33. Dérapage.

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Je quittais le lieu de mon travail, pressée d'arriver à la maison et de préparer le retour à la maison de mon mari qui était parti trois jours à Fouta sous l'appel de son père. Ces trois jours j'étais restée chez tata Adima, ce qui était super, même si je dormais pas vraiment bien la nuit sans mon homme à mes côtés.

J'arrivai devant ma voiture parce que oui, j'avais le droit de la conduire maintenant que j'avais mon permis, et m'apprêtais à monter quand j'entendis quelqu'un m'appeler.
La surprise que j'ai eue en voyant Alima arriver devant moi, n'a point d'égal !

Elle savait où je travaillais ! Elle savait l'heure à laquelle je finissais ! Que me voulait-elle ? Elle savait peut être que mon homme n'était pas là donc c'était le parfait moment pour me tuer et faire comme si je m'étais suicidée ! Trop sadique ? Moi je dis pas assez. Après tout, c'était Alima.
Elle resta à moins d'un mètre de distance et reprit rapidement son souffle pendant que je la toisais.

Alima - Salut.

- Salut, répondis-je les sourcils haussés.

Elle plaça son sac correctement sur son épaule et resta silencieuse, sûrement entrain de réfléchir à une manière de me parler. J'espèrerais pour elle qu'elle soit assez intelligente pour me parler correctement car rien que le fait de l'avoir sous mes yeux était un appel au meurtre.

- Je suppose que tu as une bonne raison de venir à moi... Ou je me trompe ?

Alima - Non, tu ne te trompes pas.

- Dans ce cas je t'écoute, je n'ai pas beaucoup de temps.

Surtout je n'avais pas de temps à lui consacrer à elle ! Cette grosse manipulatrice.

Alima - Écoute, Khady...

- Pardon ? C'est Khadija, déjà, la rectifiai-je.

Alima - Oui, Khadija... Je sais que tu ne me portes pas spécialement dans ton cœur et...

- Ça c'est le moins que l'on puisse dire, précisai-je.

Alima - Carrément, sourit-elle. Au moins c'est très honnête de ta part. Mais bon, écoute... J'ai été... disons gênante, dans ton couple et je le regrette parce que ça m'a coûté ce que ça m'a coûté.

- Gênante, mdr. Un parasite oui ! Tu m'as causé plus de mal que quiconque sur cette terre m'en a causé en seulement quelques mois. Sans même me connaître ! Juste pour ton propre plaisir.

Alima - Je suis désolée ! Je ne m'en rendais pas vraiment compte ! Honnêtement, ça m'a foutu les nerfs d'apprendre par ses potes qu'il s'était marié à une fille sans me tenir au courant ! Je veux dire, Momo c'est tout de même mon... frère ou tout ce que tu veux. La relation qu'on avait avant que tu n'arrives était unique. Et puis d'un coup tu es arrivée et j'ai disparu. Je l'admets, j'étais jalouse de vous.

- Je sais que vous étiez proches et si seulement tu n'étais pas amoureuse de lui, ça ne me dérangerait pas de te voir. Mais non, tu l'aimes et tu as cherché à me nuire à ton bénéfice.

Alima - Je regrette ! Mais les sentiments ça ne se contrôle pas. J'ai pas forcé pour l'aimer, ça s'est fait naturellement.

- Oui, bon d'accord. Si tu me disais ce qui t'amène, ce serait bien aussi.

Mais quel culot cette fille ! Comment peut-elle dire à la femme de quelqu'un qu'elle l'aime ? Une timbrée !

Alima - Tu me détestes, je ne t'en veux pas, mais s'il te plaît retire la plainte.

- Ah, rigolai-je faussement. Je me disais. Donne moi une bonne raison de la retirer, puisque comme tu le dis « je te déteste ».

Alima - Khadija... Je ne suis pas venue pour te lécher les bottes. Juste je reconnais mes torts dans l'histoire. J'ai abusé l'autre jour à la plage, je n'aurais pas dû te battre, encore moins te casser une côte. Je m'en excuse.

Contraints : Khadija & Nabil.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant