Souley - Mohamed, je tiens quand même à te remercier de m'avoir donné ta sœur qui est une fille géniale. J'aurais dû...
L'entendre me remercier de lui avoir donné ma sœur était le pire moment de cette histoire ! Il était entrain de me rappeler que tout était de ma faute, je ne pouvais pas supporter alors j'avais fait ce à quoi depuis des jours je pensais. Mon poing s'était violemment abattu sur sa mâchoire. Ce geste avait été spontané, inattendu pour lui. Il n'avait rien changé à la haine que je ressentais... j'étais prêt à le tabasser mais son oncle débarqua et par respect je tournai les talons pour rentrer dans la maison.
[ Khadija Selly Diallo ]
- C'est qui la plus belle ? C'est Khadija !
Fatima - Déjà qu'elle fait trop la star, lui donne pas un motif d'abuser.
- Tais toi et laisse mon bébé, dis-je en faisant plein de bisous à bébé Khadija.
Plus elle grandissait, plus elle devenait belle, plus elle ressemblait à Tidiane Sow. Âgée aujourd'hui de cinq mois, elle était super active. Toujours entrain d'explorer autour d'elle et de mettre ses petites mains partout. C'était fou comment je l'avais dans la peau cette petite.
Je voulus la rendre à sa maman mais elle refusa en agrippant ma chaîne.
Fatima - Tu viens pas ? Lui demanda-t-elle.
Bébé enfuit sa tête dans mon cou, elle était tellement attachée à moi, on était pas mal copines.
Fatima - Ki seytané neu dh waa ?
- On s'aime et tu lui dis que c'est une sheytana ?
Fatima - D'accord reste avec Khadija, qu'elle te donne ses seins aussi.
- Grosse jalouse, rigolai-je.
Je m'occupai de lui donner son biberon et après lui avoir fait faire son rot elle s'endormit dans mes bras. Trop douce.
On frappa à la porte de la chambre, c'était Ismaïl qui venait de rentrer. C'était donc le moment de partir, pour moi. Il entra dans la pièce après l'invitation de Fatima et parut surpris de me voir.
Ismaïl - Ça va, Khadija ?
- Bien.
Ismaïl - Tu t'es faite rare.
- Je viens chaque semaine.
Ismaïl - Ah bon, je ne savais pas.
Je me levai pour partir poser ma petite princesse sur son lit, par la même occasion je m'éloignai d'Ismaïl. C'était fou comment je ne pouvais plus me le voir ce mec.
- Je ne vais pas tarder à rentrer, j'appelle Nabil.
Fatima - Tu n'es pas venue avec ta voiture ?
- Non, il m'a déposée.
Ismaïl - Je peux te déposer si tu veux.
- Non merci.
Je préférerais encore prendre les transports en commun que de monter dans sa voiture. Je m'efforçais vraiment de lui répondre juste parce que je me trouvais sous son toit. Si on s'était croisés en dehors de chez lui, il aurait clairement parlé à ma main celui-là.
- Allô ?
Mohamed - Oui ma chérie ?
- Tu viens me chercher ?
Mohamed - J'arrive dans dix minutes. Tidiane te salue.
- Il me salue ? Demandai-je surprise.
