Chapitre 45.

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Maya songea qu'Alan était un homme d'une patience à toute épreuve. Après l'avoir convaincu d'aller dans sa chambre avec lui – comment aurait-elle pu résister alors que son regard lui promettait mille plaisirs – il avait pris tout son temps pour la déshabiller, la dévorant du regard puis de ses mains.

Maya soupira d'aise lorsque le mâle lâcha le sein qu'il avait décidé de déguster pour souffler doucement dessus, lui arrachant un hoquet de plaisir alors qu'un frisson dévalait son échine pour venir se loger entre ses cuisses.

Remontant vers son visage, il l'embrassa, léchant et mordillant ses lèvres jusqu'à ce qu'elle fonde sous son corps, incapable de lui résister.

— J'aime te faire l'amour, Mey, gronda-t-il en pétrissant une de ses fesses.

Maya soupira en se cambrant contre lui dans une supplique muette qu'il s'empressa de satisfaire. Centimètre par centimètre il commença à enfoncer toute la longueur de sa verge fièrement dressée dans son corps brûlant de désir. Alan avait vraiment une taille parfaite, il la comblait entièrement et elle se sentait si bien quand il était en elle, comme si elle était un peu plus complète à chaque fois qu'ils s'emboîtaient l'un dans l'autre.

— Je vais te prendre fort, Mey, j'aime te prendre fort et te faire hurler, avoua-t-il.

La jeune femme frissonna, elle adorait la voix d'Alan quand il lui disait de tel chose, et ça n'avait pas échapper au mâle qui s'amusait à lui chuchoter des choses cochonnes lorsqu'ils étaient au lit... ou pas d'ailleurs.

— Oui, accepta-t-elle.

Et il la prit au mot, il commença à remuer en elle, d'abord lentement pour prendre la cadence avant d'aller de plus en plus vite. Il se redressa sur les genoux, souleva une de ses jambes pour qu'elle les écarte davantage et Maya se retrouva totalement à sa merci. Comme elle aimait lorsqu'il lui faisait l'amour ainsi.

Il semblait inépuisable, il la fit jouir sans relâche à plusieurs reprises, avant d'à son tour lâcher prise et venir se répandre en elle.

***

Et un cauchemar s'abattit sur le territoire.

Réveillé en sursaut par des coups frappé à la porte. Alan n'hésita pas une seconde pour bondir du lit de Maya et ouvrit, ignorant sa nudité.

Personne n'était assez stupide pour venir frapper à la porte de Maya en sachant qu'il était là. Ça voulait dire qu'il y avait un problème, un gros problème.

La guérisseuse, qui avait été réveillée en même temps que lui était déjà en train d'enfiler sa robe lorsque Mike, l'air paniqué tira Alan hors de la pièce.

— Lors Arthus à répliquer à notre dernière frappe et il a mis à feu la villa la plus proche de son territoire, on a besoin d'un maximum de soldat sur le terrain pour se joindre à la bataille, j'y cours, on compte sur toi pour rassembler tous ceux capable de se battre et de me les envoyer le plus vite possible.

Sur ces paroles abruptes, il repartit en courant. Retournant à l'intérieur de la pièce, Alan enfila en vitesse son pantalon et ses bottes tandis que Maya ressortait de la salle de bain avec une trousse de premier secours.

— Je vais demander qu'on nous harnache des montures, dit-elle en faisant mine de sortir.

Mais alors que l'humain savait qu'il aurait besoin de la guérisseuse sur le terrain, le loup se jeta soudainement au premier plan de son esprit.

— Non, tu vas te mettre en danger, reste ici.

Couper court dans son mouvement, la jeune femme le dévisagea.

— Pardon ?

— Reste ici, on a besoin d'une guérisseuse vivante, pas d'une femme morte.

— Alan... je...

Mais c'était trop tard, car il s'était précipité dehors et avait refermé la porte à clé derrière lui, brisant la poignée pour qu'elle ne puisse pas sortir.

