Dans les tréfonds de la Terre, là où aucunes lumières ne filtrent se trouve un gouffre... Des eaux souterraines y coulent dans un ruissellement contre les parois rocheuses, accompagnées de plic et de ploc causés par les gouttes coulant le long des stalactites. La quantité inépuisable d'humidité qui s'accumulait au sein de ce lieu clos, donna naissance à de la mousse et des algues fluorescentes, offrant une lueur dans ces profondeurs. Des cristaux pointus d'un bleu pur avaient également vu le jour, éclairant les nombreux couloirs rocheux. Quelques formes de vie s'y trouvaient : des escargots, de petits lézards, ainsi que des serpents d'eau. Dans ce vaste espace semblable à un labyrinthe, des rires d'enfants s'élevaient dans l'air. Ils semblaient s'amuser dans l'eau, au vu du son des éclaboussures. Cette joie que ces enfants exprimés fut stoppée au fil du temps... L'une des voix disparu tout à coup, puis, petit à petit des cris de terreur et de violence débutèrent. Ils furent rapidement rejoints par des bruits de coups claquant sur la peau, retentissant dans l'ensemble du gouffre. Cela durait, longtemps, très longtemps... Il était malheureusement difficile de discerner correctement les voix... Mais chaque cri, chaque claquement, étaient accompagnés d'exclamation de colère...
Le temps passa son chemin, laissant place aux simples cris de colère, et à la violence. La voix effrayée semblait s'être éteinte... Puis, petit à petit, ce qui semblait pouvoir continuer indéfiniment, sembla s'arrêter. Malheureusement, ils reprirent aussi rapidement qu'ils ne s'étaient stoppés, se faisant seulement plus rares. Lorsque le temps passa de nouveau son chemin, des bruits de nombreux enfants, joyeux, se firent de nouveau entendre. Ils courraient dans les couloirs rocheux, s'amusant, avant d'appeler leur mère. Ces enfants semblaient adorer leur génitrice, passant beaucoup de temps avec elle. Cependant, malgré le sourire et la voix chaleureuse de leur mère, les petits semblaient inquiets pour cette dernière. Les enfants ont beau être innocents, et ignorant, ils savent tout de même reconnaître l'once de tristesse qui émanait du regard de leur mère... Que pouvait-il la mettre dans un tel état ?
Sur la surface de la Terre, un cheval d'un gris sombre galopait sur les routes sèches au paysage peu verdoyant. Il était chevauché par Seth et Tiamat, les deux amis observant le défilement hâtif des terres désertiques sous un soleil plombant.
« Umma n'est plus très loin, Seth ! lança la jeune femme, joyeuse en voyant une cité qui se formait doucement au loin.
- Enfin ! »
Sous cette exclamation heureuse, accompagnée d'un rapide regard sur son amie, Seth fit accélérer leur monture.
Les deux divinités avaient quitté l'Égypte depuis maintenant moins d'un jour, afin de reprendre leur voyage aussitôt revenu en Mésopotamie. L'égyptien avait offert un entraînement plus approfondi à son amie la veille, avant de repartir en milieu d'après-midi. Avant leur départ, Thot avait donné à Seth la pierre qu'il avait prêté à Isis. Cet objet permettait à quiconque la possédait, de se téléporter dans des lieux où elle avait été emmenée, mais également connu par son possesseur.
Lorsqu'ils atteignirent la cité, les deux amis se dirigèrent directement à l'unique ziggourat y logeant. Quand ils commencèrent à monter les marches, le jeune homme en profita pour interroger la déesse.
« Qu'est-ce qu'on doit faire ici, en faite ?
- Un commissaire d'Ereshkigal doit me rejoindre ici. Je possède quelque chose d'une grande importance qu'il doit rapporter dans l'au-delà, expliqua la jeune femme. »
Seth se demandait ce dont il pouvait s'agir, tout en entrant avec son amie. L'intérieur du temple était fait de marbre et de lapis lazuli, tout comme l'autel. Ce dernier comportait une statuette d'une femme avec des ailes et des pattes d'oiseaux. Quand ils atteignirent l'édifice, un inconnu
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Story of Chaos "the beginning" - Premier Jet
FantasySeth, dieu du chaos, fut exilé au confins du désert après son jugement pour l'assassinat de son frère Osiris, roi d'Egypte, et pour la tentative d'usurpation du trône. Après un mois d'ennui, l'assassin décida de quitter le pays. Il traversa la Sinaï...