Bizarrement, je m'étais réveillée assez tard. Il était déjà onze heure passée et le silence qu'il y avait autour de moi me montrait que j'étais seule à la maison. Je pris mon petit déjeuner très calmement et un comprimé pour calmer mes maux de tête qui se faisaient intenses. Mon téléphone sonna, "Mon amour".
- Allô ?
Mohamed - Je te réveille ?
- Non.
Mohamed - Ça va ?
- Oui.
Mohamed - Parfait...
- Tu as besoin de quelque chose ?
Mohamed - hésitant, Je... Bébé pardonne moi. Je m'en veux, tu ne peux même pas imaginer combien... J'ai été con, j'ai abusé. Pardonne moi, s'il te plaît.
J'étais ravie qu'il s'excuse mais jusqu'à présent, je ne me sentais pas prête à lui pardonner. Pas que j'étais rancunière, mais pour moi c'en était vraiment trop.
- ...
Mohamed - Khadija...
- C'est trop tôt.
Mohamed - Sois pas dure Khadija.
- Sois pas dure ? Tu n'as pas été dur toi avec moi en m'envoyant nettoyer tout ton garage plein de poussière et autres saletés ? Et tu crois que ça n'a pas été dur de cuisiner en même temps ton déjeuner, de te l'apporter, de laver ta voiture, de cuisiner le dîner pour tes invités et en même temps nettoyer la maison et de garder le sourire malgré que tout ce que je voulais c'était exploser ? Avais-je presque hurlé.
Mohamed - Tu as raison, avoua-t-il après quelques secondes. Je m'excuse.
- Où est néné ? Lui avais-je coupé la parole.
Mohamed - en soupirant, Elle est chez une amie à elle. Elle ne voulait pas te réveiller. Elle reviendra ce soir.
- Ok. Bref, si tu permets j'ai des choses à faire. Coupai-je court à la conversation.
Mohamed - D'accord... Je t'aime, tu le sais ?
- Oui, et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle tu me maltraite.
Je racrochai aussitôt et m'allongeai sur le canapé pour laisser au médicament le temps d'agir.
[Mohamed Nabil Moustapha Aïdara]
- J'ai merdé.
Rachid - Comment ?
- J'ai abusé en lui voulant donner une bonne leçon et je m'en mords les doigts.
Rachid - Qu'as-tu fait, mon pote ?
J'avais tellement honte de moi en lui expliquant ce que j'avais commis comme faute ! J'aurais voulu disparaître plutôt que de subir son regard noir.
Rachid - Tu es sérieux ?
- N'enfonce pas le clou.
Rachid - Tu es vraiment un salopard. As-tu bien regardé Khadija ? Je ne pense pas, sinon je ne crois pas que tu lui aurais infligé ceci ! De un, ta femme ce n'est qu'une enfant ! Elle a dix-huit ans, mec ! Tu vas prendre en compte tout ce qu'elle te dit et comment elle le dit ? Quel con que tu fais !
- Rach, c'est bon.
Rachid - Non, ce n'est pas bon ! Laisse moi terminer. De deux, si elle t'a dit que tu la traitais comme si elle était ta bonne, soit elle a raison, soit elle voulait te faire culpabiliser.