Puis il n'eut plus le temps de réfléchir à son geste inconsidéré. Conscient qu'ils auraient besoin d'un maximum d'homme fort sur le terrain, il déclencha l'alarme, et tant pis s'il réveillait tout le monde. En courant dans les couloirs, il croisa Camille qui semblait tout juste sortie du lit et qui portait encore un pyjama confortable rose bonbon, bien loin de l'image de femme fatale qu'elle renvoyait en temps normal. Il lui fit un rapide topo avant de se saisir d'un soldat novice en lui demanda de réveiller tout le monde, mais de garder tous les novices au manoir, au cas où Lord Arthus avait juste fait diversion.

Même sous sa forme humaine, Alan ne prit qu'une vingtaine de minutes pour atteindre la villa secondaire. En sueur et à bout de souffle, il avait fait un record de vitesse, mais c'était tout de même trop tard. La villa brûlait, enflammant le ciel d'un rouge incandescent qui risquait bien de s'étendre aux arbres alentour si rien n'était fait. Dedans, il y avait probablement encore des survivants.

Se mettant au service de Camille, qui était arriver plus vite que lui et avait déjà pris les choses en main, il reçut sans broncher l'ordre d'éteindre le feu à l'aide des chimères qui avait été réquisitionnée. C'était un ordre impitoyable, forcée de choisir entre la forêt, ses habitants, les autres villas et le manoir, contre la vie de possible survivant dans le brasier. Camille avait fait le choix le plus logique, mais il voyait dans son regard que chaque vie perdue ce soir la hanterait.

Parfois, la logique était une vraie chienne.

Éteindre le feu leur prit toute la nuit, mais aux finales, ils triomphèrent, épuisés et en sueur, couverte de suie, mais vivant. Et forcer de laisser la villa brûler, incapable de l'éteindre. Heureusement, les pertes étaient minimes, grands nombres de loups avait eu le temps de sortir, et un plus grand nombre encore avait été évacuer quand, quelques mois plus tôt Lord Arthus leur avait déclarer la guerre. Aucun louveteau ne s'était trouvé dans la maison, seulement des soldats et quelques soumis. Ce qui élevait les pertes à seulement un homme, un vieillard aigrit qui avait refusé d'aller se mettre à l'abri. Une chance, même si la meute porterait son deuil.

Jetant un coup d'œil aux alentours, Alan vit Maya. Elle était arrivée plusieurs heures plus tôt avec une chimère pleine de remède et ne lui avait pas adresser la parole ni même regarder.

Camille, qui n'avait pas flanché et avait distribué les ordres avec la claire-voyance accrue de celle qui connaissait les capacités de chacun, lui jeta un coup d'œil.

— Le feu t'a brûlé, demande à Maya si elle peut faire quelque chose.

Prenant cette excuse pour s'approcher de celle qu'il considérait comme sienne, Alan hocha docilement la tête. Mais à peine fut-il près d'elle qu'il sentit sa colère.

— Maya...

Le saisissant par le bras elle lui appliqua une pommade sur sa brûlure d'un geste vifs et sans douceur.

— Ne m'adresse pas la parole, Alan, ne m'adresse pas la parole où je te jure que je finis ce que ces soldats on commencer et je te tue.

Choqué par ces paroles, le loup noir garda le silence quelques instants, perturbé par l'horrible haine qui avait découlée de chaque mot. Pourquoi était-elle comme ça ?

— Maya ?

— Non.

Puis elle se détourna et continua à prodiguer ses soins avec efficacité et fureur.

— Je ne sais pas ce que tu as fait, mais elle a l'air furieuse, commenta Camille en se plaçant à côté de lui pour regarder la guérisseuse.

— Rien que je ne regrette, gronda-t-il. Si elle s'était précipitée sur le champ de bataille, non seulement elle se serait mise en danger, mais en plus elle aurait été inutile.

— Si beau et si stupide, soupira la louve rousse en lui tapotant l'épaule. Allez, remet toi au travail, je ne te paie pas pour lésiner, reprit-elle sans lui laisser le temps de demander plus d'explication.

— Tu ne me paie pas tout cours, rétorqua-t-il à la place avant de se remettre en route, malgré tout perturbé par le commentaire de Camille.

2- La Meute Eclipse - Minuit TorrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant