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2 Juillet 2014

PDV de Ken

Je rentre enfin d'une séance studio qui a commencé dans la matinée et qui s'est finit y a peut-être une heure. Il est 21h passé et je suis passé chercher vietnamien dans un resto à quelques rues. On y va dès qu'on peut se le permettre niveau financier avec Laysa alors je lui ai dis de rien préparer et que j'allais arriver avec un maximum de bouffe.

J'avoue je cherche totalement à me faire pardonner au près d'elle. Et cette action en est la énième preuve.

Bon d'un sens on l'est déjà mais je sens que y a encore des trucs qui gênent. Que c'est pas de nouveau comme avant. Alors ouais, je compte bien sur ce soir pour faire de mon mieux et qu'elle me fasse enfin de nouveau un câlin. J'avoue j'ai un peu l'impression d'être un gosse en l'avouant mais être dans ses bras me manquent. Même si l'été qui arrive donne pas forcément envie de dormir à côté d'un chauffage humain, c'est plus fort que moi, j'ai envie de la serrer contre moi tous les soirs mais je me retiens. Quand ça ira mieux je pourrais, et c'est qu'une question de temps. Je l'espère même d'heures, voir de minutes si possible.

Les trop nombreuses marches escaladées à cause d'un ascenseur inexistant dans ce foutu immeuble parisien. Je soupire d'aise en apercevant la porte de notre chambre de bonne et la passe rapidement.

Je souris en voyant Laysa assise sur le lit, mon ordi posé sur ses cuisses tandis qu'elle serre son doudou contre elle. Reniflant très certainement son odeur.

Je l'ai d'ailleurs déjà surprise parsemée son ourson de mon parfum plusieurs fois depuis qu'on vit ensemble. C'est con mais ça me fait sourire comme un débile rien que d'y penser. Ça peut paraître un rien mais ça veut dire beaucoup. D'un sens mon parfum c'est ma personne, et son doudou c'est quelque chose qui la rassure; je vous laisse deviner le combo. Faut pas être un génie pour comprendre que j'ai une place importante pour elle.

En tout cas, quand elle se tourne vers moi en me souriant grandement après avoir appuyé sur la touche échap du clavier pour mettre sa série en pause; je ne peux que me dire qu'elle est incroyablement belle.

Je suis putain de trop niais sérieux.

-Surprise claquais-je en levant le sac de bouffe que je tiens dans ma main droite en le levant en l'air pour qu'elle le voit

-Tu gères ! S'exclame t-elle en venant à ma rencontre, allant jusqu'à embrasser ma joue pour me remercier

Bah putain si il suffit de la nourrir pour qu'elle vienne embrasser ma joue je vais faire ça plus souvent jusqu'à pouvoir l'embrasser... Ok je déraille peut-être totalement là. Je m'emporte trop facilement avec elle. J'avoue. Mais j'ai arrêté d'essayer de m'y confronter quand j'ai compris qu'elle avait les ficelles pour tirer mon coeur comme un pantin comme bon lui semble depuis de longues semaines maintenant.

Être faible on s'y habitue pas mal facilement. Mais malgré ça je ne peux me retenir de penser ça :
"Ken sérieusement un grand garçon comme toi de vingt-quatre piges, apprend à te tenir."

Génial maintenant je me parle à moi-même à la troisième personne, quand je vous dis que cette meuf me rend fou c'est réel.

Je finis alors par lui filer le sac et par enfin fermer la porte qui était, jusque-là, toujours ouverte.

-On se met sur le lit ? me demande t-elle alors que je me déchausse

Une fois sa demande validée je la vois pousser l'ordi et mettre le sac sur un plateau pour pas que le gras défonce les draps. Elle pense sérieusement à tout, à sa place je l'aurais juste foutu sur nos draps blancs en m'en battant salement les couilles. C'est peut-être de cette maturité ménagère dont j'ai besoin pour la suite de ma vie d'ailleurs.

De L'autre Côté [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant