Relève-moi

•Chapitre 24

                 Point de vue d'Angie.

     J'ouvre mes yeux difficilement et émets un son de douleurs, ma tête me fait énormément mal, je mets quelques secondes avant de me rendre compte de là où je suis, et ne tarde pas à ressentir de la tristesse mélangée avec du stresse.

     Je tourne ma tête et inspecte la pièce mais cette dernière est vide et sans vie. Je baisse ma tête et remarque que je suis toujours attachée à une chaise, par contre je ne suis plus au même endroit.

     Tout à coup, mon ventre se met à gargouiller et je me demande depuis combien de temps je n'ai pas mangée ? je me rappelle juste que j'ai bu de l'eau mais rien de plus. D'ailleurs, depuis combien de jours suis-je ici ? Quel heure est-il ? Où sont-ils ? Que va-t-il se passer ?

     Plusieurs minutes plus tard, plongée dans mes pensées la porte s'ouvre brusquement.

—  Réveillée ? me demande une fille qui doit avoir mon âge.

     Je ne dis rien et ne fais que la fixer.

—Très bien, je t'ai apporté la nourriture.

     Elle ouvre la boîte qu'elle tient entre les mains et en sors une autre plus petite, une odeur assez appétissante en sort et mon ventre ne tarde pas à réagir.

— Tu dois être affamé. me dit-elle, ça tombe bien il y a de la purée, de la viande et une salade.

     Elle ouvre cette petite boîte et sort une autre assiette en plastique qui je suppose contient la salade, elle prend les couverts, s'approche de moi et me détache de ma chaise,

— Ça ne servira à rien d'essayer de t'enfuir, dans chaque coin il y a des caméras, elle me donne la nourriture et s'éloigne en s'asseyant par terre.

     Je m'exécute et me jette sur ma nourriture, je ne fais pas attention au goût tellement j'ai faim. Après avoir terminée ma purée je lève ma tête et remarque qu'elle n'a pas détachée son regard de moi.

— Pourquoi ne pleures-tu pas comme les autres filles ? questionne-t-elle, mais je ne réponds pas, tu as l'air d'être une fille fragile mais qui ne le montre pas.

     J'ai l'air ?

     Montrer ses faiblesses est la pire chose qu'une personne puisse faire. Car nous vivons dans un monde où personne n'éprouve de la pitié pour l'autre.

— J'ai été dans le même endroit que toi il y a quelques années, je sais ce que tu ressens à ce moment précis, car je réagissais exactement comme toi.

     Elle était à ma place il y a quelques années ? mais pourquoi est-elle là maintenant ? et pourquoi me dit-elle tout ça?

     Tout ce que je fais est de la fixer sans ajouter un mot de plus, je tiens fermement mon assiette et attends qu'elle termine sa phrase. J'ai totalement oubliée ma faim à cause des nombreuses questions qui me trottent l'esprit, et de ses paroles bien entendu.

— Je sais pourquoi tu est là, on m'a tout raconter, dit-elle en baissant la tête, j'aimerais bien t'aider mais je ne pourrais pas. à l'entente de ces mots mon cœur se met à battre à tout rompre,

— Dis quelque chose au moins, soupire-elle, je gonfle mes poumons d'air et me lance

— Pourquoi moi ? ce sont les seuls mots que j'ai réussi à prononcer, à vrai dire j'ai l'impression de ne pas avoir parlée depuis des jours et des jours.

— Je me suis posée la même question avant toi, j'ai tout fait pour m'enfuir mais je n'ai pas réussis, ma famille ne m'est pas venu en aide, alors, je suis devenue leur esclave.

     Son visage exprime de la tristesse et ça se voit qu'elle essaye d'empêcher des larmes de couler.

— Je sais que je parais ridicule mais je n'ai personne à qui me confier.

— Maintenant que tu connais presque tout d'eux, pourquoi ne pas essayer de partir? demandée-je

— Ils me retrouveront, je suis condamnée à finir le reste de mes jours enfermée dans cet endroit, soupire-t-elle.

— Pourquoi n'essayons-nous pas de nous enfuir ? proposée-je, et elle plisse son front.

— Ne sais-tu pas que c'est très risqué?

— On cherchera une solution qui ne contient aucun risque ! répliquée-je.

     Elle se lève et quitte la pièce sans un mot de plus, je jette un coup d'œil et remarque que je suis détachée, alors sans plus attendre et sans réfléchir, je me lève en essayant de faire le moindre bruit possible. J'avance à petits pas en me dirigeant vers la porte et sors ma tête en premier, j'inspecte les alentours et sors en courant.

     Puis, je me rappelle qu'elle m'a dit que des caméras de surveillance se trouvent un peu partout, alors je lève ma tête et essaye d'en chercher une mais ne trouve rien.

     J'avance dans le hall, une fois arrivée au bout je trouve des escaliers juste à ma droite, je descends quand soudainement, une main m'attrape par le bras.

— Ne t'ai-je pas dit de ne pas essayer de t'enfuir ? me dit la fille de tout à l'heure, retournons avant qu'ils ne reviennent.

     À peine elle me traîne avec elle, que je décide de prendre la parole.

— Partons, ne restons pas là, aide-moi et tu vas aussi t'aider toi-même, ils nous veulent du mal alors suis-moi, chuchotée-je.

— Mais on va se faire attraper et dieu sait la punition qu'on va avoir, panique-t-elle.

     Soudain, on entend des bruits de pas prévenir de l'étage, je lève la tête et sans plus attendre, elle m'attrape par le bras et me tire à l'étage du dessus. je la suie et nous descendons plusieurs étages -cinque plus précisément- une fois arrivées au dernier une grande porte s'offre à nous.

— Prête ? me demande-t-elle, je hoche la tête positivement et elle ouvre cette dernière, d'un coup, un énorme bruit d'alarme se met à sonner.

    Nous courrons le plus vite possible dans le grand garage du sous-sol et je suis outrée devant toutes les grosses voitures.

— Attrapez-les ! entends-je de loin une voix assez grave et la fille qui est avec moi me tire avec elle pour nous cacher derrière l'une des énormes voitures.

— Sortez de votre cachette, nous dit une voix que je reconnais de suite, sino, vous savez ce qui vous attendra si vous ne m'obéissez pas.

     Je ferme les yeux et des larmes menacent de couler.

— Un jeune homme inconnu est entré par la porte de derrière, cria un autre homme de loin, on doit vraiment l'arrêter!

Que vais-je faire maintenant ? Et surtout, qui est ce jeune homme qui vient d'entrer ?