2- La Meute Eclipse - Minuit Torride

Chapitre 1.

— Non ! Arrêter ! Ne me laissez pas là ! J'ai été sage ! Je n'ai pas fait de bêtise!! Pourquoi est ce que vous me punissez ?

Les yeux embrumés de larme, la petite fille voyait à peine le visage de la femme qui venait de la jeter dans la cellule sombre d'un cachot, six mètres sous terre.

— Ce que tu as fait ? Ta simple naissance a été ton erreur.

— Non ! Ne me laisser pas dans le noir.

— Si ça ne tenait qu'a moi tu serait déjà morte, estime toi heureuse qu'Elstrya t'ai choisi.

La grille se referma avec un fraqua métallique et un déclique de verrou.

— Non !

La jeune fille se jeta sur les barreaux et les secoua, demandant pitié alors que la silhouette de la Prêtresse s'éloignait.

— S'il vous plaît... J'ai peur du noir...

Maya ouvrit brusquement les yeux. Pas un son ne sortit de sa gorge alors que ce souvenir lui comprimait la poitrine. Elle prit de longue seconde à se rappeler qu'elle n'était plus dans la chambre glacial et impersonnelle du monastère, et que la prêtresse ne pourrait plus jamais lui faire de mal. La jeune femme se redressa, la peau couverte de sueur froide.

Encore un cauchemar. Elle n'avait jamais réellement cessé d'en faire depuis qu'elle était revenue du monastère des Prêtresses d'Elstrya. Ce souvenir était l'un des premiers qu'elle s'était fait en arrivant là-bas, à peine âgé de treize ans. C'était à ce moment-là qu'elle avait réellement réalisé sa différence.

Elle sortit doucement de son lit et alluma une bougie pour chasser la noirceur de son cœur.

Maya s'était souvent demander, après coup, pourquoi elle avait survécu des années au monastère. C'était en lisant un livre voler à la bibliothèque qu'elle avait eu un semblant de réponse. Si elle n'était pas "accidentellement" morte durant les quatorze années de solitude et de douleur qu'elle avait vécu là-bas, ce n'était grâce qu'à l'étrange couleur de ses yeux : bleu-gris et sel. D'après la Prêtresse supérieure, autrement appelée la Fille d'Elstrya, c'était signe qu'elle avait été choisi par la déesse.

Déesse qui ne l'avait jamais aidée alors même qu'elle la priait de tout son cœur, enfant, dans l'espoir qu'elle la sorte de ce cauchemar.

Maya chassa ces sombres pensées d'un mouvement de la main. La guérisseuse savait qu'elle ne se rendormirait pas, alors elle prit une douche rapide pour effacer l'odeur de sa peur puis s'habilla d'une de ces robes qu'elle aimait porter. Comme le printemps arrivait, mais qu'il faisait encore frais elle en choisi une avec des manches longue, mais tailler dans un tissu remarquablement léger. Elle était rose pâle et fendu de chaque côté jusqu'à la hanche, avec un col en V elle mettait en valeur ses formes sans la rendre provocante.

Elle accrocha autour de ses chevilles des chaînettes en bronze, afin de canaliser sa puissance, puis coiffa ses incroyables boucles brunes dorées.

La guérisseuse attrapa son bâton de Prêtresse sur lequel était accrocher un chapelet – une suite de perles en bois, en cristal et en jade avec une seule et unique grosse perle de quartz rose censée représenté la déesse – et sorti de sa chambre de célibataire.

Lorsqu'elle était revenu du monastère, changer, elle avait refuser de retourner dans sa chambre d'enfant. Pas un instant, elle n'avait regretté son choix bien qu'elle se servait rarement de la pièce, préférant dormir dans la chambre adjacente à l'infirmerie, afin d'être toujours prête à réagir.

Il faisait encore nuit lorsque Maya quitta le manoir. En théorie, elle n'avait toujours pas le droit de sortir seule, mais elle n'allait pas réveiller un soldat pour faire plaisir à son tyran de frère. Et puis elle était loin d'être sans défense, en plus de savoir se servir de son bâton comme d'une arme, elle avait appris à se battre au corps-à-corps et connaissait quelques sortilèges d'attaque basique. Sorcière, disaient les prêtresses, mais Maya n'avait jamais été capable de faire les sorts plus difficile dans le grimoir qu'une jeune fille du pensionnat lui avait donner. Elle n'était pas une sorcière, sa puissance magique ne dépassait pas le stade enfant, la seul chose puissante en elle, c'était sa malédiction.

Mais ça aussi, Maya refusait d'y pensé. Elle ne voulait pas prendre le risque d'avoir une vision, alors elle se concentra sur sa tâche. En faisant son inventaire la veille, elle s'était rendu compte qu'elle n'avait plus de graine nocturne. Ce n'était pas essentiel à la concoction de ses cataplasmes, mais elle n'aimait pas manquer d'une plante. En plus, cette graine n'était trouvable que la nuit, le seul moment ou les fleurs qui les produisait était ouverte et visible.

***

Il s'avançait discrètement dans le but de rentrer chez lui lorsque le prédateur senti une odeur de miel et de soleil. Une odeur qu'il connaissait bien.

Proie, lui chuchota sa conscience.

Il pista l'odeur jusqu'à une clairière où il la vit enfin, une femme délicieuse au courbe plus que tentant, accroupis près d'une fleur bleu nuit.

Le prédateur saliva d'avance et se ramassa sur lui-même prêt à bondir sur la jeune femme.