De L'autre Côté [EN PAUSE]

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17 Juin 2014

Je sors de mon épreuve écrite de Français. L'oral étant dans dix jours. Et j'ai eu un gros flash durant l'épreuve, m'empêchant de me concentrer réellement. C'est une des phrases dans un des textes qui m'a perdu. Et le pire c'est qu'elle ne me revient même pas en tête.

Mais ce que je sais, c'est que ce foutu flash est que j'ai l'impression d'être une femme avec un caractère d'homme.

Y a rien d'explicable dans tout ça je crois que je suis seulement en train de me chercher sur pleins de points mais il est vrai que pleins les hommes sont soit disant renfermés sur eux-mêmes, ne parlent pas beaucoup, ont dû mal avec leurs sentiments. C'est tout moi. Malheureusement.

Et ça me fait me dire que c'est con de genré un type de caractère.

Fin bon je m'égare du sujet principal qui est cette première épreuve du bac et j'avoue que ça s'est plutôt bien passé. Étonnamment.

Je suis malgré tout sortie de mes pensées par Polak qui me cours après en m'appelant et quand je m'arrête et me retourne pour le voir on est à la sortie du Lycée. Tout particulièrement devant.

-Tu veux venir manger chez moi ce soir ? Ma mère t'invite ! M'explique t-il alors rapidement en essayant de reprendre sa respiration en même temps

Je ricane avant de lui répondre.

-Je suis désolée mais Ken m'attend, il veut qu'on passe un peu de temps ensemble après tout ça

Il fait d'abord une grimace en m'entendant dire "tout ça" et que son cerveau a fait le lien avec la fille qu'il a embrassé y a quelques jours en rentrant à l'appartement et tout ce qui s'est passé dernièrement plus globalement. Il finit malgré tout par acquiescer et me pose une nouvelle question.

-Ça va mieux entre vous ?

-Je sais pas trop, je verrais tout à l'heure

Il acquiesce de nouveau me dépose un bisou sur la joue, un dernier signe de main en m'expliquant qu'il doit filer rapidement car il doit récupérer son petit frère à l'école puis il se volatilise.

Me voilà de nouveau seule les bras ballants le long de mon corps. Je me décide enfin à bouger en soupirant, reprenant ma marche vers la chambre de bonne.

À vrai dire j'ai mentis à Matthieu. Le brun m'attend absolument pas. J'avais juste envie d'être seule.

J'ai pas envie de parler avec un mec qui dès qu'il pense que l'appart est vide il fourre sa langue dans la bouche d'une inconnue et la ramène pour la niquer.

Sérieusement, je veux bien qu'il ne s'arrête pas de vivre pour moi, qu'il avait des habitudes avant qu'il ne me propose de m'héberger mais je sais pas, un minimum de respect. On dort quand même dans le même lit. Fin je sais pas. Je me dis que j'en fais sûrement trop, que c'est peut-être pas si grave et que je suis peut-être juste une chochotte mais malgré ça, ça me dérange. Peut-être parce que lorsque j'essaye de me mettre à sa place en oubliant le fait qu'il m'agace profondément en ce moment, je me verrais pas faire ça. Un minimum de politesse, je sais pas.

En bref : j'ai toujours seum de l'avoir croiser avec cette fille.

Mais là c'est ma jalousie qui parle. Évidemment qu'il compte pour moi. Sûrement beaucoup plus qu'il ne le devrait d'ailleurs, ou du moins pas de la bonne manière, mais j'y peux rien. C'est comme ça; qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse ? Que je m'excuse d'adorer sa fossette quand il rigole, ou bien que je m'excuse de connaître l'emplacement exact de tous les grains de beautés de son corps tant je l'ai observé ? C'est le cas alors autant faire avec et s'y habitué.

Cela date de y a quasiment une semaine donc évidemment qu'on en a discuté, il m'a même avoué qu'il l'a dégagée après que je sois partie. Mais je sais pas comment expliquer ce sentiment, c'est comme si le mal était déjà fait. Ses paroles vont pas effacer si rapidement le mal au coeur que j'ai quand je revois cette scène en boucle.

Foutu pensées et coeur amoché.

•••

Ce chapitre a pris du temps à arriver et en plus de ça il est pas fou ; honte à moi. 

Mais je vous dis à ce week-end pour la suite quand même