Rencontre Inattendue..

Chapitre 60

Après avoir passé la matinée à profiter l'un de l'autre sur le lit et à s'embrasser, Connor était sorti pour annoncer son retour aux autres membres de la meute, qui devaient être fou de joie. Pour ma part, j'étais coincée sur ce gigantesque lit, à devoir me reposer.
Pourtant, je sentais que j'allais mieux. Mes plaies avaient bien cicatrisées, j'avais juste quelques bandages qui ne servaient désormais plus à rien sur moi.

Notre lien s'était encore renforcé, et la seule chose que je craignais maintenant, c'était qu'il soit trop fort pour nous.

Un lien trop fort, trop intime, pourrait être nocif. Ça a l'air effrayant, parce que devoir aimer une personne plus que ça propre vie, être dépendante d'elle.. c'est un changement radical. Je ne supporterais pas de ne plus être indépendante, mais peut-être que le lien n'ira pas jusque là. Il ne faut juste pas que je sois trop éloignée de lui..

Mais ça, c'est aussi être dépendante. Il y'a toujours cette limite, cette condition, qui vous empêche de faire ce que vous voulez.

Connor m'a également apprit que j'étais restée deux jours inconsciente, et je lui avais raconté ce que j'avais vécu pendant ce long moment dans le noir. Évidemment, j'avais omis de lui dire que je croyais être dans un asile, sinon il m'aurait vraiment crue folle.
Je fixais la forêt à travers l'énorme baie-vitrée, admirative.

J'aimerais tant aller courir un peu sans devoir être épuisée au bout de quelques minutes, retrouver mes capacités, ma force. Quelques coups se firent entendre contre la porte et une brune entra dans la chambre. Mes lèvres s'étirèrent en un grand sourire lorsque je l'aperçue.

— Tu nous as vraiment fait peur ! Cria Julie, en se jetant dans mes bras.

— J'ai vu ça. Je me rappelle encore de tes cris ! Riais-je.

Nous rigolons.

— Alors, tu vas mieux ?

— Oui, tout va bien. Dis-je.

— Bon, tant mieux parce qu'il va falloir que tu sois en forme pour sortir !

Je fronçais les sourcils, intriguée.

— Où ça ?

— On doit faire du shopping avec Kaylee, tu t'en souviens ?

— Ah oui, c'est vrai ! Et bien, dès qu'on me laissera quitter cette chambre, ce sera bon !

Nous rions un instant, et mon amie s'assied près de moi.

— Oh, j'ai failli oublier ! Quelqu'un veut te voir ! S'exclama t'elle.

Elle courut jusqu'à la porte, et revint quelques secondes plus tard, accompagnée d'un garçon de mon âge. Je le reconnus immédiatement.

— Jayce ! Mais qu'est-ce que tu fais ici ?! Dis-je, en souriant.

L'homme me sourit de toutes ses dents, en s'approchant de moi. Je me levais, alors qu'il vint me prendre dans ses bras.

— On nous a informé de ce qu'il t'était arrivé. J'y crois pas, t'es en vie ! Ria t'il.

Je rigolais, toujours dans ses bras, mais alors que nous allions nous séparer, une aura extrêmement forte se fit ressentir, me donnant légèrement le tournis. Un grognement raisonna dans la pièce, et nous nous tournons pour apercevoir Connor à l'entrée de la porte.

— Éloigne toi d'elle. Tout de suite.

Jayce coopéra, et leva les mains en l'air, innocent. Je fronçais les sourcils : à quoi jouait Connor ?

— T'es qui ? Reprit t'il, les poings serrés.

— Je suis Jayce, le fils de l'Alpha de Las-Vegas.