32. Pression.

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[ Mohamed Nabil Moustapha Aïdara ]

Debout dans le couloir de la salle d'attente, je faisais les trois cents pas pour essayer de calmer mon coeur qui valsait à des pulsions anormales. Déjà une heure que j'étais là à attendre que Tidiane sorte enfin de la salle pour nous annoncer qu'au final tout s'était bien passé.
Haby avait été d'urgence transférée au bloc opératoire pour qu'on lui fasse une césarienne et depuis maintenant une heure on attendait impatiemment de savoir le tout de cette situation qu'on n'avait jusque-là pas prise en considération. On se disait qu'elle était assez forte pour accoucher par voie basse, que les cours prénataux allaient avoir leur effet au moment voulu mais hélas...

Délia - C'est Tidiane !

On se retourna tous vers la personne qui venait de sortir du bloc, effectivement Tidiane était cette personne. Pour le coup, j'appréhendais tellement que je n'avais pas osé m'avancer vers lui, il était donc venu lui-même jusqu'à nous, jusqu'à moi. Il m'avait fixé de ses yeux larmoyants qui confondaient ce qu'il ressentait et il m'avait fait une accolade.

Tidiane - C'est un garçon.

Je pus enfin relâcher mon souffle que je retenais depuis que je l'avais vu sortir de la salle. Dieu merci, le bébé allait bien. C'était une super bonne nouvelle, pour lui, pour Haby, pour moi aussi, c'était mon neveux qui venait de naître !

- Où est Biba ? Comment elle va ?

Tidiane - Elle va bien, elle a paniqué à l'annonce de la césarienne mais elle a fini par se calmer. Ils sont entrain de la préparer.

Moussa - Félicitations mec, tu viens d'entrer dans la cour des grands.

Délia le félicita à son tour et se mit à poser trente mille questions sur sa meilleure amie et sur le bébé.

- On peut la voir ?

Tidiane - Je ne crois pas en ce moment... Mais peut-être plus tard. Rentrez vous reposer, vous avez des sales gueules.

Effectivement, la nuit avait été longue et blanche. Aussitôt qu'il m'avait appelé pour me dire qu'il craignait que l'accouchement se passe mal, aussitôt j'avais pris la route pour venir le soutenir. Cinquante deux heures de travail, on avait tous la pression. Haby avait été forte.

- Prends bien soin de ta femme, frère. Elle vient de te donner le cadeau le plus beau qui soit au monde.

Il me fit un signe de tête et me serra la main, il savait qu'il devait tout rattraper et corriger de ces derniers neufs mois, ce n'était ni un secret ni un choix. Il s'était comporté comme un parfait imbécile avec sa femme avant et durant sa grossesse, tout l'obligeait à se rattraper et corriger ses erreurs s'il ne voulait pas que la menace de sa femme, de le quitter dès l'accouchement serait fait, prenne forme.

Je rentrai à la maison pour me préparer à aller au bureau. Khadija était déjà partie au travail, depuis trois heures maintenant, sur mon chemin, je décidai de lui annoncer la nouvelle pour qu'elle se détende car la connaissant elle était sûrement dans tous ses états.

Khadija - Nabil ?

- Ça va bébé ?

Khadija - Tu as du nouveau ?

- Tu es tata d'un petit prince.

Khadija - Oh mon Dieu ! Alhamdûlilah ! Nabil je suis super contente ! Tu l'as vu ?

- Malheureusement non, mais on va passer ce soir.

Khadija - Et Haby ? Attends mais ça devait être une fille ! C'est ce qu'elle ressentait.

Contraints : Khadija & Nabil.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant