Chapitre 7

66 6 4
                                    

Plusieurs jours s'étaient écoulés, durant lesquels Seth et Tiamat avaient dépassé Girsou après une courte halte. Sur leur route, des chimères de Marduck les avaient attaqués mais le dieu du chaos n'en avait fait qu'une bouchée. Au cours de leur voyage, ils avaient eu l'occasion de parler des particularités des hommes-serpents, des chimères, ainsi du fait que la jeune femme avait des alliés. Dont Ereshkigal la reine et déesse du royaume des morts. La déesse lui avait expliqué que la reine possédait une dette envers elle, mais n'eut offert aucune explication. Elle précisa également que la reine n'interviendrait pas dans ce conflit, à moins que le royaume des morts ne soit en danger. Quant aux autres alliés, ses autres enfants s'occupaient de rester discrets sur leur association avec leur mère tout en gardant un œil sur ce que faisait Enki. Tiamat parla également d'un allié, qui lui, leur serait d'une grande aide. Bien qu'actuellement, il tente de repousser l'armée de son petit-fils. Alors qu'ils continuaient leur route, Seth voulut reprendre leur discussion au sujet d'Ereshkigal, et plus précisément au sujet du royaume des morts. L'égyptien était assez curieux de savoir si celui de Mésopotamie se trouvait différent de celui d'Égypte, ou s'il était semblable. La déesse lui décrivit donc le leur : séparé du monde des vivants par une rivière, avec de l'autre côté, une porte, ou plus précisément sept portes, les unes derrière les autres. Chaque porte était gardée par soit l'une des divinités infernales dont le fils et le petit-fils de la reine, soit par un démon. Le palais était fait en lapis lazuri et se nommait le Ganzen. Tous ceux qui souhaitaient s'y rendre, se retrouvait nue, ayant dû enlever leurs habits petit à petit. Au fur et à mesure, qu'ils passaient les portes.

Avec ce début de description, le dieu comprit très vite que le royaume des morts d'ici n'avait rien avoir avec le sien. Tandis qu'il se faisait cette remarque, Tiamat poursuivit : Le monde des morts était morne, aucun jugement d'âme ne s'effectuait avant leur entrée, et tous les morts revivaient leur vie d'antan à répétition. À moins qu'ils aient eu droit à une sépulture plus belle et entretenue que d'autre. Dans ce cas-là, ils pouvaient avoir une vie un peu meilleure. Au sujet du paysage, il n'y a ni ciel, ni végétation. Juste des ruines. Quant à ses serviteurs, ils étaient composés de démons avec leur roi, son mari Nergal, dieu de la guerre, les sept portiers, sa scribe : Gesthionna et son messager : Nampta. Pour ce qui était de la personnalité de la reine, elle n'avait aucune pitié. Elle avait fait exécuter sa propre sœur après avoir fait de même avec le mari et le fils de cette dernière. Innana, sa sœur, avait profité de son absence pour s'assoir sur son trône. Nampta avait averti Ereshkigal. Cette dernière voulut l'exécuter sur le champ mais sa sœur lui supplia de l'épargner. La déesse lui demanda donc qu'en échange, qu'elle lui amène quelqu'un pour la remplacer. Ce qu'Innana fit. Elle choisit son mari, mais son âme ne suffisait pas, alors elle rajouta son fils. Après leur exécution, Ereshkigal laissa sa sœur repartir, mais au moment où elle allait franchir la dernière porte, la reine la tua.

La personnalité excessive de la déesse des morts le surprit, tout comme l'immense différence entre le monde des morts d'Égypte et celui-ci. Tiamat demanda au dieu de lui parler de celui qu'il connaissait : le royaume des morts égyptien était séparé du monde des vivants par la douât, un chemin d'eau éclairé par des bougies et des marches de pierres au bout, gardé par Anubis [NDT : Référence au DLC d'Asassin's Creed Origins avec la malédiction des pharaons qui décrit très bien ce que j'imaginais.]. De l'autre côté, se trouvait les plaines dorées ou plutôt les champs de roseaux. Le ciel était bleu, des statues d'Osiris, son frère et roi du royaume des morts, étaient éparpillé un peu partout dans ce monde. Chaque mort reprenait leur vie tranquillement, comme s'ils étaient encore vivants. Avant l'entrée des âmes dans l'au-delà, le cœur des morts était jugé par le mâat, avec l'aide d'une balance et d'une plume. Si le cœur était plus lourd que la plume, en fonction de la différence de poids, soit l'âme était condamnée à disparaître, soit elle devenait l'un des soldats d'Anubis. Le dieu chacal étant le gardien des morts, il lui fallait des soldats, et rien de mieux que les âmes tâchées de sang. Cela leur permettait de se faire pardonner pour leurs actes commis de leur vivant.

Story of Chaos "the beginning" - Premier JetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant