•Chapitre 22

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                  Point de vue d'Alvin.

     Je me réveille en sursaut à cause du cauchemar que je viens de faire. Je jette un coup d'œil vers la fenêtre et le ciel est ensoleillé, tout le contraire de mon état actuel. Je me lève et la première chose qui me vient en tête c'est de prendre le téléphone et voir si nous avons reçu un autre message mais ne trouve rien. je soupire et vais me laver.

     En finissant ma petite toilette matinale, je sors de ma chambre et vais dans celle d'Alec pour voir s'il est réveillé mais ne le trouve pas. Alors je descends et les trouve tous assis, autour de la table à manger entrain de parler et je devine vite de quel sujet discutent-ils.

— Bien dormi ? me demandent-ils.

     Je hoche la tête positivement et affiche un faible sourire. Je m'assieds et prends les céréales

— Parlons de choses plus sérieuses, que va-t-on faire pour retrouver Angie ? nous demande Alec.

— vérifie si tu as reçu un message d'eux, dis-je à Ayla.

     Elle se lève de sa chaise et monte les escaliers pour je suppose ramener son téléphone, quelques minutes plus tard elle revient en le tenant fermement dans ses mains avec le visage pâle.

     Je ne détache pas mon regard d'elle en attendant qu'elle dise quelque chose. À présent je m'attends à tout, et je dois dire que mon cœur n'a jamais battu aussi fort tellement j'appréhende leur message.

— Ils nous demandent une somme d'argent... dit-elle d'une petite voix, mais c'est une énorme somme.

— Combien ? demandé-je précipitamment, en priant de toute mon âme pour qu'elle me dise que c'est une blague.

     Elle évoque la somme, j'ouvre grand les yeux et me lève sans m'en rendre compte et met un coup de poing au mur. La douleur ne sera jamais aussi forte que celle que j'ai au fond de moi, elle me manques et j'ai tellement peur pour elle.

— Je ferais tout pour l'avoir; je volerai s'il le faut. Crié-je sans me soucier des représailles.

— Ne dis pas n'importe quoi Alvin, on va trouver une solution, me rassure Nash, mais c'est peine perdue.

     Je monte vers ma chambre, met un jogging et sors pour courir un peu histoire de réfléchir à ce que je peux faire pour la sortir de là où elle est.

     Ma psychiatre m'a toujours dit de décompresser quand je sens mes nerfs prends le dessus. Heureusement que ces derniers temps je me sens beaucoup mieux.

     Sincèrement, à ce jour, je n'arrive toujours pas à me rendre compte des obstacles par lesquels je suis passé. Ils disent tous que c'est des traumatismes, que perdre deux parents n'est pas facile, oui, je le sais. Mais maintenant je ne ressens plus cette douleur comme avant, c'est plutôt comme un vide, un mal être enfouie. D'ailleurs, je ne sais même plus ce que je ressens aux tréfonds de mon âme. Je sais juste que tout s'est amélioré, que je n'ai plus besoin d'une aide même si on me répète de voir un psychologue, histoire de me vider un peu. j'ai déjà vu une psychologue, ce n'était pas à la hauteur de mes attentes même si elle m'a aidé un peu.

     J'ai juste besoin d'une main, qui me serre fort et me promet tout l'amour que la lune envie.

     Je ne suis pas un mauvais garçon, qui joue avec les filles. Je laisse paraître le contraire mais au fond de moi, je sais que je veux finir ma vie avec la seule et même personne, dans notre grande maison avec nos enfants et nos animaux.

     Oui, je suis un mauvais garçon qui pense ainsi.

     Il ne faut jamais se fier aux apparences.

     Plusieurs minutes plus tard, je m'affale sur un banc qui a pour vue sur la plage tout en écoutant de la musique.

     Pourquoi la vie doit être autant difficile ? ou dois-je dire, pourquoi les gens la rendent ainsi ? Une fille qui est à l'aube de ses vingt ans et qui a subit tout ceci, ça ne doit pas être facile.

     Dois-je aussi parler de moi? Je ne me rends pas compte comme je l'ai déjà dis, car c'est moi qui subis, subis des coups sans me dire que je ne mérite pas ceci. nous ne ressentons pas de l'empathie envers nous mêmes. Mais si une autre personne passe par le même chemin que le notre, ça serait différent.

     Souvent bien trop déçu par notre route, nous avançons sans vraiment avoir l'envie de continuer... de continuer à avoir mal et se relever puis continuer et faire comme si de rien n'était. Hurler au fond de sois de détresse, en essayant de cacher notre douleur le plus possible. Car cette route... est sombre.

     Que se cache-t-il au fond ? a-t-elle une merveilleuse fin, comme nous l'avons toujours crus dès lors que nous avons commencé à comprendre les choses ?

     Je dirais simplement que la fin, ne sera peut-être pas comme on l'a toujours souhaité. Mais si nous nous battons de toute notre force sans se dire qu'un jour, cette sombre route éteindra le peu d'espoir qu'il y'a en nous, elle s'illuminera.

     Et si je me rend à l'endroit dans lequel elle se trouve pour la sauver de ces monstres ?

     Je m'en contre fiche si c'est une idée beaucoup trop risquée, je dois la sortir de là. Quitte à mettre ma vie en puéril, ce n'est plus important à présent, car elle l'est encore plus.

Relève-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant