Rencontre Inattendue..

Chapitre 9

Je me réveillais, fatiguée. Cette nuit, je n'avais presque pas fermée l'œil. Je m'étais endormie à trois heure du matin, ne me laissant que cinq heures de sommeil.
Je me lavais en prenant le temps d'avoir une douche froide pour me réveiller. Ce matin, je ne commençais les cours qu'à dix heure, me laissant assez de temps devant moi.
Florian était déjà parti, j'avais entendu la porte claquer vers sept heure trente.

Je n'avais toujours pas confié à Florian mon sentiment d'insécurité, depuis que je suis surveillée chaque jours, surtout quand je rentre à pied. Et ça a commencé lorsque je suis allée me défouler dans cette forêt. J'ai pris de gros risques, et je le savais. Mais je me demandais ce qui se passait, pourquoi je n'avais pas été dénoncée. Pourquoi ce loup me poursuit, pourquoi il ne m'avait pas encore attrapée.

Cette aura puissante.. je ne l'avais jamais ressentie auparavant. Cette impression de férocité, de dominance..

Rien qu'à cette pensée, mon corps fut parcourus de milliers de frissons électriques.
Je descendais alors encore plus la température froide de l'eau, m'apaisant enfin.
Ma respiration était plus haletante, car mon corps toujours brûlant n'était pas habitué à recevoir de l'eau gelée sur lui.

Les corps des loups sont chauds, voire brûlant, et ne sont jamais froids. Nous ne « refroidissons » que lorsque nous sommes blessés, ou entre la vie et la mort..mais généralement, c'est que nous sommes près de la mort. Trop proche, même. Pour avoir froid chez les Humains, il faut que les températures soient assez basses à l'extérieur. Ceci n'est donc pas notre cas.

Je sortais de la douche cinq minutes plus tard, enfin réveillée. Je m'habillais d'un jean slim bleu marine et d'un tee-shirt blanc moulant. J'attachais mes cheveux lisses en une queue de cheval stricte et accentuais mon regard avec du mascara après avoir mis de l'anti-cernes. Sortir en mode zombie n'était pas très glamour, et voir les gens me dévisager allait m'énerver plus qu'autre chose.

En principe, je me moque du regard des autres, mais je le fais pour moi. Je ne préférais pas être remarquée, surtout depuis que je savais que mon père allait me retrouver.

Je mettais mes chaussures, qui étaient noires. Après ça, j'allais prendre mon petit déjeuné en surveillant l'heure. Face à moi, je voyais l'horloge afficher l'heure. L'aiguille avançait lentement, annonçant que les secondes passaient, et remplissant le silence régnant dans la pièce de son bruit répétitif. Je portais doucement mon verre de jus d'orange à mes lèvres et bus aussi lentement que possible son contenu. Il était neuf heure.

Je n'étais pas prête mentalement à retourner en cours. Nous étions vendredi, et je ne savais pas comment j'allais expliquer à Mathieu mon soudain changement d'avis.
Il va me prendre pour une suicidaire quand il verra que je suis restée.

Je me levais et débarrassais la table avant d'aller à la salle de bain pour me laver les dents. Devant mon propre reflet, mes yeux verts passèrent rapidement au rouge.
Mes yeux étaient spéciaux, tout simplement parce que lorsque je me transformais, ils n'étaient pas jaunes, ni bleus, ni rouges. Ils étaient un mélange entre le vert, ma couleur naturelle, et le rouge, ma couleur de demie-Alpha.

Une couleur qui encore une fois, me distingue des autres. Et cela ne me facilite pas les choses, puisqu'il ne faut pas qu'on puisse me reconnaître. Personne ne pourrait savoir qui je suis, sauf les Alphas. Ils savent à quoi ressemble mon père, et ils feraient rapidement le rapprochement génétique avec moi s'ils voient nos points communs. Entre le grain de beauté sur ma joue gauche, et mes yeux, on peut facilement me reconnaître comme étant sa fille.