Chapitre 30 : Retrouver son chemin

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L'aube venait à peine d'apparaître. Léana avait rejoint Mackenzie près de la porte. Cette dernière, l'arme à la main, les yeux rivés face à elle, s'était couverte avec un vieux tapis qu'elle avait trouvé par là.

« Laisse-moi ta place, dit Léana à voix basse, et va te reposer un peu.

– Pas la peine, nous allons bientôt partir.

– Ne fais pas l'imbécile. Tu avais dit qu'on ferait un échange. J'ai dormi un peu, à toi maintenant.

– J'ai changé d'avis, dit-elle en se levant. Allons réveiller Joy et partons.

– T'es chiante, tu le sais ça ? »

Mackenzie se dirigea vers Joy pour la réveiller délicatement, et lança à Léana :

« Pendant la nuit, j'ai pu y réfléchir. Nous sommes sur une zone trop déserte. Si Rebirth envoie des camions nous chercher, nous sommes foutues.

– Peut-être, mais on a déjà marché beaucoup d'heures, pas sûr que tu tiennes encore longtemps sans avoir dormi. »

Joy se réveilla par la main de Mackenzie, qui secouait son épaule.

« Ne t'en fais pas, Léana, dit Mackenzie, j'ai l'habitude de faire des nuits blanches. Tu ne t'imagines même pas tout ce dont nous sommes capables de faire pour survivre.

– Rectification : tu étais habituée. C'est plus le cas, après être passé plusieurs mois dans les souterrains. »

Joy bâilla, contemplant, à moitié endormie, les deux demoiselles.

« Allons-y, reprit Mackenzie, plus on s'éloigne, mieux c'est.

– T'es une teigne, c'est pas possible !

– Ne crie pas... » somnola Joy.

Mackenzie éclata de rire face au visage ébahi de Léana.

« Allons-y », avait conclu cette dernière, vaincue.

Elles s'étaient de nouveau engouffrées dans le désert froid. Le soleil se levait et illuminait déjà ce tableau jauni. Toute la terre était défraîchie. Le sol terreux était jonché de crevasses et de morceaux de bois, quand ce n'était pas de la roche, pointant le bout de son nez comme des pics au sol.

Leur marche était plus lente, mais régulière. Les demoiselles toussaient souvent, à cause de l'air difficilement respirable.

Mackenzie ne se souvint pourtant pas avoir eu de difficultés à respirer avant d'entrer dans les souterrains. Elle avait dû être habituée, comme tous les marginaux contraint à vivre dans la pollution. C'était tout le contraire des villes Elites qui étaient climatisées et l'air purifié.

Mackenzie bâilla, alors que le soleil montait plus haut dans le ciel. Elle devait tenir le coup, mais son corps semblait un peu moins courageux.

« Pas fatiguée, hein ? » se moqua Léana.

Mackenzie sourit avec ironie, levant les yeux au ciel.

Les deux jeunes femmes étaient en tête de file, alors que Joy traînait des pieds derrière, toussant lorsqu'elle ne bâillait pas.

Mackenzie avait décidé de se diriger vers le flanc des montagnes, qui se voyait face à elles. La nuit cela pouvait être dangereux, mais le jour, c'était un atout primordial, si l'on savait se faufiler et garder l'œil ouvert.

Les chaînes de montagnes était un très bon endroit pour se couvrir du vent et se cacher parmi les creux et autres grottes naturels. Cela signifiait également que c'était un milieu peuplé de bestioles sauvages et autres marginaux sanguinaires.

L'Or rouge [Terminé - En réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant