Au moins, tu auras tout le temps de réfléchir à ma proposition pendant le reste de l'heure. Ria Brady.

Je me retournais vers lui et l'empoignais par la gorge. Je le soulevais aisément du sol, guidée par la haine.

— Quand vas-tu comprendre que ma réponse sera toujours non, imbécile ! Grondais-je.

Le loup était intimidé et même apeuré en me voyant hurler de cette façon, mais il tentait de ne rien montrer. Trop tard pour lui, je le savais déjà. J'étais une Alpha, j'étais parfaitement capable de ressentir la peur de l'ennemi.

— Hé ! Mais que faites-vous !? Venez tout de suite dans mon bureau ! Cria une voix.

Je me tournais vers une femme, habillée d'une jupe noire lui arrivant jusqu'aux genoux, ainsi que d'un chemisier blanc, et elle portait une paire d'escarpins noirs. Son chignon strict et son regard colérique me disaient qu'elle était quelqu'un d'important dans ce bâtiment. Je relâchais alors le télépathe au sol, sans la moindre douceur.

Celui-ci s'écrasa sur le carrelage et me fusilla du regard en lâchant une plainte.

— T'aurais pu être plus délicate ! Se plaignit t'il.

— La ferme ! Dis-je, fermement.

— Ça suffit ! Suivez-moi, et dépêchez-vous. S'égosilla la femme.

Je serrais les dents et me mettais à marcher en direction de la dame, qui ne semblait pas du tout sympathique. Celle-ci nous tourna le dos et se mit à marcher d'un pas déterminé et colérique à travers les couloirs, faisant claquer lourdement ses talons sur la surface du sol. Ce bruit répétitif m'agaçait, néanmoins je ne relevais pas. Je n'avais pas envie de m'enfoncer encore plus, j'étais déjà dans une sacrée merde.

Finalement, nous nous retrouvions dans un grand bureau, où j'avais pu lire sur la porte d'entrée qu'il s'agissait de celui de la principale adjointe. Je connaissais donc l'identité de cette femme qui s'avérait être sévère. Il s'agissait de Mme Cooper.