L'Or rouge [Terminé - En réécriture]

Chapitre 50 : Observation

« Prends sur la droite, indiqua Steel. On se rejoint ici dans une trentaine de minutes. Tu connais les règles, au moindre souci quitte ton poste. »

Il s'éloigna de leur point d'observation, laissant la demoiselle sur place. Ils avaient pris un peu de hauteur par rapport au camp ennemi, et avaient ainsi pu avoir un aperçut de leur organisation. Mackenzie prit sur la droite et descendit la colline.

Une fois en bas, elle zieuta aux alentours. Le camp était entouré d'arbres aux maigres feuillages. Leur base était composée de trois grandes tentes en toiles brunes, souvent utilisées dans les campements provisoires.

De ce que la jeune femme avait pu voir, il y avait quatre sacs de couchage dans l'une des tentes, ainsi que quelques bagages. Des hommes traînaient aux alentours, notamment près d'un feu de camps actif. Ceux qu'elle avait pu apercevoir étaient habillés de gilets pare balles et avaient à la ceinture un nombre impressionnant d'armes blanches. Certains portaient même des snipers ou des fusils à pompe sur le dos.

Malheureusement, le groupe de Mackenzie ne faisait pas le poids contre leur artillerie. Les rangers avaient bien un matériel équivalent, mais ils étaient en nombre insuffisant, contrairement à leurs adversaires.

La grande tente au centre était fermée, mais à certains endroits, la toile était marquée de trous ou déchirée. La demoiselle jeta un œil dans l'une de ces ouvertures. Elle y vit des casiers en fer et une table centrale recouverte de feuilles et de dossiers. Ils fallait à tout prix récupérer ces documents. Elle continua son petit tour.

Une fois qu'elle eut vu tout ce qu'elle avait prévu, elle fit demi-tour et retrouva Steel en haut de la colline.

« J'ai vu quatre lits, commença-t-elle, et ils sont très bien armés. Je dirais même trop.

‒ J'ai vu également Il y avait quatre lits dans la tente de gauche. Avec tous leur bijoux, je doute qu'ils soient là uniquement pour se débarrasser des Rangers. D'après leur campement, on pourrait supposer qu'ils sont au moins huit.

‒ C'est bizarre. Ça ressemble à une base provisoire et pourtant, ils ont l'air de s'être installés pour un moment. Si seulement on pouvait pénétrer dans la tente au centre et récupérer les documents. Il y aura forcément des informations intéressantes. »

Steel acquiesça et ils repartirent en direction du quartier général des rangers. Une fois retourné auprès des autres, Steel leur annonça :

« Ils sont au moins huit et sont très, très bien armés. Certains ont des snipers et d'autres des fusils à pompe. Je parles même pas de toutes les machettes et poignards qu'ils ont à la taille. Je pense qu'ils n'étaient pas tous présents au moment où nous y sommes allés. Ce serait peut-être notre chance de faire tomber la moitié d'entre eux, et pourquoi pas ensuite atteindre les autres par surprise.

‒ C'est étrange... » continua Mackenzie, mais elle se stoppa une fois tous les regards sur elle, notamment celui de Déon, qui ne décrocha pas.

« Qu'est-ce qui est étrange ? » demanda avec insistance Kahésar.

La jeune femme détourna son regard vers son chef avant de lui répondre :

« Je ne pense pas qu'ils soient dans la zone simplement pour se débarrasser des rangers.

‒ Tu penses qu'ils pourraient s'en prendre à nous ? interrogea Jack.

‒ Je ne sais pas. C'est un campement provisoire, pourtant ils ont l'air préparé à une guerre et pas seulement à un assaut. Ils ont une tente où ils entreposent des caisses et des documents. Je me demande si nous ne pourrions pas focaliser notre attaque sur la prise de ces documents.

‒ Eh bien, il n'y a pas de temps à perdre, annonça Steel. Ils sont pas nombreux, et si nous les prenons par surprise, cela nous donnerait un avantage considérable. On pourrait alors récupérer les documents, et potentiellement attendre le reste de leur troupe.

‒ Certains devraient retourner au manoir, coupa Marilore. Mackenzie n'a pas tord, c'est étrange tout cet attirail. Ils n'ont peut-être pas uniquement les rangers pour cible. Je rappelle que Joy est toute seule, et dans le doute, vaudrait mieux aller voir. »

Tout le monde sembla réfléchir, mais ils étaient à court de temps.

« Bien, lança Greg, vous avez raison, ne prenons pas de risques. Envoyons quelques-uns d'entre nous au manoir. Ce n'était pas très intelligent de notre part d'avoir amené tout le monde ici.

‒ Très bien, acquiesça Londir. Déon ne peut pour l'instant pas se mêler de ça, alors...

‒ Je te l'ai déjà dit, coupa l'intéressé, je vais très bien.

‒ De toute façon ça ne sert à rien de le garder ici, continua Greg. Déon tu ira au manoir en tant que soutien.

‒ Cela me convient, annonça Kahésar. Jack et Mackenzie vous irez avec lui. Le reste d'entre nous lancerons un premier assaut dans leur base. »

Tous opinèrent du chef et se séparèrent. Mackenzie était stressée. Elle espérait que rien n'arriverait à Joy, et qu'au cas contraire, ils aient le temps d'arriver avant qu'il ne lui arrive quelque chose... 

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