HYBRIDS : Submission T1 [ EN RÉÉCRITURE ]

6.3 Prend mon sang ✓

Une petite représentation de Damon et Elena de Vampires Diaries pour illustrer ce chapitre.

Le lendemain, le réveil ne se fait pas attendre alors que les rayons de lune traversent la fenêtre ouverte de ma chambre. Je remue pour essayer de trouver la position la plus confortable avec la grosse chaîne qui me retient la cheville. Cette fois, les Gardiens n'ont pas fait les choses à moitié. Cette arme de détention magique est plus solide que tout ce qu'ils m'ont proposé jusque là. Me voir briser trois fois d'autre chaînes a dû avoir comme résultat de convaincre Sacha de tenter quelques choses de plus solide.

Au bout d'une dizaine de minute, je ne supporte plus de devoir rester allongée alors je bascule mes jambes en dehors du lit, faisant claquer la chaîne contre les pieds en métal. Je voudrais aller regarder par la fenêtre, sentir les volutes de vent sur mon visage et entendre les derniers soupirs des animaux endormis, mais le lit est trop loin.

Désobéissant totalement à la je-ne-sais-plus-combientième règle, je laisse ma magie soulever le lit dans les airs, et le rapproche de la fenêtre. Avec une intense précaution, je le dépose sans bruits, sur le sol.

Je peux enfin venir m'asseoir sur le rebord mais même si je le voulais, je ne pourrais pas sauter. Les barreaux léchés de barbelés sont un obstacle de taille, que je ne veux même pas essayer de franchir. Alors je me contente de poser ma tête contre le mur, les yeux dehors, tout autant que le cœur. Mes respirations deviennent plus calme, plus apaisée.

Dehors, je peux observer le parc gigantesque qui entoure cette partie du Centre. La végétation est maigre mais la vue est splendide. Apparemment, nous sommes toujours aux États-Unis, pourtant l'ambiance est comme dans un autre monde. Il n'y a pas de grands buildings, juste un manoir alambiqué fusionné avec des bâtiments plus récent. Le tout est d'une mocheté phénoménale comparé au parc. Le style architectural est un mélange entre le baroque, le byzantin et l'époque moderne. Je crois que c'est après cette pensée historique que je me suis endormie, en sous-vêtements, sur le rebord inconfortable de cette fenêtre.

-J'y crois pas, grommelle une voix bourrue dans mon entourage auditif quelques heures plus tard.

Je papillonne des paupières, un peu perdue. Je ne sais pas où je suis. Puis, un flash me revient, et un deuxième.

Le Centre, la Liaison, Sacha, Silver . . .

-Qu'est-ce qui se passe ? Demande Sacha, une brosse à dent dans la bouche.

Il passe l'encadrement de la porte de ma chambre et s'arrête la tête sur le chambranle en pierre.

-Je n'arrivais pas à dormir avec ce truc, fis-je en gesticulant la cheville non sans difficulté.

-On n'a pas le droit de te le retirer, dit Silver en haussant les épaules. Enfin, quand tu dors du moins.

Sacha lui jette une clef avant de retourner dans la salle de bain et Silver entreprend de déverrouiller cette enclume que je traîne. Si près, je peux sentir son odeur. Un parfum légèrement boisé, peut être musqué, mais aussi une odeur qui vient titiller ma langue, et se déposer dessus comme une caresse. C'est sucré.