Partie 38 : Point de vue de Maxime

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Lorsque j'entends Jess crier dans la loge, je commence à paniquer. Je comprends dans le regard de Gwenn qu'il faut annuler la fin du spectacle.

- Mesdames, messieurs, mesdemoiselles. Nous sommes désolés mais nous devons annuler la fin du spectacle. Passez une bonne fin de soirée ; affirme je.

Sur ce, je file en coulisse. Au moment où j'arrive en coulisse, Jess ne crie plus.

- Appelle les secours, vite ! m'ordonne Gwenn.

Les secours arrivent 10 minutes après que j'aie raccrocher. Ils emmènent Jessy. Personne ne peut rester auprès d'elle. Dès que l'ambulance part, nous nous dispersons dans nos voitures et nous suivons l'ambulance. Durant le trajet, ni Gwenn ni moi ne parlons. Je finis par briser le silence.

- Qu'est - ce qu'il s'est passé ? la questionne.

Gwennaëlle me raconte tout. Je sens du stresse et de la peur dans sa voix lorsqu'elle énonce son récit.

- T'as peur ? lui demande je.

- Oui, énormément. J'ai peur qu'elle ne s'en sorte pas.

- Jessy est forte. Elle s'en sort toujours. Elle va s'en sortir pour Sarah et pour...

Un petit silence s'installe.

- Et pour qui ? reprend Gwenn.

- Toi. Tu sais, elle tient vraiment à toi. Elle n'a jamais eu vraiment de chance en amour. C'est aussi pour ça qu'elle a peur d'emménager avec toi.

Gwenn se force à sourire.

- Tu n'as pas peur toi ? m'interroge - t - elle.

- Si, comme à chaque fois qu'elle fait un séjour à l'hôpital. J'ai juste appris à vivre avec. Attention, je ne dis pas qu'un jour tu n'auras plus peur.

Le silence est de retour dans la voiture. Nous arrivons quelques instants plus tard. Je me gare et nous entrons dans le grand bâtiment. Nous courrons à l'accueil.

- Bonjour Madame. Mademoiselle Lynn vient d'être amener. Est - ce qu'on peut la voir ? dis je.

- Pas pour le moment, désolée ; me répond la dame aux cheveux roux.

Gwenn et moi allons nous asseoir dans la salle d'attentes.


3 heures du matin

Gwennaëlle et moi avons pu rentrer dans la chambre de Jess. Mais celle ci n'a toujours pas ouvert les yeux. Ce qui commence à vraiment m'inquiéter. Je sais qu'elle respire puisque sa poitrine monte et descend au rythme de ses inspirations et de ses expirations. La machine montrant les battements de son cœur indique que celui ci bat. Soudain, Gwenn - qui s'était endormie sur un des fauteuils - se réveille. Elle se frotte les yeux et me regarde.

- Toujours rien ? me demande - t - elle d'une petite voix.

- Non...

Gwenn se lève et va de l'autre côté du lit. Elle attrape la main de Jess et la lui caresse.

- Tu peux rentrer chez toi si tu veux dormir un peu... lui dis je.

- Non, ça va. J'vais rester avec vous.


9 heures 30

Gwenn et moi sommes à la cafétéria de l'hôpital depuis plus de 30 minutes. Nous avons passé la nuit aux côtés de Jess. Mais elle ne s'est toujours pas réveillée.

- On remonte ? me questionne Gwenn.

- Ouais...

Lorsque nous entrons dans la pièce, nous avons la bonne surprise de voir que Jess a les yeux ouverts. L'infirmier sort la pièce. Jess nous pose quelques questions. Nous lui répondons jusqu'à ce que l'infirmier revienne dans la pièce.

Je viens de m'installer derrière Jess. Je passe mes mains dans ses cheveux. Je sens que Jess se rendort dans mes bras. J'attrape le masque respiratoire et vient lui mettre. Je m'endors quelques instants après ma meilleure amie.

Quand j'ouvre les yeux, l'infirmier est là. Il parle avec Jessy. Je les écoute.

- Ce sont vos cachets qui vous ont fait avoir cet accident ; affirme l'infirmier. Votre médecin vous a prescrit certains cachets mais on vous en a donné d'autres.

- Mais comment vous avez pu savoir ça sachant que je n'avais pas l'ordonnance vu que la dame de la pharmacie l'a gardé ?

- J'ai appelé ta médecin. C'est elle qui me l'a envoyé par mail. 

- Comment ça se fait que je n'ai pas eu cet accident plus tôt ?

- Tu prenais encore les piqûres. C'est ce qui te protégeais. Tu peux porter plainte envers la personne qui t'a donné les médicaments si tu veux.

Jess acquiesce.

- La personne qui t'a donné ces médicaments à mit ta vie en danger ; affirme l'infirmier en sortant de la pièce.

Je viens déposer un bisou sur la joue de ma meilleure amie.

- Gwenn est parti ? lui demande je.

- Oui. Elle voulait dormir un peu. Si tu veux, tu peux partir toi aussi.

- T'es sûre ?

- Max... Si j'te dis qu'tu peux y aller, c'est que tu peux y aller. 

Je souris à Jess en me levant. Je récupère mes affaires, fait un énorme câlin à mon amie et m'en vais.

L'amour n'a pas de loisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant