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6 Mai 2014

Deux semaines sont passées et il s'est rien passé de très fou si ce n'est des messages que j'ai reçu de mon frère. Messages que j'ai évidemment ignoré, puis supprimer quelques jours après car j'en avais marre de me défoncer l'esprit en cours à savoir si je dois répondre ou non. Ken avait même remarqué que j'étais plus absente que d'habitude mentalement et que j'avais même l'air malheureuse. Et quand il m'a dit ça : ça m'as fait un électrochoc. J'ai direct pris mon téléphone pour supprimer les sms reçu quelques jours avant ça puis j'ai bloqué son numéro.

Je veux plus être malheureuse. Malgré que j'ai pas encore réellement touché au bonheur, je sais que je veux pas retoucher à ça. C'est un bon début disons pour être heureuse non ?

Et faut croire que j'ai bien fait de faire ça comme je me rappelle même pas de quoi il me parlait dans ces foutus messages.

Mais bon, si je repense à tout ça c'est car Ken a vu avec Mekra et Framal pour organiser une petite soirée chez eux pour me remonter le moral. Et clairement : j'ai beau avoir fait plusieurs soirées avec eux malgré que ce ne soit pas la vingtième, je les ai rarement vu aussi surexcité qu'actuellement.

Seul un des hôtes du petit appartement Parisien est assis dans le canapé, un verre de whisky à la main, son air impassible et presque froid naturel collé à la tronche. De temps en temps il a un léger rictus amusé qui traverse ses lips mais ce dernier ne reste jamais très longtemps. Je crois qu'il veille surtout à ce qu'aucuns de ses potes tous sur la mini piste de danse aménagé pour l'occasion ne renverse un vase familial. De ce que j'ai compris au fil des discussions entendues, c'est pas réellement chez Mekra et Framal, leur grand-mère vivant ici aussi, mais comme elle est de sortie chez une amie, ils en ont profité pour foutre un bordel monstre. Qui, je pense, à coup sûr, la fera hausser la voix à son retour.

Assise depuis tout à l'heure à côté de la table basse, un coup ma tête tournant à droite pour observer Hakim, un autre coup à gauche vers les brutes qui crient les paroles de chansons clairement beauf. J'entends Amine crier derrière moi de venir les rejoindre sur la piste, Doums l'ayant entendu se mettant à essayer de me faire venir à mon tour mais je fais non d'un signe de tête. Me levant malgré tout pour aller m'asseoir aux côtés du DZ dans le canapé.

-Tu vas pas avec les autres ? Finit-il par me demander après avoir avaler une gorgée impressionnante de son alcool fort qui me répugne

-Euh non; je reste avec mon rebeu préféré essayais-je de ricanais pour cacher ma gêne

Faut avouer que ce mec est plutôt impressionnant qu'on se le dise, que ce soit par sa carrure musclée ou par son regard qui te donne l'impression d'être une merde.

Il grogne avant d'ouvrir de nouveau la bouche, ne se regardant pas, nos yeux fixant les mecs qui font que d'la merde face à nous, nous forçant à parler un minimum fort à cause de la musique qui élevée; histoire qu'on s'entendent.

-T'as de la chance d'être algérienne, je t'aurais même pas calculé sinon

-Mytho claquais-je sans réaliser mes paroles avant de me répondre. Non fin pardon c'est pas ce que je voulais dire

Il éclate de rire en venant claquer l'arrière de ma tête, commençant à me dire que ce n'est pas grave et que j'ai raison d'être naturelle avec lui et de pas retenir mes dires mais il est coupé en plein milieu de son discours par la porte qui s'ouvre et une voix de femme qui se fait entendre. Idriss et Hakim sont officiellement des hommes morts. Ça aura été un plaisir de les côtoyer ne serait-ce qu'un peu jusque-là. En tout cas leurs visages qui deviennent livides est incroyablement drôle. De quoi rire du malheur des gens c'est mal ? ... Bon j'avoue j'abuse.

De L'autre Côté [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant