Chapitre 25 - Laïa

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J'entends quelqu'un sonner à l'interphone et puisque personne ne s'en préoccupe, je vais ouvrir.

— Salut, Laïa.
— Naïl ? Quelle surprise...
— Je suis venu te parler.
— Je t'en prie, entre.

Il entre et je referme la porte derrière lui.

— Qui c'est ? demande ma mère.
— Naïl.

Elle arrive dans l'entrée et le prend dans ses bras pour le saluer. Un magnifique sourire se dessine sur ses lèvres.

— On va s'installer dans ma chambre. On sera plus tranquille.

Il me suit jusqu'à ma chambre.

— Qu'est-ce que tu fais là ? interrogé-je Nicolas.
— Je regarde sur quoi tu travailles.
— Sur mes révisions maintenant sors de ma chambre !
— C'est qui lui ? demande-t-il en regardant Naïl.
— Un ami de la famille. Sors de là, s'il te plaît !
— C'est bon j'y vais. Ne faites pas de bêtises, les murs ne sont pas très épais.
— Dégage !

Il sort en fermant la porte. Pour qui se prend-il celui-là ? Il m'énerve déjà.

— C'est mon demi-frère, Nicolas.
— Depuis quand tu as un demi-frère ?
— Pas très longtemps. Je l'ai appris il y a quelques jours. Il a aussi une sœur, elle s'appelle Alice.
— C'est allé vite dis donc.
— Ouais... enfin bref que veux-tu me dire ?
— J'ai vu que tu as essayé de me joindre plus d'une dizaine de fois.
— Oui je voulais te parler mais je tombais sans cesse sur ta messagerie.
— J'avais éteint mon portable.
— Ça explique tout... j'ai quelque chose à te montrer.

Je me lève et récupère la boîte de photo que je lui donne.

— Qu'est-ce que c'est ?
— Ouvre et tu verras.

Il s'exécute et les regarde une par une, impassible.

— Je les ai trouvées dans mes affaires. Tu sais, j'ai beaucoup réfléchi pendant ton absence... J'ai été affreuse avec toi et je te demande pardon. Je m'en veux d'avoir pu penser que tu étais capable de ça alors que tu essaies d'être là depuis le début. Je sais que de simples excuses ne suffisent pas mais vos mensonges m'ont rendue folle. Je veux juste connaître la vérité, Naïl. Qui es-tu pour moi ?
— Tu ne te souviens vraiment pas ?
— Non je suis désolée.
— On a vécu de nombreuses choses ensemble. On a traversé pas mal d'obstacles tous les deux. Rien n'a été facile mais j'ai toujours été amoureux de toi, dès notre rencontre, malgré nos nombreux malentendus. On s'aimait beaucoup, Laïa mais notre relation n'a pas durée longtemps.
— Tu étais mon petit-ami ?
— Pendant un moment oui, mais on ne s'est pas quitté parce que ça ne fonctionnait pas.
— Pourquoi ?

Il me raconte en détail ce qu'il s'est passé pour qu'on se sépare. Il m'explique que mon frère n'a jamais été contre notre relation comme on a pu le penser. Je reste muette. Je suis surprise par ces révélations. Malheureusement, je ne suis pas, ou plutôt, je ne suis plus amoureuse de Naïl. Il faut que je lui dise pour que ça soit clair entre nous.

— Je suis désolée mais je ne ressens plus rien... Je ne sais pas comment je t'ai aimé dans le passé, je ne m'en souviens pas, mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. Je t'aime seulement comme un ami.
— Je comprends et je ne te forcerai pas à m'aimer.
— J'ai besoin de réfléchir...
— Je ne te dérange pas plus longtemps dans ce cas, fait-il en partant.
— À bientôt, Naïl.

[2] Souviens-toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant