Relève-moi

•Chapitre 64

                  Point de vue d'Angie.

— C'est incroyable, tous les points en communs que nous avons ! me dit Elisa d'une voix enjouée.

     Je commence à vraiment apprécier cette fille. Après cette journée passée avec elle, j'ai découvert une personne incroyable. Elle est hyper active et cherche le bien des autres à tout prix. Nous avons comme elle vient de me le dire, énormément de points en commun. C'est très sympa de connaître des gens comme ça avec qui nous partageons les mêmes centres d'intérêt, point de vue etc...

     J'ai toujours aimée découvrir l'autre, sa façon de pensée, de voir les choses, son vécu et tout ce qui va avec. Mais sans pour autant les laisser me découvrir, mais avec Elisa, c'est bizarre et très rapide mais je me sens moi-même. Elle me donne la confiance que j'ai toujours manqué chez presque toutes les personnes que j'ai pu connaître.

     Une belle journée pleine de découverte, d'amusement, et de fous rires sans fin. Nous sommes en route pour rentrer, j'ai tout à l'heure passé un coup de fil à Alvin pour demander de ses nouvelles et lui dire ce que je suis entrain de faire. Il m'a répondu en bref, et je trouve ça agaçant. Je déteste sa réaction, c'est pas comme s'il va me priver de sortie non plus, du moins j'espère que ce n'est pas le cas.

     Nous rentrons et la grand-mère d'Alvin nous accueille chaleureusement. C'est fou comment cette femme peut avoir constamment le sourire, dans la moindre situation, et je me sens automatiquement bien en sa présence.

     Comme on dit, le sourire est contagieux.

     Mais, ce que j'appréhende le plus en rentrant, c'est la réaction d'Alvin. Je monte les escalier et me dirige vers notre chambre. J'ouvre la porte et le trouve allongé, le téléphone à la main. Il me jette un coup d'œil rapide et revient vite à ses préoccupations.

     Cela m'agace plus qu'autre chose.

— Tu peux arrêter de faire le gamin ? demandée-je.

— Tu vas bien ? me dit-il sans pour autant détacher ses yeux de son mobile.

     Je m'approche et m'assois à ses côtés sans le quitter du regard. il ne semble pas accrocher, et pourtant j'essaye par tous les moyens d'arranger ce qui traîne dans son cerveau. Je ne veux une quelconque dispute, ou malentendu entre nous.

— J'allais bien oui. Jusqu'à ce que tu le gâches.

— Malheureusement.

— C'est quoi le problème à la fin Alvin, explique moi ?

     Il me regarde enfin, et pose son téléphone pour ensuite se redresser et me fixer à son tour. J'espère seulement qu'il me dira les choses clairement sans pour autant me cacher certains.

— Tu me fais confiance n'est-ce pas ? me demande-t-il.

— Bien sûr !

— Alors méfie-toi d'Elisa.

— Me méfier d'elle ? pour quelle raison ?

— C'est tout ce que je peux te dire, maintenant c'est à toi de savoir faire les choses.

     Ses mots me mettent quand même dans le doute. Mais j'ignore pourquoi. Elle est adorable cette fille et il doit sûrement y avoir une dispute entre eux il y'a quelques années, c'est pour cela qu'il ne veux pas que je traîne trop avec elle. Et peu importe si c'est le cas, ce n'est pas une raison pour me donner des ordres car je me ferai une idée d'elle avec le temps.

— Je trouve ça débile que tu ne me le dise pas, mais elle est adorable. Je ne sais ce qui s'est passé entre vous, mais peut-être qu'elle a changer.

— Je sais ce que je dis Angie.

— Moi je ne sais pas ce que tu dis, changeons de sujet veux-tu ?

     Il hoche les épaules et se lève pour sortir de la pièce. Et voilà, ce que je déteste le plus est arrivé. Il me cache des choses, c'est peut-être une bonne idée mais à force de me dire quoi faire sans avoir une raison en particulier je ne pense pas que quelque chose pourrait changer de ma part.

     Je file vers la douche. Ce que ça fait du bien de prendre une bonne douche chaude, je ne comprends pas ceux qui prennent des douches froides. Certes ça a des avantages mais sérieusement, après une longue journée, qui a envie que l'eau froide touche son corps ?

     Limite si c'est par obligation où l'excuse est la chaleur extérieur, cela peut être compréhensible, mais sinon...

     Je sors de la salle de bain et me dirige vers la chambre pour m'habiller. En ouvrant la porte, Alvin qui est juste derrière moi me pousse vers l'intérieur et ferme la porte derrière nous. Je me tourne et il commence comme à son habitude, à se chamailler avec moi. Je peux faire la forte tant que je le veux, mais je n'arrive pas à me libérer de ses bras une fois que je suis prisonnière de ces derniers.

Nous nous arrêtons essoufflés. On dirait vraiment des gamins, et cela depuis petits, nous nous chamaillons le plus possible. C'est beau de voir que notre complicité ne fait que devenir de plus en plus forte.

— J'ai quelque chose pour toi bébé, dit-il en me tendant une petite boîte.

     Je le regarde et prends cet object de ses mains. Je l'ouvre et y trouve un petit bracelet avec mon prénom écrit dessus. Je saute dans ses bras de joie et l'embrasse. Je me rappelle une fois nous étions entrain de traîner sur les réseaux, et nous sommes tombés sur ce bijoux. J'ai flashé de suite sur lui. Et ce qui me fait le plus plaisir, c'est qu'il n'a pas oublié ce petit détail.

    J'ai le meilleur petit ami du monde entier.