41. En déni.

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Je venais de me déshabiller, pour vêtir mes propres habits quand je sentis un regard appuyé sur moi. Je croyais halluciner au départ alors, après avoir jeté un coup d'œil à la porte pour voir si elle était ouverte, chose qu'elle n'était pas, je continuai à déplier mon pantalon pour le porter. Sauf que quelque chose attira mon regard... la porte des toilettes venait de grincer et j'entendis comme un juron étouffé.

- Il y a quelqu'un ?

Je restai immobile à attendre une réponse qui ne tarda pas à me parvenir. Le grand corps de mon photographe fit irruption dans la pièce et prise de frayeur j'avais voulu crier, sauf que rapidement je me trouvai, collée de dos à son torse et sa main plaquée sur ma bouche.

M. Fekir - Chut... Khadija ne crie pas s'il te plaît, ce n'est pas ce que tu crois.

Je tremblais de tout mon corps et j'essayais de me débattre pour qu'il me relâche. Mes cris étaient étouffés et sa poigne autour de mon abdomen commençait à me blesser. J'étais morte de peur, mais je ne pouvais pas juste le laisser me toucher comme bon lui semblait. Je ressemblai alors toute ma force et lui mis un coup de coude dans le ventre pour qu'il me lâche. Il recula et j'en profitai pour pousser de toutes mes forces la penderie mobile qui lui tomba dessus avec tous ses habits. Il cria de douleur alors je tirai mon peignoir que j'essayai de porter très rapidement pour couvrir mon corps et je m'apprêtai à quitter la pièce mais mon pied resta bloqué dans sa main.

- Au secours ! Avais-je crié.

Il me fit tomber et se chargea de m'immobiliser en se positionnant sur mon corps. Sa main se posa sur ma bouche à nouveau alors que j'allais crier. Je me trouvais sous son corps, en sous-vêtements. Il ne m'en fallait pas plus pour pleurer. J'allais me faire violer !

Younès Fekir - Khadija je ne te veux aucun mal et je te promets que je vais te libérer si tu me promets de ne pas crier. Laisse moi t'expliquer.

J'hochai la tête frénétiquement, toujours en pleurant, mes larmes roulaient et tombaient dans mes oreilles.

Younès Fekir - Avant que tu ne te fasses des idées, je n'étais pas entrain de t'observer, je ne savais pas que tu devais te changer dans cette pièce !

Il détacha sa main de ma bouche, je m'époumonai de suite :

- Tu es un putain de menteur ! Tu m'as observée pendant longtemps avant que je m'en aperçoive !

Aussitôt ma phrase terminée que sa main retrouva sa position initiale.

Younès Fekir - Non, Khadija !

Sans perdre une seconde, je lui avais tapé sous le menton avec mon genou. Il osait essayer de me faire croire que j'avais halluciné ! Pendant qu'il se tordait de douleur, je ramassai mes affaires et lui mis un autre coup de genou au même endroit pour le ralentir. Il essaya quand même de me suivre en se traînant au sol mais dès qu'il toucha la porte, je la refermai sur ses doigt. J'ouvris la première porte et j'entrai pour m'habiller. Je n'arrêtais pas de trembler et pleurer tellement j'avais été choquée par les événements.

- Ce n'est pas possible... me répétai-je à moi-même.

J'avais beau vouloir arrêter de pleurer, c'était perdu d'avance. Mais il fallait que je quitte les lieux avant qu'il parvienne à me trouver. J'avais inspiré un grand coup et j'étais sortie en courant, traversé le couloir en courant, pris les escaliers toujours en courant et une fois arrivée au parking, j'étais partie vers ma voiture en courant. Une fois les portières sécurisées, j'avais crié et pleuré comme une psychopathe. Je n'arrivais pas à me dire que c'était vraiment réel. C'était la honte pour moi, j'étais dégoûtée comme pas possible.

Contraints : Khadija & Nabil.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant