En cette fraîche soirée, le clair de lune éclairait de sa douce lueur la cité d’Adab tout en se reflétant sur la surface de l’unique bassin. Tiamat était assise sur le bord de ce dernier, les pieds dans l’eau, avec Seth à côté d'elle. La jeune femme avait souhaité attendre qu’ils ne soient que tous les deux pour parler… L’égyptien attendait que son amie prenne la parole en regardant les reflets de la lune.
« Je ne sais pas trop par où commencer… avoua Tiamat.
— Et bien… Il semblerait que tu m’aies caché beaucoup de choses. En particulier sur ton mari.
— C’est… Compliqué… Si possible, j’aimerais attendre d’être prête pour t’en parler…
— Ce n’est pas juste une histoire d’assassinat et de danger pour tes enfants, n’est-ce pas ?
— Hum… »
Le jeune homme vit que la déesse serrait le tissu de sa robe, l’air mal à l’aise. Seth se doutait un peu du genre d’histoire dont il pouvait s’agir, et décida de ne pas insister sur ce point.
« Contente toi de me parlais des autres choses que tu m’as caché ou omis de me parler. fit Seth.
— Je vais commencer par te parler de mon frère Bahamut, et ce qu’il s’est passé après la mort d’Apsû, jusqu’à ma défaite contre Marduck… »
L’égyptien se tut sur ces mots, prêt à écouter la jeune femme.
Au commencement, Bahamut, Apsû et elle sont nés dans les abysses situés dans les souterrains terrestres. Dans ces profondeurs, plusieurs cours d’eau y circulaient, avec pour seule lumière les cristaux, la mousse et les algues fluorescentes. De petits serpents, lézards et des escargots vivaient avec eux, leur servant de sustentation. Bien qu’ils n’étaient qu’eux trois, ils vivaient heureux. Enfin… Jusqu’au départ de Bahamut. En effet, le frère aîné avait trouvé une faille dans la roche, menant à la surface. Hélas, Tiamat qui avait voulu le suivre n’avait pas pu passer la faille… Et son frère ne pouvait plus revenir… La déesse resta donc seule avec Apsû, jusqu’à la naissance des trois premières générations de dieux. Après la mort de son mari, Tiamat et ses enfants étaient parvenus à atteindre la surface, qui était recouvert d’eau, avec quelques zones terrestres. Elle avait pu revoir Bahamut, ce dernier étant devenu le dieu et le roi des dragons, à qui il avait donné naissance.
« En parlons de dragon… Avec la description que tu m’avais fait, ils ne sont pas une menace ? questionna Seth.
— Pour beaucoup oui, mais leurs fonctions sont celles de gardiens et de protecteurs.
— Avec leurs capacités, ils doivent effectivement être efficaces.
— Oui. D’ailleurs… Sache qu’Apsû et Bahamut se détestaient.
— Sérieux ? Mais tu ne m’avais pas dit que vous étiez heureux ?
— Au début. Peu de temps avant que Bahamut ne trouve cette faille, leur relation s’était dégradée… Mais… Je t’en parlerais une autre fois. »
Seth n’insista pas, ne souhaitant pas la mettre mal. Au court du récit de son amie, il avait bien vu les changements d’émotions qu’il y avait dans ses yeux. Elle était passée d’une étincelle à la fois nostalgique et heureuse, avant de devenir sombre, puis de nouveau heureuse. Depuis qu’il s’était rendu à Uruk, l’égyptien découvrait petit à petit que la jeune femme n’avait certainement pas eut une vie facile avec son mari… La première fois qu’elle lui en avait parlé, Tiamat avait épargné bien des détails, tout en étant plutôt mal. Le jeune homme avait pensé à une simple souffrance au souvenir de la perte de son frère et mari, mais était-ce seulement ça ? Tandis que Seth était perdu dans sa réflexion, son amie reprit la parole afin de poursuivre son récit.
« Le matin où j’ai retrouvé mon frère inerte, la gorge tranchée… Enki se tenait debout, à côté de lui et tenant une pierre tranchante dans sa main aspergée de sang, tout comme une partie de son visage… Dès que je l’ai regardé, il s’est enfuit en hâte dans les nombreuses cavités. Je me suis mise à le poursuivre jusqu’à ce qu’il disparaisse. Puis… Je ne l’ai plus revu… »
La jeune femme entremêlait ses doigts, tout en fixant l’eau avec un regard mélancolique, puis elle reprit :
A son arrivée avec ses enfants hors des ténèbres, la faille s’étant rouverte, ses protégés avaient chacun débloqué leurs pouvoirs. Lorsqu’ils en eurent l’âge, chacun partit de leur côté à l’exception de Kingu qui préférait rester avec elle. Plus tard, Tiamat appris que ses enfants avaient retrouvé Enki et tentaient de renouer les liens avec lui. Malheureusement… C’était déjà trop tard… Enki avait bien changé depuis son départ, mais ça… Ils ne le comprirent que bien plus tard. Au début, il semblait comme avant son départ, et s’était rapidement rapproché comme par le passé avec Ninoursag. Puis, après s’être marié avec sa sœur, et lorsque Marduck eut atteint un certain âge, Enki invita tous ses frères et sœurs à un banquet, bien que Kingu refusa. Lors de ce banquet, une fois que tous furent complètement ivres, hormis leur hôte, le dieu serpent profita qu’ils ne soient plus maître d’eux-mêmes pour leur faire prononcer les mots qui offrirait le pouvoir suprême à Marduck.
« Sacré manipulateur… Il s’est servi de la même technique que moi pour avoir mon frère.
— D’autant qu’il me semble que ça s’est passé au même moment ou à quelques jours prêt. Précisa Tiamat
— Ah ! »
Son amie reprit son récit, après cette courte interruption.
« Lorsqu’ils comprirent leur bêtise, il était trop tard. Ils sont venus me voir, complètement paniqué, mais j’ai décidé de ne rien faire. Après tout, il n’y avait pas encore eux de soucis… Jusqu’à ce qu’il tente de s’en prendre à mes enfants.
— Mais… Tu ne m’avais pas dit que tu étais intervenue après que les autres dieux aient imploré ton aide, pour remettre à leur place Enki et Marduck ?
— C’était après. Je me suis contenté de remettre Marduck en garde au départ. Et puis… Plusieurs problèmes se sont déclarés. Alors je suis de nouveau intervenu. Mon petit-fils cherchait à soumettre tous les dieux, et n’hésitait pas à tuer ceux qui refusaient. Puissant comme il était, j’ai donné naissance à une armée de monstres : Mušhuššu, lion, caracal et serpent enragé ; ainsi que des dragons sans pattes avant. J’ai laissé leur commandement à Kingu et nous avons combattu Marduck. Malheureusement… Mon petit-fils réduisit en un clin d’œil mon armée en statut de pierre ou de roche. Et suite au conseil que son père lui avait donné, il tua Kingu… »
Tiamat avait fini sa phrase, la gorge serrée avant de fondre en larmes à se souvenir. Il était l’un des plus douloureux, le gardien de la tablette était l’un de ses enfants à qui elle tenait le plus. Il avait toujours été là pour la soutenir, et avait fait le choix de rester avec elle plutôt que d’aller mener sa vie comme il le souhaitait… Il est resté avec elle jusqu’au bout… Mais… Ce jour-là, elle n’aurait jamais dû l’impliquer ! Il ne se serait pas fait tuer, et il serait toujours là aujourd’hui… Tandis que la jeune femme pleurait, perdue dans ses remords, Seth un peu perplexe et ne sachant pas trop quoi faire, il l’a pris doucement dans ses bras, bien qu’un peu maladroit.
Ce geste surpris un peu Tiamat, mais elle le laissa faire en logeant sa tête dans son cou. L'égyptien ne sachant pas quoi dire, il la laissa pleurer jusqu'à ce que son amie se calme. Malheureusement, n'ayant jamais perdu quelqu'un de chère, il ne pouvait ni compatir, ni la consoler et encore moins de manière efficace... Cependant, le jeune homme n'aimait pas voir la déesse ainsi. Lorsqu'elle fondu en larmes, son cœur s'était brusquement serré, mais étrangement, le simple fait de l'avoir pris dans ses bras avait suffi à atténuer la douleur. Mais... Il se sentait également prit d'une croissance de chaleur. Seth ne comprenait pas ce qui lui arrivé, mais se contenta de caresser tendrement les cheveux à Tiamat. La jeune femme se sentait chaude depuis que son ami l'avait pris contre lui, bien qu'elle pleurait, la forte température du dieu et le battement rapide de son cœur l'apaisait, tout comme ses caresses... La déesse ne pensait pas que l'égyptien puisse avoir de geste aussi tendre, et encore moins avec elle... Bercée, Tiamat se calma petit à petit, appréciant les caresses, et le contact avec Seth, avant de s'endormir.
