8 Février 2014
Deux semaines. Deux semaines que le malheur à commencer et qu'il dure perpétuellement. Jour et nuit, sans jamais s'arrêter.
Je suis dans la cuisine en train de faire chauffer de l'eau chaude pour me faire un thé, mon regard totalement dans le vide. En soit deux semaines c'est peu mais beaucoup de choses se sont passées; commençons par le commencement :
•Coline m'a bloquée de partout sur les réseaux sociaux et m'évite constamment; j'en ai donc compris qu'elle veut plus me parler ni me voir
Comment je me sens par rapport à ça ? C'est compliqué, très compliqué. Je sais que ce n'est pas ma seule amie que y a les garçons de la cité mais justement, en parlant d'eux : ils sont le point suivant.
•Sans grand étonnement les cités sont pas les lieux les plus bienveillants qu'il existe, c'est connu, et que tous ses habitants sont pas hyper ouverts d'esprits mais je m'en suis réellement rendu compte depuis quasiment deux semaines là aussi je suis regarder de haut en bas comme un extraterrestre dès que j'ai le malheur de foutre un pas dehors
Par rapport à ça j'avoue que je m'en fiche pas mal, je sors quasiment plus de chez moi déjà de toutes façons. La seule chose que j'espère c'est que ça n'arrive pas aux oreilles de mon frère ni de ma mère. M'enfin pour cette dernière ça risque pas d'être très compliqué comme elle est jamais là.
•Et pour finir, sûrement le plus complexe de tout ça, je reçois encore quotidiennement des messages de ce grand groupe de personnes de genre vingt-trente cons. Étant apparemment menés par le bout du nez par Chloé de ce que j'ai pu déduire de moi-même. Mais bon, c'est loin d'être ce couteau affreusement planté dans mon dos qui fait mal, c'est le fait qu'hier soir en rentrant plus tard que prévu du Lycée, entre deux ruelles je me suis faites casser la gueule par deux mecs plutôt grands, sûrement des terminales vu la carrure qu'ils avaient.
Ce qui explique pourquoi en ce Vendredi je ne suis pas en cours. Quand mon frère m'a vu ce matin il a ouvert la bouche, sous le choque avant de me demander ce qui mets arriver évidemment sur le coup j'ai mentis. Inventant en racontant que ce n'est rien, soit disant deux mecs qui cherchaient quelqu'un d'autre et qu'ils m'ont confondu.
Et pourtant croyez moi qu'ils ne m'ont pas confondu quand ils m'insultaient de tous les noms, m'appelant par mon prénom sans aucune gêne alors que je ne les connais ni d'Adam ni d'Eve; ils me connaissaient bien, presque trop bien. Ma lèvre et mon arcade sourcilière fendue ainsi qu'un beau début d'oeil au beurre noir sont les séquelles de cette altercation. Et de ce que j'ai sentis en bougeant cette nuit dans mon sommeil, j'ai dû me bouffer un mur car j'ai l'impression d'avoir une bosse à l'arrière de mon crâne en bonus de plusieurs bleus sur mon corps. Ils se sont clairement acharnés sur moi jusqu'à ce que je finisse en boule à même le sol, me devant de cracher du sang, voir vomir, pour qu'ils s'arrêtent et se cassent en courant aussi vite qu'ils avaient commencé leur activité extra-scolaire.
-Putain grognais-je m'agaçant sur ma casserole d'eau qui vient de débordée à cause de mes longues secondes d'inattention
Une fois mon thé prêt dans ma tasse je m'installe à table avec un yaourt, un fruit et quelques biscuits qui traînent de je ne sais où. Mais bon je ne vais pas m'en plaindre, ce genre de petit-déjeuner sonnent comme un festin sans fin à mes yeux.
Pour en revenir à tout ça. Le total, voir la conclusion de cette histoire qu'est-ce que c'est ? C'est que je me sens plus à l'aise absolument nul part. Je me sens comme une bête de foire partout où je vais, croisant toujours quelqu'un qui a une livre de rumeurs à m'énumérer en pleine face à n'importe quel moment sur ma personne dans son esprit.
Je deviens limite parano à force, me mettant à trembler quand quelqu'un me croise. Et encore ça c'était avant que deux mecs me tabassent dans la rue sans aucune pitié. Maintenant je n'ose même pas m'imaginer juste comment je vais faire pour avoir la force mentale de sortir de l'appartement.
Et dire que tout ça est partie de Coline. De Coline et sûrement son problème à vouloir être aimée et à être dans le centre de l'attention; mais pour de bonnes raisons. C'est vrai que si les gens venaient à apprendre qu'elle a embrassée sa meilleure amie à une soirée en actualisant plusieurs fois l'acte, voulant même aller plus loin à un moment donné, s'étant fait justement ralentir par cette meilleure amie. Cette même meilleure amie qu'eux tous se donnent un malin plaisir d'harceler maintenant alors que j'ai été celle qui a calmée le jeu sur le moment. M'enfin; tout ça pour dire que si ils venaient à l'apprendre ça serait la fin pour elle. Elle vivrait ça comme si on la tuait la connaissant, elle et son dépendance affective.
Je savais que Coline se donnait une fausse image de fille homophobe devant eux tous pour rentrer dans le moule mais je n'aurais jamais pu imaginé ça. Qu'elle ose cracher sur une amitié de tant d'années juste pour une soit disant cote de popularité qui sera volatilisée dans très peu de temps; lycée prenant fin dans un peu plus d'un an.
L'histoire du concert était une des preuves qu'on avait vraiment pas les mêmes valeurs en amitié voir les mêmes valeurs tout court en loyauté et tout le bordel. Ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille, mais non, j'ai laissée couler. Trop bonne trop conne que voulez-vous. Mais bon au fond, même si maintenant j'en bave à l'heure actuelle. Je me dis que c'est pas si mal, au moins je serai complètement seule à partir de maintenant, mais je serai plus entourée d'une fille prête à tout pour se sauver plutôt que s'assumer vraiment.
J'ai honte d'avoir été sa soit disant meilleure amie tant d'années. Ouais je crois que c'est ça la vérité enfaite; elle me répugne jusqu'au plus profond de mon être.
•••
C'est que le début de cette période et je vous avoue avoir déjà hâte de finir de l'écrire car ça me rend vraiment pas bien à écrire haha mais bon c'est le jeu 🤷🏻♀️ J'espère qu'à vous en tout cas ça vous plaît
Et je vous dis à Lundi pour la suite 😊
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De L'autre Côté [EN PAUSE]
FanficCar la limite est fine entre chaque forme d'amour. Surtout quand les expériences en terme de relations humaines frôlent l'inexistence. Publié à partir du 17 Mars 2019 Laysa x Ken