•Chapitre 14

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                     Point de vue d'Alvin.

     Je dors paisiblement quand soudainement j'entends des coqs chanter de toutes leurs âmes de bon matin. J'enfuis ma tête sous le coussin quand la porte s'ouvre brusquement.

— Levez-vous c'est l'heure, crie le vieillard

— Quoi ? Maintenant ? Mais on n'a pas signé pour ça nous, répond Alec en râlant.

— Dans quinze minutes je vous veux prêt, il nous tourne le dos et claque la porte.

— C'est la porte à ta mère peut-être, crie mon ami et heureusement qu'il ne l'a pas entendu.

     Je me mets à rire.

— Pourquoi tu rigoles toi déjà ?

— Levons-nous, ordonné-je et l'entends râler une seconde fois sous sa barbe.

     Quinze minutes plus tard nous sommes plus prêt que jamais, Alec vêtu d'une tenue qui est tout sauf convenable pour ce que nous allons faire.

— Tu comptes travailler avec ça ? lui désigné-je sa chemise.

— Je compte flirter avec les poules, il se tourne vers moi, un problème ? Ah, mais tu es sûrement jaloux !

     J'explose de rire, il n'est vraiment pas crédible ce mec. Quand le vieillard nous fait face il lève un sourcil en regardant le vêtu de mon ami et ce dernier ne semble pas s'en soucier plus que ça.

— Bon pour votre première journée vous allez vous occuper de la cage des poules.

— Tu as vu je n'ai pas mis cette tenue pour rien, dit Alec ce qui lui vait un regard noir de la part du vieil homme dont j'ignore le nom.

— Euh, je veux dire je serai ravie de faire la connaissance des poules, se corrige-t-il.

     Je racle la gorge et il devient tout rouge.

— Non je voulais dire que j'aimerais bien m'occuper de leurs cages, bon mettons-nous au travail, dit-il encore.

     Il est vraiment maladroit quand il veut faire le clown, à présent, il s'est mis dans l'embarras total.

     Je rigole une dernière fois et nous suivons le vieillard, il nous désigne la cage et je me bouche le nez à cause de l'odeur que dégage cette dernière.

— Comme tu peux le constater jeune homme, cette tenue n'est pas convenable pour ce que tu vas faire, mais, c'est trop tard.

     Il se tourne et prend deux bottes noires en plastique et des gants.

— Mettez-les et voilà tout le nécessaire pour nettoyer les cages, bonne chance.

— Quoi ? on va nettoyer leur merde ?

     Le vieil homme est parti sans même prendre la peine de lui répondre.

— C'est bon tais-toi un peu et mettons-nous au travail, je soupire et on s'exécute

— Si c'est tous les jours comme ça évite de poser trop de questions.

— Bon, tu es venu pour m'aider ou pour râler ?

— C'est bon détend ton string.

      Je lui jette un regard noir et attrape une poule. Même si celle-ci gigote dans tous les sens...

— Si tu ne fermes pas ta gueule je vais te la faire bouffer d'accord ?

     Il explose de rire et hoche la tête. Je pose ce pauvre animal qui n'arrête pas d'émettre des sons bizarres de sa gueule.

ELLIPSE TROIS HEURES

     Nous avons enfin terminé et il n'est que dix heure du matin. Je jette un regard vers mon ami, il semble épuisé et sa pauvre chemise a perdue toute sa couleur.

— Vous avez terminé ?

    Nous demande le vieillard et jette un regard vers l'endroit, il a sa réponse et hoche la tête.

— Très bien, vous pouvez vous reposer. Mais avant ça, suivez-moi je vais vous donner votre emploi pour tous les jours.

     Nous nous exécutons et il nous emmène vers le garage, je souris en me rappelant tous les bons souvenirs que j'ai pu avoir ici. Car oui... cette maison cache de beaux souvenirs, malgré tout.

— Comme vous l'avez constaté, vous serez prêt dès sept heure du matin. Vous vous occuperez des poules, ensuite vous aurez trente minutes de repos. Après ça vous allez allaiter les vaches, ne vous inquiétez pas je vais vous apprendre à le faire. Quand il sera midi vous mangerez et je vous donnerai une autre heure de repos. Et vers l'après-midi nous nous occuperons des moutons ainsi que des plantations et comme je vous l'ai dit je vous aiderai . Et la journée s'achèvera et vous pourriez enfin me poser la question de votre choix.

     Il nous fixe un par un, nous avons les bouches grandes ouvertes et avec mon cerveau d'oiseau je n'ai retenu que l'essentiel c'est-à-dire les heures de pause et j'espère qu'Alec a retenu le reste.

— Cela vous convient toujours ?

— Oui, c'est parfait, sourit mon ami et je me rends compte que j'ai beaucoup de chance de l'avoir.

     Le vieil homme nous tourne le dos et quitte l'endroit

— Dans quoi est-ce que je me suis embarqué, je m'assoie par terre et baisse la tête avec un sentiment profond de tristesse.

Tout est temporaire mon pote et n'oublie pas, quand on veut, on peut.

***

     La journée s'est enfin achevée et nous avons enfin tout terminer. Je suis plus qu'épuisé mais j'attends qu'une seule chose :

     Avoir la réponse à la première question.

— Bien. Maintenant que vous avez terminé et je vous remercie infiniment pour votre aide, il se tourne vers moi, Jeune homme, quelle est ta première question ?

Relève-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant