Chapitre 18.

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Alan n'eut aucun problème pour s'infiltrer dans le château, il passa par le vide-ordure. Pas très hygiénique, mais discret comme pas deux, il déboucha directement sur les cuisines vide. À cette heure de la nuit, plus personne ne travaillait à part les patrouilles nocturnes et les employés sollicités en dernière minute.

Un sourire de loup dévoila ses crocs acérés en remarquant que toutes les portes étaient pourvus de chatière suffisamment grande pour laisser passer un gros chien... Ou un loup.

Lord Arthus devait vraiment affectionner les molosses qui patrouillaient pour mettre une faille de cette taille dans son propre château. Et lui qui pensait qu'il allait devoir se transformer à chaque porte.

Après s'être assuré qu'il n'y avait personne derrière la porte, Alan s'engouffra en poussant le panneau vertical avec sa tête... Et se retrouva coincé.

Grumpph, bon peut-être qu'il avait sûr estimé la taille des chiens du Lord. En insistant un peu, il arriva à passer. S'ébrouant pour chasser la sensation de claustrophobie qui avait failli le prendre, il poursuivit son chemin dans les sombres entrailles du manoir. Les couloirs étaient à peine éclairés par des lampes à huile mourantes tout les dix mètre et un épais tapis à fin poil étouffait le bruit de ses pas.

Alan croisa les premier gardes en patrouille deux couloirs plus loin. Ils étaient par deux, alors le loup attendit que le premier le dépasse pour sauté sur l'autre et lui broyer les crânes entre ses dents avant qu'il n'ait eu le temps de faire le moindre bruit. L'homme n'avait même pas vu la mort venir. Le goût ferreux du sang envahit ses papilles, réveillant la férocité de son loup. Le premier garde, qui continuait de parler sans se retourner, ne le vit pas non plus venir.

En une seconde, c'était terminer, et Alan se retrouva avec deux cadavres, leur visage à peine reconnaissable.

Sans prendre la peine de se transformer, il traîna les macchabées dans une des couloirs mal éclairer où ils n'avaient pas tournée et comme prévu, il les éventra de manière théâtrale, répandant leur entrailles sur le tapis blanc.

Il se lécha les babines pour en retirer intégralement le sang avant de se remettre en route.
Il croisa encore deux hommes trois minutes plus tard. Il les tua sans remords et cacha leur corps. Après avoir déambulé dans les couloirs pendant cinq minutes de plus sans croiser personne, un sifflotement joyeux attira son attention. En tendant l'oreille, il reconnut le froufroutement des jupons d'une femme. Seulement alors le loup se rendit compte qu'il n'y avait nulle par où ce caché, et que la femme arrivait droit sur lui.

Il y avait interdiction formelle de tuer les femmes et les enfants, et de toute manière, il ne l'aurait pas fait, alors lorsque la femme l'aperçut et sursauta en lâchant sa panière de lingue propre, Alan tenta de prendre l'air le plus innocent possible. Se couchant au sol, la queue battant, les oreilles plaquées en arrière, il haletait comme un chien, la tête pencher sur le côté pour avoir l'air adorable. La femme de chambre sembla hésiter en hurler et fondre.

Finalement, elle choisit la seconde option, à son grand soulagement.

— Allons, allons, mais qu'est-ce que tu fais là toi ? questionna la dame en s'accroupissant avant de tapoter doucement le sol à ses pieds.

OK, ça c'était carrément humiliant. Mais ce prêtant tout de même au jeu – elle semblait le prendre pour un chien-loup, et tant mieux – Alan s'approchant doucement pour ne pas l'effrayer. Et lorsqu'elle tendit la main pour le caresser, il se laissa faire.

— ça alors ! s'exclama-t-elle choquée. Mais c'est du sang ! Tu es blessé!

Merde ! songea le loup noir lorsqu'il aperçut la corde qu'elle sortait du panier à linge.

2- La Meute Eclipse - Minuit TorrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant