Chapitre 1 ~ Aydan

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Je me réveille avec une atroce douleur parcourant mon corps tout entier. Un voile rouge obscurcis encore mon champ de vision et tout ce que je suis capable de sentir tout de suite maintenant, c'est cette douleur acide qui court dans mes veines.

Je tente de me souvenir des derniers évènements. Ma mémoire est confuse et des passages désordonnés s'imposent à mon esprit : notre entrainement ; les explosions ; le plafond qui s'effondre sur nous ; Dhara ; Bulle ; Neven....

J'essaye d'ouvrir les yeux sans grand succès. Je suis épuisé. Malgré cette douleur insupportable, je rassemble tout mon courage et reprends mes esprits.

Je prends conscience rapidement de mon corps : mes jambes pendent dans le vide, et ma jambe droite me fait affreusement mal.

J'ai découvert l'origine de ma souffrance : ma jambe, muscles écrasés ou crispés, vu le degré de douleur.

Mon torse me brûle, sûrement quelques côtes fêlées mais à part ça, je respire normalement.

C'est une bonne chose.

Ensuite mes bras et mes épaules. Ça tire.

Je suis suspendu par les bras, super !

J'ouvre les yeux et découvre une pièce sombre, humide et désagréable. Je ne sais pas où je suis, ni comment je suis arrivé là, mais d'autres soucis s'imposent à mon esprit : mes amis ! Où sont-ils ? Sont-ils vivants ?

Je gigote. Grossière erreur, une vague de douleur remonte de ma jambe et je vois des étoiles.

OK, je suis clairement dans la merde !

J'ai la gorge sèche et la bouche pâteuse, c'est très dérangeant. On dirait les effets secondaires d'un pétard, en mille fois pire.

- Neven....

C'est le premier prénom qui me vient à l'esprit.

- Ton copain n'est pas ici, me répond une voix désagréablement familière.
- Vous !
- Bonjour, Aydan. Je suis ravi que tu sois vivant. J'ai bien cru que tu ne te réveillerais jamais.
- Comment ça ?
- Haha ! Mon cher Aydan, ça fait deux jours que tu dors paisiblement.

Paisiblement ? Je n'en suis pas si sûr. Pendu par les bras n'est pas ma position favorite pour un bon sommeil réparateur.

Je grogne.

Malgré ma fatigue, je suis hors de moi. Une colère noire s'empare de moi.

- Espère d'ordure ! Vous n'êtes qu'un monstre !
- Probablement. Mais c'est vous qui avez commencé, je te rappel. Si toi et tes amis étiez restés sagement chez vous en vous mêlant de vos affaires, je n'en serais pas arrivé là. Quel dommage.

De quoi il parle !? En arrivé où ?

- Vous avez déclaré une guerre contre un homme puissant. Même avec vos "pouvoirs", vous ne ferez pas le poids ! Vous êtes finis !

Si je suis ici, c'est sa faute. Si mes amis sont en danger, c'est sa faute.

Tout ça parce qu'on s'est mis en travers de son chemin.

Je ne veux pas me laisser faire. Ce qu'il dit ne me plait pas, notamment parce que je ne comprends rien à ce qu'il raconte.

Adam sort de ma "prison" froide, me laissant seul.

Je laisse ma colère s'échapper et par miracle, je parviens à chauffer suffisamment mes liens grâce à la chaleur de mon corps pour réussir à m'en extirper.

Je tombe mollement au sol et me réceptionne sur ma jambe crispée.

AIE !

Je mets la douleur sourdine, j'ai d'autres priorités : retrouver mes amis et m'assurer qu'ils vont bien.

L'adrénaline parcourt mon corps tout entier et je parviens à trouver la sortie.

Bien trop facilement.

Je me dirige tant bien que mal vers la maison de Neven.

Je fracasse la porte sans me soucier de la présence ou non de ses parents. Tout ce que je veux maintenant, c'est serrer mon Alien dans mes bras aussi fort que son corps peut le supporter.

Personne. Aucune trace de ses parents, ni même de LUI.

Pitié.... Faite que Neven aille bien.

Je fais demi-tour et me dirige chez moi. J'ai mal et mon corps a besoin de repos. Si je veux pouvoir aider mon Alien, je me dois d'être en pleine possession de mes moyens.

La route pour aller jusqu'à chez moi est plus longue dans mes souvenirs. Ma vue se trouble un peu plus à chaque pas. J'ai peur de ne pas arriver à temps. Mon corps est en train de me lâcher, mais je n'ai pas le droit de m'effondrer ici.

Neven....

Par miracle, j'atteins mon immeuble. Je monte les escaliers qui mènent jusqu'à la porte de mon appartement et pousse la poignée.

Je ne m'étonne même pas de la trouver ouverte et sans que je ne décide de quoi que ce soit, je vois le sol se rapprocher dangereusement de mon visage et....

Le trou noir.

Les Sources Originelles - II [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant