Relève-moi

•Chapitre 50

Point de vue d'Alvin.

Ma colère est tellement forte qu'à cet instant précis je risque de casser tout ce qui passe devant mon champ de vision.

Ce n'est pas ce qu'elle vient de faire qui m'a rendu aussi nerveux, mais parce qu'elle l'a fait en sachant que nous sommes arrivés au point ou nous pouvons pas avoir une discussion sans qu'une dispute éclate quelques secondes plus tard. Elle ne fait aucun effort pour changer les choses mais fait tout pour chercher la moindre embrouille et ensuite elle s'enfuit et vit sa vie comme si de rien n'était.

Ça ne va pas durer plus longtemps, car j'en ai marre.

Je prends la route pour rentrer à la maison, car je suis sure que c'est là où elle se trouve. Quand elle fuit quelque chose ou qu'elle n'est pas bien, elle se réfugie directement dans sa chambre.

J'ouvre la porte d'entrée, monte les escaliers en trombe et ouvre ensuite la porte de sa chambre sans toquer. Je ne sais pas ce qui se passe dans ma tête mais une chose est sûre, je ne contrôle plus rien du tout et je risquerais de dire ou faire quelque chose que je regretterai.

C'est l'un de mes pires défauts, quand la colère est à son sommet, je deviens incontrôlable et regrette presque tout ce que j'ai pu faire. mais bien sûr je n'avouerai jamais mes tords. Je ne sais pas si c'est par fierté ou autre mais ce qui est certain c'est que ça me fait gagner énormément d'ennemis qui m'en veulent à mort par la suite.

— Casse toi de là ! depuis quand tu rentres sans toquer à la porte espèce d'imbécile ? me crie-t-elle et se lève d'un coup pour s'approcher de moi.

     Elle ouvre grand la porte et me fait signe de main pour que je sorte.

Je pousse sa main du loquet et claque la porte pour ensuite la fermer à clé. Elle ouvre grand les yeux et s'éloigne de moi. Des insultes incompréhensibles commencent à sortir de sa bouche. Je reste debout et essaye de comprendre ce qu'elle dit, mais en vain. Elle semble très furieuse tout comme moi mais si je prononce un seul mot, ce n'est pas une dispute qui va éclater mais bien pire que ça. Après des secondes je décide enfin de prendre la parole.

— Es-tu consciente de tes faits et actes?

— Et toi tu l'es peut-être? pouffe-t-elle.

— Je ne le suis peut-être pas certains moments, mais après je me pose les bonnes questions.

— Très drôle, tu as fini ta blague?

— Tu te fous de moi Angie c'est ça? Même après tout ce qui s'était passé, tu n'as même pas cherchée à comprendre la vérité! Ça se voit que tu t'en fous carrément de moi et que c'est tout ce que tu cherchais.

— C'est tout ce que je cherchais ou c'est tout ce que toi tu cherchais? Si tu ne veux plus de ma présence dans toi vie DIS LE MOI! Prononce le et je te jure que je te ficherais la paix pour de bon...

     Elle se tait pendant un instant.

— Je t'aime putain, pourquoi tout ceci se passe ?

Je la fixe tellement profondément que je n'entends presque plus ses mots. C'est aussi évident de voir que nous essayons de nous disputer le plus possible mais nous ne pouvons pas vivre l'un sans l'autre?

Mon cœur bat la chamade et je commence à ressentir quelque chose d'étrange. Comme si on me pousse à lui crier en lui disant que je l'aime de tout mon cœur et que tout ceci ne sont que des idioties.

Je m'approche d'elle sans penser à rien. Je l'attrape par la joue et depose mes lèvres sur les siennes, elle mets du temps pour ensuite répondre à mon baisers.

Ses bras s'enroulent autour de mon cou et elle me tient fort comme si sa vie en dépendait. Je descends mes mains sur sa taille et la colle contre moi. Je sens son cœur battre tellement fort, comme si ses battements répondaient aux miens.

Je la porte et la jette sur le lit. Elle affiche un petit sourire et nous continuons notre baisers comme si nous allons nous quitter d'une minute à l'autre. Comme si c'est le dernier et que ses lèvres ne toucheront plus les miennes mais ce n'est pas le cas.

Je l'embrasserais jusqu'à notre dernier souffle.

Je quitte ses lèvres et reste toujours proche de son visage. Mes yeux fixent les siens qui sont devenus sombres à cause de la faible luminosité. Ses pupilles sont dilatées et sa respiration se fait de plus en plus forte. Elle ne quitte pas mon regard et nous restons ainsi un bon moment.

Je lui caresse son visage et dessine des traits invisibles sur ses lèvres. Ensuite je passe ma main doucement sur ses cheveux jusqu'à leur longueur. Puis je descends délicatement mes mains sur son cou et caresse sa peau comme si j'ai peur de lui faire mal, ou même d'abîmer cette créature divine.

Elle me sourit mais ne fait aucun geste. Je la sens plus paisible que tout à l'heure, plus calme et son regard plus doux. Elle reste figée sous mes caresses et seule sa douce respiration se fait entendre.

À cet instant précis, je me rends compte que je ne suis pas seulement amoureux, mais bien fou d'elle. Cette fille est tellement différente, ou je ne dirais pas ça, mais plutôt unique à mes yeux. Aucune autre ne m'intéresse à présent, seulement elle.

J'ai toujours cru que jamais je ne pourrais aimer une seule fille ou n'être intéressé que par une sans qu'une autre me plaise. Jusqu'au jour où mon cœur a voulu que ce soit elle. Je n'ai plus de place pour aimer quelqu'un d'autre. Mon corps et mon cœur lui appartiennent.

— Pourquoi ne l'ai-je pas fait plus tôt ? demandé-je.

— Pourquoi n'ai-je pas essayée de connaître la vérité plus tôt ? demande-t-elle à son tour.

— Can we kiss forever? ( peut-on s'embrasser pour toujours? )

— Till the end. ( jusqu'à la fin. )