48. Coup du destin.

9.8K 1K 39
                                    

- Et si quelqu'un dans cette salle s'oppose à l'union de ces deux âmes, qu'il parle maintenant ou qu'il se taise à jamais, indiqua le maire.

J'avais regardé tellement de films que j'avais tout de même une petite crainte. Si quelqu'un osait se lever pour s'opposer, même juste pour rigoler, j'aurais bégayé fort.
La salle était silencieuse, tout avait l'air de bien se passer. L'émotion était lisible sur le visage des quelques personnes présentes, c'était un beau moment.

- Bien, dit le maire en souriant, par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare mari...

La porte de la salle s'ouvrît en un fracas, nous faisant tous tourner le regard pour voir ce qui était entrain de se passer. Un instant j'avais réellement cru halluciner ! Ce genre de choses n'arrivent que dans les films, me disais-je. Pourtant, c'était très réel ce que je voyais.

Mohamed - C'est une grosse blague, dit-il en perdant tout sourire.

Il baissa son regard sur moi, qui étais sidérée de voir cette personne arriver à ce précis moment. C'était une putain de grosse blague, il n'y avait pas d'autre explication possible.
Le silence régna dans la pièce, chacun regardant son voisin à la recherche d'une explication.
La personne ne s'occupa pas un instant des regards des autres, elle traça son chemin tout droit jusqu'à arriver à côté de nous, face au maire.

Mohamed - Qu'est-ce que tu fais ici, demanda-t-il exaspéré.

Pour moi, il était clair que personne n'oserait arrêter un mariage dans le but de faire rire les gens. Si le courage de pénétrer dans cette salle ne lui avait pas manqué, c'était justement parce qu'il y avait eu préméditation. En vérité, on aurait tous dû nous y attendre.

Tidiane - Salut Mohamed. Wow, Khadija tu es sublime.

Sans commentaires. Je me tournai pour regarder si Fatima était toujours en vie ou qu'elle venait de rendre son âme. Elle semblait souffrir d'une douleur abdominale, elle s'appuyait sur la table du maire pendant que Birane, son fiancé, ami de longue date de Mohamed et de Tidiane au passage, regardait Tidiane avec haine.

Mohamed - Tidiane, arrête tes conneries, casse toi.

Tidiane - Frérot, c'est moi que tu veux mettre à la porte ?

Mohamed - Tu n'as rien à faire ici, dit-il nerveusement. Épargne nous ce scandale.

Tidiane - Regarde autour de toi, Mohamed. Il y a tous mes bros ! Et moi, non seulement je ne suis pas invité pour assister au mariage de l'un de mes bros, mais en plus je l'apprends bêtement par l'un d'eux ?

C'était totalement faux, il avait été mis au courant par Fatima elle même, juste il ne voulait pas y croire alors il avait pensé qu'elle rigolait. Il s'était réellement pointé le jour du mariage, durant la cérémonie, pour embêter les gens ? Ce mec était carrément malade ! J'avais envie de le malmener, le secouer, le jeter à la mer ! C'était une foutaise ambulante !

Birane - Tidiane, Dieu sait que je me contiens.

Tidiane - Tu te contiens ? Ah ouais ? Ria-t-il. Et moi quand j'apprends que c'est la mère de ma fille que tu es sur le point de marier, tu crois que je jubile ? Connard ! Ce mariage ne va pas être scellé ! Cria-t-il.

Et c'était à ce moment que les quelques personnes dans la salle, excepté les amis des gars, avaient eu une idée sur qui était en réalité, le mec qui avait franchi la porte de la salle. Je n'avais su m'empêcher de pivoter mes yeux dans la direction de la belle famille de Fatima, qui se lançait entre elle des regards suspicieux. Ça sentait vraiment le roussi.

Contraints : Khadija & Nabil.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant