De L'autre Côté [EN PAUSE]

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9 Juin 2014

Aujourd'hui j'ai finis un peu plus tôt alors je suis allée me poser dans un café. J'aurais pu rentrer à la chambre de bonne mais cela voudrait dire passer du temps avec Ken comme il passe encore ses journées enfermé à écrire et ses nuits à errer dans Paris. Mais j'avoue ne pas avoir tant envie de le croiser que ça après ce petit clash. Petit clash d'ailleurs plus humoristique qu'autre chose.

Je sais pas si ça s'est réellement apaisé, on se parle quasi pas. Mais bon.

Je suis vite sortie de mes pensées par un serveur qui me sert mon ice tea ainsi que la discussion de deux filles, sûrement amies, derrière moi qui attire mon attention.

-Et alors ta plainte ?

-Tu sais comment c'est, la justice a deux vitesses ricane t-elle entre ses larmes

-Je sais bien ma belle mais tu peux pas laisser ça passer

Elle soupire avant de répondre à son amie.

-Peut-être mais on sait tous qu'un violeur ne prend jamais tant de temps derrière les barreaux que ça, et encore ça c'est quand la procédure va au bout

Je jette un regard à l'extérieur et me concentre cette fois sur ces pensées.

J'ai jamais réfléchi à ça. Aux attentions de quelqu'un d'autre, me sentir surveiller ou quoi. À la Grande Borne tout le monde se connaît plus ou moins, j'avais aucunes raisons que quelque chose de mal m'arrive. Surtout en ayant grandit là-bas.

Mais la rue en elle-même peut réellement être un lieu d'oppressions. J'en ai déjà vécu, malheureusement mais pas étonnant. Pour autant je m'étais jamais fait la réflexion que pire pourrait arriver après un sifflement, une réflexion ou même es regards assistant.

J'ai presque peur de maintenir me sentir épier.

Je sirote rapidement ma boisson, paye et pars le plus vite possible du café. Faut que je prenne l'air. Tout ça m'angoisse. J'ai jamais eut un profond amour pour les hommes, j'ai toujours douter d'eux et de leurs intentions, mais c'était naturel. Là j'ai l'impression de réaliser pourquoi j'avais ce pressentiment naturel au fond de moi.

Et c'est flippant autant que ça m'énerve.

Comme si j'avais une peur enfermée au fond de moi, qu'on m'a inculqué et que la vie vient juste de me confirmer qu'elle a raison d'être là. On est rien face à quelqu'un de violent. Encore plus lorsqu'il est un homme et bien souvent, plus imposant que nous.

J'ai presque envie de dire; heureusement que je m'en rends compte maintenant. Qu'aurait donner ma relation avec les mecs du L' si j'aurais réalisé ça y a plus de six mois ? Bien avant notre rencontre. Au final on serait peut-être arrivée à la relation qu'on a tous, celle de petite soeur et grand frère, finalement. Mais j'aurais dû sûrement prendre énormément sur moi et voir même avoir une discussion avec eux sur le sujet.

Quoi que.

Je doute qu'avec Ken notre relation soit comme le début vu ce qui s'est passé chez reufs Akrour. Dieu merci on s'est pas embrassé sinon qu'est-ce que ça donnerait hein ?

Puis après tout c'est peut-être pour ça qu'on se fuit un peu même en vivant ensemble. On comprend pas ce qui se passe, et si bien même, ce qu'il se passe est sentimental; ça serait impossible. Ce serait totalement flippant de voir un mec comme lui avec une mineure. La vie c'est pas une série ou un film, où ça passe des années d'écart. Surtout quand on est jeune comme nous. C'est pas comme si on avait chacun vingt-cinq et trente ans. Là ça aurait été différent.

Imaginons, si je pousse le délire loin; on se fera regarder bizarrement dans la rue. Et si l'engouement que prévoit les journalistes rap autour de Ken se dit vrai, et que sa carrière explose réellement ? Même ses fans vont juger sa vie privée si seulement une personne a le malheur de nous prendre en photo ensemble.

Puis même moi au fond je me mets des barrières, du moins, quand je prends du recul sur la situation. Dans le feu de l'action je n'arrive pas à entendre la voix de raison mais bon ça c'est autre chose. Il a un an de plus que mon frère. C'est n'importe quoi. Je peux pas sortir avec un mec de cinq ans de plus que moi. Bon ok, c'est pas dix ans, quinze ou même vingt ans. Y a pire, c'est sûr, mais quand même.

Mes pas finissent par m'amener dans un parc sur lequel je m'assois sur un banc et attends que le temps passe en me montant la tête au sujet de si ma relation avec Ken irait plus loin.

Le parc était jusque-là quasiment vide, mais un homme qui rentre à l'intérieur et qui me paraît louche au premier abord me fait angoissée.

Putain mais je vais quand même pas me mettre à angoissée dès que je vois un homme que j'estime un peu chelou en étant seule, si ?

Foutue vie de femme.

•••

Je vous avoue que ça fait bientôt deux semaines que dès que je publie un chapitre bah j'en ai plus de côté après. Et comme je préfère écrire Silence ou Paradoxe Humain en ce moment, si y a rien des fois m'en voulez pas 😅

Sinon j'espère que ce chapitre vous a plu et je vous dis à bientôt pour la suite, peut-être ce week-end si c'est écrit 😭