Lorsque la jeune femme rouvrit les yeux, elle était allongée sur un tapis avec la tête posée sur un coussin et recouverte d'un drap léger. Fatiguée, elle se releva en se demandant comment elle avait atterri ici... Elle se souvenait de s'être endormie dans les bras de son ami pourtant... Puis en observant dehors, elle comprit que la nuit était passé, et que Seth l'avait sûrement ramené à l'intérieur de la petite maison abandonnée, que Ninkigu avait choisi pour qu'ils y dorment durant leur séjour à Adab. La déesse bailla avant de s'essuyer les yeux, ses larmes ayant séché sur ses joues. Puis, lorsqu'elle posa sa main, elle sentit une pile de tissus, l'obligeant à baisser le regard. Une tunique noire et courte sans manches aux bordures dorées s'y trouvait, plier et posée par-dessus un petit tissu turquoise, ainsi qu'une paire de brassard en cuir où trois bracelets en or y étaient accrochés, un étui à dague, turquoise aux ornements dorés se trouvait également avec la tenue, et se trouvait tenu entre deux anneaux dorés avec des chaines y étant attachées. Tiamat déplia la tunique, qui lui rappelait celle de son ami. En y repensant, elle se demandait où le jeune homme avait trouvé les habits qu'il portait, puisque les anciens ont été détruit après le combat contre Ninurta... La jeune femme décida d'attraper sa dague, et coupa la bretelle de sa robe, afin qu'elle soit plus adaptée au nouvel habit. Puis elle enleva le tissu aux motifs d'écailles qu'elle portait, avant d'enfiler le vêtement noir, et d'attacher à la taille le petit tissu turquoise. Puis, elle enfila les brassards avant d’accrocher l’étui à dague à ce qui lui faisait office de ceinture.
Pendant ce temps, Seth était dehors avec Ninkigu, avec qui il discutait assis sur un muret.
« Alors comme ça tu avais commençait à douter de Tiamat ? fit le draconien.
— Hum… J’suis habitué à ce qu’on ne me fasse pas confiance… Alors le fait qu’elle m’ait caché des choses… expliqua l’égyptien, s’en voulant un peu.
— Je comprends. Mais au final, elle a toujours était plutôt honnête avec toi, non ?
— Oui. »
Seth culpabilisait un peu d’avoir pu douter ainsi de son amie. Cependant… Ce qu’Enki lui avait dit l’intriguait toujours. Tiamat avait-elle réellement été satisfaite de la mort de son époux ? Il décida de poser la question à Ninkigu après lui avoir expliqué.
« Je ne dirais pas qu’elle était satisfaite, mais plutôt soulagée. Après je ne connais pas l’histoire, juste de brefs détails que m’ont dit ses enfants. Répondit le draconien.
— Soulagé hein… ? Fit l’égyptien, l’air pensif. Je vais devoir attendre qu’elle m’en parle j’imagine, puisqu’il s’agit d’Apsû.
— Je pense aussi. »
Le jeune homme soupira, avant d’attraper une tranche de viande séchée, se trouvant dans un tissu posé à côté de lui. Au même moment, Tiamat arriva avec sa nouvelle tenue sous les yeux de son ami, qui fit un petit sourire fier.
« J’ai bien choisi ? lança-t-il.
— Oui. Mais quand les as-tu achetés ?
— Quand je suis allé à Uruk. Vu que mes habits étaient en lambeau, j’en ai profité pour en prendre des nouveaux pour nous deux. Ils sont plus adaptés au combat, tu ne trouves pas ? expliqua Seth.
— En effet. Sourit Tiamat. »
La jeune femme remercia l’égyptien pour cette attention, tandis que ce dernier descendit de son perchoir. Il proposa à la déesse qu’ils aillent manger, pour qu’ensuite il puisse voir le fruit de l’entraînement que Ninkigu lui avait donné durant son absence. Le groupe repartit donc à la petite maison abandonnée, où Tiamat s’occupa de préparer les crêpes, tandis que Ningishzida les rejoignit, tout juste réveillé.
