•Chapitre 42

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                    Point de vue d'Angie.

     Ce n'est pas possible. Comment peut-il me cacher une telle chose ?

     Et surtout pourquoi a-t-il fait ça?

     À cet instant précis, je me demande si je ne m'étais pas trompée sur lui, si c'est vraiment lui, le vrai Alvin que je connais.

     Je ne pleure pas, non. Je reste figée puis quitte cet endroit et prends un taxi le plus rapidement possible. Je n'entends plus rien, j'ai l'impression d'être dans un autre monde, plein de mensonges.

     Et si ce que les autres disent est la vérité ?

    Fait-il semblant d'être une autre personne?

     Une fois arrivée à la maison, je pose Dixie et monte les escaliers en trombe vers ma chambre pour ensuite claquer la porte et me jète sur mon lit, un coussin entre les mains et des larmes qui ne cessent pas. J'éclate en sanglots, donne des coups.

     Je ne veux plus le voir, Il me dégoûte à un point inimaginable. Ce n'est qu'un gros menteur. Comment peut-il abandonner un pauvre enfant s'il n'était pas capable d'en prendre soin, fallait juste se protéger ! Et même si c'est un accident, il faut bien réfléchir avant de mettre un être en vie pour ensuite lui apprendre à vivre avec l'un des parents absents.

     Et que dire de nous... je ne me suis jamais autant sentie trahie de ma vie, c'est comme s'il m'avait donné un coup en plein cœur. je ne cesse de me remémorer les paroles de la jeune fille, et ce pauvre enfant... puis le visage d'Alvin quand il les a vu n'en parlons même pas. Je ne sais plus quoi faire ni quoi lui dire, des excuses j'en aurais, des explications aussi mais reste à savoir si elles seront vraies car à cet instant précis, j'ai perdu toute la confiance que j'ai en lui.

     Bien perdue dans mes pensées, le regard vide. J'envoie un texto à Ayla pour lui demander de nourrir Dexie à quatorze heures car je ne serai pas là. J'ai appelé Alec pour avoir des explications car peut-être lui, en a. Donc je le rejoins pour déjeuner ensemble. La température est douce et ensoleillée bien qu'il y a un vent un peu froid, mais c'est supportable. J'adore Sydney, les hivers doux et des étés assez chauds. Disant que ça change de mon humeur actuelle.

     Une fois arrivée à l'endroit respecté, nous nous attablons et je commence déjà à stresser. Alec le remarque aussitôt car il n'arrête pas de me fixer le regard dubitatif, il doit attendre que je parle mais je ne sais d'où commencer. Je soupire et décide de me lancer et de lui raconter avant de lui demander des explications.

— Je n'ai jamais entendu parler de ça. Si Alvin avait un enfant je crois que tu le sauras bien avant, car ce n'est pas quelque chose qui se cache pendant longtemps, et n'oublie pas que cela fait un bon moment que tu vis avec nous, me dit-il.

— Mais comment c'est possible? Pourquoi me mentirait-elle ? Elle ne me connaît même pas.

— Je n'en ai aucune idée Angie, je vais voir avec lui.

     Je suis encore plus perdue que je ne le suis déjà. Pourquoi il faut que quelque chose vienne et gâche tout, à peine nous commençons à vivre en paix, qu'un problème surgissant de nulle part vienne tout gâcher, ce n'est plus possible et j'en ai vraiment marre. Je veux me changer les idées.

— Angie ! me dit Alec alors que j'étais sur le point de m'en aller, au moins dites nous ce qui se passe réellement entre toi et Alvin, n'oubliez pas qu'on vit ensemble et que nous sommes comme une famille.

     Je lui affiche un faible sourire et hoche la tête avant de m'en aller. Je reste debout en regardant les passants et me demande ce que je peux faire aujourd'hui. J'ai manqué les cours et j'ai éteint mon téléphone. Je ne veux plus penser à rien pendant une seule journée. Alors je décide d'aller au bord de la plage pour me vider l'esprit. Le sons des vagues et le calme absolu ont toujours été les seuls moyens pour moi de m'évader en quelque sorte. Mais ce n'est malheureusement qu'éphémère.

     Mon plus gros problème depuis mon jeune âge, est que je réfléchis beaucoup et donne beaucoup d'importance à tout, même au moindre détail. À l'intérieur de moi se passe énormément de choses, je montre le contraire extérieurement et j'ai toujours eu un problème pour extérioriser, exprimer, expliquer mon monde intérieur. C'est un réel problème mais j'essaye d'être plus expressif même si cela me paraît énormément difficile.

    Comme je l'ai dis, mon monologue intérieur est sans cesse. Mon cerveau a trouvé un sujet qui me hantera jusqu'à ce que je saurais la vérité, et c'est bien évidemment celui d'Alvin.

     Quelques heures plus tard, après avoir fait une petite marche en pensant à tout et à rien, je décide d'appeler mon ami. Je pense que lui aussi a besoin de parler et se vider l'esprit un peu, et je pense que c'est le décor parfait pour ceci. Il me répond et m'affirme qu'il va me rejoindre. Je l'attends impatiemment en ayant les écouteurs et à écouter des musiques calmes.

     Quelques minutes plus tard, je sens quelqu'un me fermer les yeux et je sais que c'est Justin, je me tourne vers lui et enlève mes écouteurs. Je lui affiche un grand sourire et le serre dans mes bras. Nous commençons à discuter et je l'écoute tout en le conseillant, il me parle de ce qui s'est passé et je sens qu'il va mieux qu'avant-hier, du moins c'est ce qu'il laisse paraître et je pense qu'il est sans filtre avec moi.

     Il me pose des questions à propos de ma relation avec Alvin et un silence pesant s'installe, je ne sais plus quoi dire. Car ce n'est pas quelque chose de facile. Je soupire et décide de lui raconter. Il semble outré d'après son expression faciale. Moi encore plus à vrai dire, et le plus pire dans tout ça, c'est que je m'attendais à tout sauf à ça. Je ne comprends pas pourquoi la vie fait tout pour nous mettre des pierres sur la route que nous sommes entrain de créer Alvin et moi...

     Peut-être que la vie veut nous séparer une seconde fois ?

     Justin reçoit un appel de son copain lui disant qu'ils vont nous rejoindre lui, et ses amis. J'espère tout de même que ce n'est pas ceux de la dernière fois quand même. Car je n'ai vraiment pas le moral pour me disputer avec l'autre con.

— Hey ! nous dit Logan.

     Nous le saluons à notre tour et devinez quoi ?

     Le garçon de la dernière fois est avec un de ses potes. Je soupire et roule des yeux.

     Je les vois parler de loin puis ils s'approchent de nous et nous saluent eux aussi. Je souris froidement et évite de croiser au maximum son regard. Logan prend son copain à part pour parler je suppose, je reste bien évidemment avec les autres. Puis d'un coup le débile s'approche de moi et son ami s'éloigne de nous.

— Ça va ma belle ? me demande-t-il du voix suave, je hochr la tête et la tourne.

     Soudainement, il me prend dans ses bras et j'entends de loin le bruit d'un téléphone qui vient de prendre une photo, je le repousse et me lève précipitamment.

     À quoi jouent-ils?

Relève-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant