•Chapitre 32

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Point de vue d'Angie

Je cours depuis presque deux heures dans le parc qui se trouve à deux pas de chez nous. Il est vingt heures et je sens déjà la fatigue m'envahir, car ce matin j'ai dû beaucoup travailler et ma journée était assez chargée. Mais en rentrant à la maison j'ai eu l'envie de me changer les idées, rester enfermée dans ma chambre n'allait pas vraiment m'aider.

Mes parents m'harcèlent d'appels, mais pas pour prendre de mes nouvelles ou autre. C'est surtout pour avoir ce qu'ils veulent. Avec ma mère qui me demande de l'argent et mon père qui veut savoir si la vie à Sydney est chère, pour je suppose venir avec une de ses maîtresses. En aucun cas ils m'ont demandé si je vais bien.

En marchant j'aperçois de loin un petit chat miauler et je devine par son miaulement qu'il ne se sent pas bien. Je m'approche de lui et ce dernier fait quelques pas en arrière car il doit être terrifié.

— N'aie pas peur petit chou, chuchoté-je

     Je m'approche encore plus et le caresse pour le rassurer. Il lève sa tête et semble aimer ça. Alors je le prends doucement dans mes mains et décide de l'emmener avec moi à la maison. Je prendrai soin de lui comme il se doit.

J'ai depuis toujours un amour indescriptible pour les animaux. Et depuis toute petite j'ai toujours l'envie d'en avoir un à la maison. Mais quand je vivais avec ma mère, elle n'acceptait pas et me criait dessus en me disant qu'un animal ne pouvait pas en dresser un autre, car oui, pour elle j'en étais un.

je lui achète tout ce dont il a besoin et une fois que j'ai tout terminé, je le reprends et rentre à la maison.

Sans attendre je file vers la salle de bain pour le laver. Il tremble de peur mais j'essaye de le rassurer comme je peux.

— Tu dois être propre mon bébé, et pour ça il faut se laver.

     Une fois que j'ai terminé, je l'enroule dans une serviette avant de prendre une douche à mon tour.

En terminant j'enroule une serviette autour de mon corps et le prends dans mes bras pour me rendre dans ma chambre. Je prends le sèche-cheveux et lui sèche ses poiles mouillées soigneusement.

Une fois que je habillé, je descends et lui donne à manger. Il se jette sur sa nourriture, il doit être affamé le pauvre.

— Oh ! me fait sursauter la voix d'Alvin, c'est le chat de qui ?

— Le mien, je réponds sèchement.

— Il est trop mignon.

     Il s'approche de lui et se met à le caresser doucement, il semble calme.

— Tu l'as adopté où?

— Je l'ai juste trouvé dehors.

— Tu dois l'emmener chez le vétérinaire, me conseille-t-il et je hoche la tête en lui lançant un faux sourire.

Le plan que nous avons fait moi et Justin n'a pas marché comme je le voulais. Car je vois qu'il ne semble plus m'en vouloir ou qu'il s'en fout tout simplement. Je pense tout de même qu'après ce qu'il a dit hier matin laisse croire qu'il ressent juste un peu de jalousie...

— Sinon, ça va ta journée ? me demande-t-il.

     Pas du tout.

— Très bien, dis-je, il me sourit et je fais de même malgré que je sois énormément déçu.

     Son téléphone se met à sonner comme d'habitude, à chaque fois qu'il est avec moi. Il se lève et marche vers le salon, comme s'il ne voulait pas que j'entende sa conversation avec son interlocuteur. Mais avant qu'il quitte la pièce...

— D'accord Sienne, je ne te laisserai jamais ne t'inquiète pas, dit-il.

     Et là, mon cœur se serre et je ressens un sentiment que je n'ai pas ressenti depuis longtemps.

Pourquoi ai-je fait l'erreur de tomber amoureuse d'une personne qui ne me voit que comme une simple amie d'enfance?

Relève-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant