Star Wars-Imagine: L'autre Côté N'est Pas Loin [En Pause]

Day Fourty One: The Reborn

"Réveille-toi ! Allez debout ! Réveille toi Andréa !"

Ces quelques mots font entrouvrir les doux yeux kaki de la déesse, une mince et fraîche brise soufflant sur son visage doré, ses cicatrices, et poussant les quelques cheveux étant sur son doux front.

Clignant encore quelques fois des yeux et les frottant de ses deux mains fortes, longues et minces, elle se met à bailler.

Alors que ces yeux sont enfin ouverts, elle voit devant elle quelque chose qu'elle n'aurait jamais cru réel.

Sa mère.

Frottant encore ses yeux et regardant de plus belle, l'ancienne reine de Sororia reste debout devant elle, allongée par terre, dans une étendue d'eau douce.

Douleur. Sang. Tunnel noir.

Tout lui revient d'un coup en tête, forçant un passage dans les méandres de son cerveau, la forçant à appuyer sur ses tempes pour essayer de réduire la peine qui contracte toutes ses fibres nerveuses.

"Ma fille. Je savais que ce jour allait arriver, dit-elle."

Retournant son regard, empli de rage, vers sa tendre mère, Andréa sent des éclairs parcourir tout son corps.

"Mais pourquoi il faut toujours que tu sois là pour me guider sur le droit chemin ? N'ais-je pas le droit au repos éternel ? Auprès de toi ? questionne la déesse, crachant sur chaque mot, une colère sans nom enveloppant chaque syllabe.
-Tu vas trop loin, ma chère. Le destin d'une déesse ne peut être détourné. Si tu dois sauver la galaxie, tu dois le faire.
-Et Anakin n'était-il pas sensé la sauver aussi ? Luke aussi devait le faire, et il a réussi, lui, et jusque-là, elle se porte bien je trouve !
-Écoute moi ! Tu as beau faire la maligne, tu es immortelle !"

Le dernier mot prononcé par sa mère remue tout son être. Et les neuf vies étaient elles alors qu'un lourd et gros mensonge ? Ou cachent-elles quelque chose de plus fort que ça ?

" J-je sais ce que tu penses... Oui, normalement tu avais neuf vies, comme les chats, mais ils se trouve que tu es une déesse, les neuf vies n'étaient alors qu'une façade de ta vie immortelle. Seuls toi et ton frère avez cette malédiction, et j'en suis désolée."

Andréa avale avec fureur sa salive, et approche ses genoux vers sa poitrine, les enlassant entre ses bras dorés.

" Qui a lancé cette malédiction ? demande-t-elle calmement.
-Comment ?
-Qui. A. Lancé. Cette. Malédiction.
-...c'est... C'est... "

L'ancienne reine de Sororia se gratte nerveusement le bras, et déglutit avec beaucoup de difficulté.

"C'est ton père... À l'époque, il avait une grande magie et un grand contrôle sur la vie. Savant que vous alliez sûrement être des Maîtres Jedi, il a 'donné' une partie de ses pouvoirs à vous, vous donnant la vie immortelle. Mais maintenant que tu as rejoint le côté obscur comme moi, il veut te tuer pour reprendre son dû.
-Mais immortel ne signifie pas invinsible. Il va finir par me tuer.
-Non, je te garde encore une partie de la faible influence que j'ai sur la réalité pour te donner une invinsibilité sur une courte durée, environ un an. Tu auras bien assez le temps de tuer ton père et d'échapper à d'autres catastrophes qui peuvent d'anéantir en un claquement de doigts. Je sais que tu es capable de le tuer. C'est une menace importante, tu dois le faire, pour le bien de tous, et surtout pour le tien."

La déesse baisse la tête, expirant longuement.

" Qu'en penses-tu, mère ? Demande la brunette, les yeux fixés sur l'eau en dessous d'elle.
-Je ne sais que penser. Il a été à une époque mon tout, mais c'est fini depuis bien longtemps. Il se servait de moi depuis le début. J'aurais dû rester avec l'Empire, même s'il a échoué avec l'Étoile Noire, j'aurais peut être été morte dignement."

Andréa lève ses yeux vers sa mère, les deux femmes se regardant sans relâche, la mère comtemplant la grandeur de son enfant, l'enfant admirant le visage de sa mère.

Le soleil couchant éclaire d'une douce et délicieuse lumière jaune les deux visages, les faisant briller tel le sable le plus fin, posant sur ceux-ci une mince couverture de chaleur enivrante, faisant plisser leurs yeux.

Un saule pleureur commence à perdre ses feuilles juste derrière Ahnéa, ses feuilles virevoltant dans la douce brise, dansant une valse avant de se coucher aux pieds de la femme. Des larmes se forment et coulent sur les joues rosées de la déesse des éclairs et des félins, continuant leur route sur les vêtements noirs qu'elle porte encore.

"Mère... J'ai juste une crainte... Ne me quittez pas."

Une expression de tristesse se glisse sur le visage de la mère, l'obligeant à se mettre à genoux devant sa fille. Elle passe une main froide sur sa joue encore chaude et vivante, et enroule ses bras autour des épaules de sa fille, l'invitant dans un câlin.

Les larmes cavalent sur les joues de la fille, resserrant sa prise sur celle qui lui a donné la vie, respirant à pleins poumons son odeur si spéciale.

"Écoute moi, ma fille. Personne ne me séparera de toi. Je t'aime de tout mon coeur, et je serais toujours à tes côtés, quoi qu'il arrive. Je veillerais sur toi comme je l'ai toujours fais, ne te soucie pas de cela. Prends confiance en toi mon enfant, élève-toi au plus haut, car tu es l'une des plus puissantes dieux et déesses confondues qui ont foulé la terre de notre planète idyllique. Élève-toi, ma chère enfant, au plus haut que jamais personne n'a réussi à atteindre. Étends et libère tes amples et magnifiques pouvoirs, tu es celle qui tuera ton père, celle qui gouvernera parfaitement notre Royaume. Va ma fille. Va et porte en toi le courage nécessaire. "

Quelque chose de nouveau brûle dans sa poitrine, et tout à coup, elle se relève brutalement, prenant un bref souffle, s'appuyant sur ses coudes pour se stabiliser.

Sa vision est particulièrement troublée, et tout son corps est dans un micmac chaotique, grouillant de partout comme si des millions de fourmis ont envahi ses organes.

Elle essaye de calmer sa respiration, ses poumons brûlants envoyant une douleur incommensurable dans son cerveau. Des grognements et gémissements de douleur sortent de sa gorge, ses deux mains frottant ses yeux énergiquement.

"... Soeu-Soeurette ?"