De L'autre Côté [EN PAUSE]

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25 Mars 2014

Ken : Je suis dans là dans 20 minutes

Je soupire en grognant, cherchant le sweat chaud que m'a prêté le brun la dernière fois que je l'ai vue et que je lui ai toujours pas rendu alors qu'on s'est croisé entre-temps. Je sais que j'abuserai bien trop de sa gentillesse si je repousse encore le jour où je vais devoir lui rendre c'est pourquoi je m'énerve actuellement sur le sèche-linge qui veut pas coopérer. Ouais j'ai déjà assez abusé de sa gentillesse alors je lui lave pour qu'il ne soit pas que l'habit soit imbibé de mon odeur mais de celui de la lessive. Parce que qu'on s'le dise, prêter un fringue à quelqu'un et le récupérer avec son odeur alors que t'as aucuns réels liens avec la personne c'est hyper chiant.

-Bah enfin ! Putain m'exclamais-je une fois que j'arrive à rouvrir le sèche-linge et donc avoir le sweat en mains propres

Je vérifie qu'il soit bien sec avant de le plier et de le glisser dans mon sac. Si un des mecs en bas du bloc me voit avec le sweat d'un homme dans les mains c'est sûr que ça va arriver aux oreilles de mon frère et que ça risque de chauffer pour moi malgré qu'il ne me calcule pas depuis un moment.

Ce qui est d'ailleurs étonnant que l'histoire qui a créé une vague d'harcèlement dans ma gueule ne lui soit pas remonté aux oreilles mais bon, tant mieux
pour moi j'ai envie de dire. Ou alors il le sait mais me dit rien car il attend que je parle. J'en sais trop rien, avec lui tous les scénarios sont possibles.

M'enfin; j'enfile en 2-2 mes baskets et ma veste, rajoutant à tout ça mon sac sur l'épaule; manquerai plus que je l'oublie alors que y a son sweat dedans.

Cette fois il est 19h30, j'ai dis à Ken de venir me chercher plus tôt car mon frère va sûrement rentrer au lieu de dormir chez sa copine et je voulais partir en douce et ne pas le croiser. Alors voilà pourquoi je claque rapidement la porte de mon ancien chez moi, la ferme derrière moi et dévale les escaliers avant de passer devant les teneurs et de serrer la main aux 3-4 que je connais bien. Le respect avant tout.

Je prends ensuite ma mini marche vers l'entrée de la Grande Borne. Comme la dernière fois je lui ai dis de pas s'emmerder et que je le rejoindrai. Et comme je sais que le chemin est court, je ne prends pas la peine de mettre mes écouteurs et de lancer ma musique. À peine un son aurait le temps de passer et j'arriverai de toutes manières.

En voyant que le brun n'est pas encore arrivé j'attends sur un banc juste à côté d'où il s'est garé la dernière fois et ricane devant le sms de Mathis que je viens de recevoir.

De Mathis : Devine c'est quoi ? Apparemment tu fuis l'endroit comme la peste en ce moment

Qu'ils sont chiants.

De Laysa : Haha très drôle. C'est notre cité pour répondre à ton énigme pourrie et ensuite tu sais très bien pourquoi j'y suis quasi jamais