De L'autre Côté [EN PAUSE]

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16 Avril 2014

PDV DE KEN

-Tu me casses les couilles soupirais-je lassé laissant ma tête tombée contre le dossier du canapé

-J'sais ricane t-elle avant d'embrasser ma joue et de sauter sur sa paire de pompes pour l'enfiler

Ce soir y a une réssoi chez Deen, Alpha et Amine, j'étais pas chaud pour que la p'tite vienne comme on est Mercredi et qu'elle a cours demain mais en grosse partie parce qu'elle a sécher avant-hier. Je voulais la punir en l'interdisant de voir les mecs mais elle m'a rapidement rappelé que punir quelqu'un est une violence ordinaire et que donc, elle refuse d'abdiquer. Ce qui n'est pas faux, puis elle a continué ses dires en me disant que de toutes manières elle commence les cours à 15h comme tous ses profs sont absents le matin, étant en formation, donc elle a court que de 15h à 16h. Mais surtout, elle a conclu ça avec son sourire qui ferait craqué n'importe qui alors évidemment que j'ai abandonné ma morale et mes vieilles remontrances de daron au placard et ça en un clin d'oeil. À croire que cette petite fait ce qu'elle veut de oim.

-Bon aller tu viens !

-Hm j'arrive soupirais-je en me relevant, attrapant un billet de dix dans la liasse que m'ont donnés les gars pour acheter une bouteille sur le trajet, c'est le minimum de venir les mains pleine même si d'un sens ce n'est pas mon fric, chose qui me rend quand même pas mal honteux m'enfin, j'ai pas le temps de faire le point sur mon ego fragile, la petite brune s'impatientant face à moi en me disant de me bouger plus vite que ça

Après une petite tape mise à l'arrière de son crâne, on quitte la chambre de bonne, la refermant à clé derrière nous avant de dévaler les marches et d'arpenter les rues parisienne quasi déjà plongées dans le noir à cause de l'heure tardive qu'il est : 21h48.

-Viens on va s'arrêter à cette épicerie, je dois prendre une bouteille

Elle abdique, me suivant à l'intérieur, j'attrape la bouteille de vodka la moins chère avant qu'on ne se dirige à la caisse de Mohamed, un mec que je connais bien comme il y bosse de temps en temps et que c'est l'épicerie la plus proche de chez oim, j'ai tendance à y aller régulièrement.

Je le tchek alors qu'il lance un regard à Laysa par dessus mon épaule.

-Bah alors nek le fennek tape dans les mineures maintenant ?

Je ricane devant sa connerie car ce qu'il dit me paraît bien impossible et encore plus inimaginable alors je lui réponds simplement :

-Vsy ferme-la et fais ton job gros

Il ricane à son tour en m'encaissant avant de nous saluer chaleureusement, plaçant quand même un clin d'oeil qui veut tout dire en ma direction : quelle emmerdeur, il s'arrêtera jamais décidément.

***

Le trajet dans le métro a été plutôt chiant, mais pas dans le sens ennuyant. Pour tout vous expliquez j'ai failli me tape avec un mec qui avait le regard trop bas sur Laysa, matant complètement son cul sans gêne mais elle m'a demandé de ne rien faire, ne voulant pas être plus mise en avant que ça, ce que j'ai respecté en essayant de garder mon calme.

Calme que j'ai pas si bien tenue que ça comme à peine arrivé j'ai jeté mon dévolu sur un verre avant même d'aller saluer mes gars, chose qui me ressemble évidemment pas et qu'ils ont remarqué, me loupant absolument pas pour me vanner. Une fois assis aux côtés de Mekra, l'accoudoir de l'autre côté, j'observe ma protégée discuter avec Antoine et Amine tandis que j'arrive à penser à rien d'autres que ce que m'a dit Moha d'la supérette.