De L'autre Côté [EN PAUSE]

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28 Mai 2014

Je ricane à une énième vanne d'Idriss tandis que Hakim réapparaît dans le salon et me tend un verre de coca qu'il était parti me servir dans la cuisine.

-Votre grand-mère est pas là ?

-Elle dort chez sa meilleure pote réponds simplement Haks en commençant à se rouler un joint une fois assis, ou plutôt affaler, de nouveau dans le canapé

-Sérieux chez sa meilleure pote ? Demandais-je étonnée après avoir avalée une gorgée de ma boisson

-Y a pas d'âge pour rester entouré des vrais ma grosse me réponds Idriss en me mettant un coup de coude qui me fait d'ailleurs grogner

Il a pas tord.

On lance par la suite une partie fifa dans laquelle j'affronte le plus grand des frères en attendant Ken.

Je m'ennuyais aujourd'hui comme les journées de cours s'affinent voir deviennent inexistante pour nous laisser le temps de réviser et préparer notre oral de Français. Les frères étant au courant de ça ils m'ont proposer de faire un truc si j'étais pas avec Ken, histoire que je me change les idées. Et j'avoue que même si je suis souvent fourrée avec le grec, origine du brun que m'ont appris les mecs y a une trentaine de minutes. Des fois il disparaît sans laisser de traces derrière lui alors je n'y fais pas très gaffe. Je sais que quand il est pas bien, c'est plus fort que lui, faut qu'il s'exile, alors je le laisse faire. Il fonctionne comme ça depuis toujours alors c'est pas mon arrivée précipitée dans sa vie qui va changée quoi que ce soit.

J'écoute de loin Idriss me raconter une anecdote de leur dernier périple en Algérie et me perd bien plus dans mes pensées.

Ken m'inquiète quand même pas mal.

Je sais qu'il fouille, entre gros guillemets, "seulement", dans de vieux souvenirs; mais c'est jamais bon de trop fouiller dans son grenier intérieur.

Histoire de mettre fin à mes inquiétudes peut-être débiles et infondées, je me décide à questionner les mecs.

-Les gars ?

-Hm ? Me demandent t-il en même temps, les yeux plongés sur leur jeu, ayant déléguée ma manette à Hakim pour me concentrer sur la bouffe sur la table, du moins c'est ce que je fais croire. La réalité a juste prit trop de place dans mon esprit lors de ces dernières minutes.

-Aucuns rapports avec sujet actuel, mais vous trouvez pas Ken chelou en ce moment ?

Il se lance un rapide coup d'oeil avant de jouer quelques secondes encore à leur jeu sans me répondre.

Ils agissent comme si j'étais transparente.

J'allais alors les faire revenir sur Terre en les interpellant mais la porte de l'appartement de leur grand-mère claque.

Quand je relève les yeux vers la présence qui fait son entrée dans le salon je me retiens de lâcher un juron. Putain il fout quoi déjà là, moi qui m'apprêtais à tirer les vers du nez à ses potes et sûrement réussir vu comment Idriss parle trop et ça; à tout le monde.

-Ah Nek comment ça va ?

-Bien et toi? Réponds t-il à Mekra en le tchekant avant de passer à son frère

Pendant que Ken a le dos tourner Haks me lance un pouce en l'air en haussant les épaules l'air de dire : tu vois il va bien.

Et j'avoue qu'actuellement il a l'air d'aller plus que bien avec son sourire niais à la con coller à ses lips. Il a foutu quoi juste avant lui au juste ? Il avait des rendez-vous pro ou j'sais pas quoi apparemment.

Arriver à mon tour il dépose simplement un baiser sur mon crâne et s'affale à côté de moi.

-Alors ça raconte quoi ? Questionne t-il tout le monde

Ok je crois que je m'inquiète vraiment pour rien avec ce mec. À croire ses inquiétudes qu'il me confiait sont bien loin derrière alors qu'elle date seulement de y a quarante-huit heures.

-Bah nous rien kho par contre toi t'as le regard du gars qu'a serrer déclare Idriss en lui faisant un clin d'oeil

-Ah ça... laisse t-il en suspens avant d'exploser de rire

Heureuse qu'une femme qui lui a ouvert ses cuisses l'ait rendu heureux écoutez.

-Bon coup alors ? Surenchérit le benjamin Akrour

-De fou claque t-il en laissant sa tête tomber sur le rebord du canapé, fermant ses yeux en repensant sûrement à des scènes que je veux à peine imaginer

Actuellement j'ai honte. Honte de m'être inquiétée pour lui en allant questionner ses amis les plus proches. J'étais même à deux doigts de demander sa bouffe et son films préféré pour organiser une soirée qui lui remonterait totalement le moral.

J'ai bien l'air conne de m'avoir dit qu'il aurait pu avoir besoin d'une petite meuf de même pas dix-sept piges comme moi.

Bouffonne que je suis à toujours me croire supérieur et penser que je peux venir en aide comme les autres le fond avec moi.

Hamdoullah ils sont pas dans mes pensées. Et encore moins le brun. Sinon il serait actuellement mort de rire, à même le sol, en train de se moquer de moi.

Au moins je sais que pour les prochaines fois : il n'aura jamais réellement besoin de moi.

•••

Je vous publie ça avant de tomber de fatigue, chapitre plutôt court mais prochain chapitre en ligne Lundi !

En espérant que ça vous plaît toujours 🤝