La veille, lorsque le portier et Seth sont arrivé à Adab, ils avaient échangé rapidement sur ce qu’il s’était passé avec Mummu et Enki. Ningishzida avait ensuite attendu que l’égyptien s’éloigne pour expliquer à Tiamat et Ninkigu ce qu’il en était de sa présence. Pour commencer, Tiamat avait les salutations de la famille royale, ainsi que de Kingu. Ereshkigal a envoyé le portier afin qu’ils les soutiennent, principalement parce qu’il était le seul réellement disponible, mais aussi pour confier un message important à Tiamat : « Soit constamment sur tes gardes. Ce qu’Enki prépare, il se pourrait que ce soit bien plus grave que ce que nous pensions… Et puis… Quelque chose cloche dans ses pouvoirs, mais je ne serais te dire quoi… Alors, fais bien attention…Ah, et surtout maîtrise toi. ». Ce message inquiétait Tiamat, qu’est-ce que son fils pouvait bien trafiquer ? Et puis… Que voulait dire son amie sur ce « problème » ? Pour ce qu’il en est de se maîtriser, la jeune femme y comptait bien. Elle n’avait pas l’intention de se laisser de nouveau submerger par ses émotions contre son fils ou Marduck. Le rapport de Ningishzida avait été fait suite à celui qu’avait donné Bahamut après les informations données par Ninkigu lors de son infiltration. Le draconien avait même révélé à la déesse qu’Enki avait son domaine, basé à l’intérieur du cadavre de son père Apsû. Lorsqu’il avait vu pour la première fois, le jeune dragon avait était horrifié… Non seulement il s’agissait d’une offense envers les morts, mais également un comportement complètement déplacé ! Le dieu serpent n’avait-il aucune pudeur ? Dignité ? Ou quoique ce soit d’autre dans le genre ?
Tiamat avait repensé à cette conversation en déjeunant, et se disait qu’elle devrait en informer Seth. Surtout après sa visite chez son fils… Peut-être aurait-il pu remarquer quelque chose ou autre. Tandis que la jeune femme réfléchissait, son ami se leva ayant fini et attendit que la déesse termine pour se rendre sur le terrain d’entrainement en sa compagnie. Une fois au centre, l’égyptien attrapa le bâton que Ninkigu lui lança tout en observant Tiamat empoigner son arme.
« T’es prête ? demanda Seth.
— Oui. »
Le dieu du chaos s’élança donc sur son amie, et lui donna un premier coup qu’elle para à la diagonale. Seth sourit à ce réflexe plus que rapide, et décida d’enchaîner avec un coup de pied que la jeune femme esquiva avec élégance, suivit d’une esquive en souplesse d’un coup de bâton. Puis Tiamat lui envoya une attaque au poignet avec le manche de son arme, avant de le bousculer pour le faire reculer, avec peu d’efficacité. Mais même Horus n’avait pas réussi à faire ne serait-ce qu’un peu reculé Seth de cette manière.
« Ben dis donc ! T’as gagné en réflexes, souplesse, et en forces ! fit l’égyptien, un peu étonné.
— Ninkigu m’as pas mal entrainé sans oublié certaines de ses astuces. Sourit la déesse. »
Leur petit combat dura ainsi une bonne heure, laissant voir aussi bien la souplesse que l’élégance que la jeune femme possédait désormais pour ses déplacements et esquives. Elle semblait plus rapide, davantage confiante en ses mouvements, bien qu’il restât quelques maladresses. Seth décida de changer d’arme pour prendre l’une de ses dagues, à laquelle il enroula un tissu pour ne pas blesser son amie. La déesse ayant appris à parer uniquement un bâton et certainement des coups pour la diversion, il lui fallait apprendre contre d’autres armes. Cependant, l’arme de Tiamat était une arme adaptée à la distance, tandis que celle de Seth était pour le corps à corps. S’il était trop proche, la jeune femme ne pourrait pas s’en protéger, et lui ne pourrait pas l’atteindre s’il était trop loin. Ce petit allait obliger Tiamat à le tenir à distance, mais aussi à lui prouver qu’elle a un bon instinct défensif. Après tout, les entraînements au combat développent un instinct lié à la défense. Lorsque le jeune homme commença son test, son amie se retrouva rapidement en difficulté. Aussi bien pour lui faire garder ses distances, que pour esquiver. Seth était bien trop habile ! Finalement, sans que l’égyptien ne s’y attende, la déesse para sa dague avec celle qu’elle possédait, ne tenant plus que son arme principale qu’à une main. L’égyptien sourit en découvrant sa dague. Non seulement elle l’avait surpris, mais en plus s’était adapté.
« Pas mal ! Une arme c’est bien, mais quand elle n’est pas adaptée, une autre c’est mieux. Lança Seth, enthousiaste.
— En effet, même si je ne sais pas m’en servir… »
Le dieu du chaos s’en arrêta donc là, et lui expliqua qu’elle aurait juste besoin d’astuces et de conseils, avec bien sûr, de la pratique. Ninkigu souriait en les regardants ranger leurs armes, ayant bien aimé le petit duel que les deux divinités avaient mené. Tiamat profita qu’ils aient fini pour faire part à son ami du message que Ninigishzida lui avait apporté.
« Ah ? Moi je peux t’assurer qu’il a un problème : C’est un vrai lunatique, s’il n’est pas bipolaire ! fit Seth.
— Euh… C’est-à-dire ? Questionna Tiamat.
— Il était tout calme au début, puis d’un seul coup, quand j’ai décidé que je resterais avec toi, il a pété les plombs.
— Oh… Déjà quand il m’avait contacté, il s’était mis brutalement en colère avant de redevenir calme presque aussitôt…
— Non mais là c’était pire ! Si Ningishzida n’était pas intervenu, il se serait pas calmé aussi vite que lors de notre échange. Insista Seth, sérieux.»
La jeune femme ignora quoi répondre, ignorant comment Enki était réellement. Le draconien s’approcha donc d’eux, et leur donna son avis au sujet du dieu serpent.
« Je suis étonné personnellement. Je ne l’ai jamais vu en colère. Agressif, menaçant, froid, calme, et malicieux en plus d’être manipulateur, ça il l’est. Mais jamais je ne l’ai vu changer brutalement de comportement, et encore moins en colère. Expliqua Ninkigu, avant de reprendre. Enki doit te voir comme une menace pour s’être comporté ainsi après ton refus…
— En menaçant qu’il ne montrerait aucune pitié une fois qu’on sera au nord ? fit Seth.
— Va savoir… Soit tu le gênes, soit tu es une menace pour lui et ses plans, soit… Soit je ne sais pas… »
Seth soupira, avant qu’un silence ne s’installe. Ils furent finalement rejoints par le portier après quelques minutes.
« Nous reprenons la route quand ? demanda-t-il.
— Aujourd’hui. Nous passerons par Pazurish-Dagan ou par Sharrakoum. Répondit Tiamat.
— Et ça dépend de quoi ? questionna Seth.
— Les ennemis que nous croiserons. Et surtout si Marduck nous attaque. Aux premières chimères, nous irons à Sharrakoum. Expliqua Tiamat.
— Je pense qu’on devrait aller directement à, Sharrakoum. Intervint Ninkigu. Nous sommes à environs trois semaines du nord. On croisera moins d’ennemis, ce qui vaudrait mieux pour nous. »
La déesse fit mine de réfléchir à sa proposition. Il n’avait pas tort. Cela leur permettrait de gagner du temps s’il avait moins d’ennemis à combattre sur le chemin, et leur permettrait de ne pas être trop affaibli quand les choses sérieuses commenceront. La décision était finalement vite prise. Elle qui voulait arriver le plus vite possible au nord afin de rejoindre rapidement son frère, puisqu’une fois avec lui, ils auraient davantage d’occasion d’être tranquille. Prochaine destination : Sharrakoum.
Sur cette décision, ils quittèrent Adab une fois leur stock de provision refait. Seth et Tiamat montèrent sur leur cheval, tandis que Ninkigu prit Ningishzida avec lui sur son Mušhuššu.
« Ah, Seth… Tu ignores complètement dans quoi tu t’es embarqué. Tes combats contre Apophis ne sont rien à côté de ce qu’il t’attend. Tiamat causera ta perte, sois en sûr. »
Ces mots avaient été lâchés dans un souffle, avec un léger sarcasme. Enki en était le propriétaire, et se trouvé en haut d’une tour d’Adab, où il observait le groupe partir...
A suivre…----------------------------
Et voilà le chapitre 15 !
Un chapitre principalement centré sur le résumé des événements qui se sont passé avant la première mort de Tiamat. De douloureux souvenir pour l'amie de Seth !
Vous l'aurez comprit, ce chapitre marque un rapprochement entre les deux amis, ainsi qu'un changement. ;)
Mais les paroles d'Enki ne sont guère rassurante... Tout comme le message d'Ereshkigal... Que peut bien planifié le dieu serpent ?
Vous le découvrez par la suite ! La relation entre Seth et Tiamat continuera d'évoluer, tout doucement, mais elle évoluera. ;)
Le prochain chapitre amènera à un débouchement vers un approfondissement pour deux perso en particulier, ainsi que sur un sujet qui sera très important pour la suite.
Sur ce, j'espère que ce chapitre vous aura plu, et vous remercie de votre lecture.
À dans deux semaines ^^
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Story of Chaos "the beginning" - Premier Jet
FantasySeth, dieu du chaos, fut exilé au confins du désert après son jugement pour l'assassinat de son frère Osiris, roi d'Egypte, et pour la tentative d'usurpation du trône. Après un mois d'ennui, l'assassin décida de quitter le pays. Il traversa la Sinaï...