Mathieu.
– Qu'est-ce que ça donne ?
Elyo fait signe à Junior qui lui envoie ce qu'il vient d'enregistrer dans le casque et il n'écoute que quelques secondes avant de donner sa conclusion.
– Je ne sors rien de bon aujourd'hui, il claque, j'aime pas du tout !
J'ai écrit absolument toute la nuit et je suis complètement mort, mais on récupère les jours perdus aujourd'hui et je n'ai pas eu le temps de bosser sur mon texte avant cette nuit. Je suis avec le Panama et Anna m'a annoncé qu'elle aurait du retard à cause d'une réunion pour la signature d'un contrat. Ça fait une bonne demi-heure qu'Elyo est sur le même couplet et il est loin d'être concentré puisqu'il recommence à chaque fois. Marcel, Hugo et moi nous regardons alors qu'Adrien n'entend rien puisqu'il a un casque sur les oreilles, à taper frénétiquement sur son ordinateur avec un stylo. Rayan est au téléphone et Moctar est aux côtés de Junior.
– Élie, arrête-toi pour aujourd'hui. Ça sert à rien de forcer.
– Salut, tout le monde ! S'exclame Anna qui débarque dans le studio.
– Comme ça va, meuf ? Aladin retire son casque.
– Super ! Désolée, elle se retourne vers moi, j'ai été retenu à l'autre bout de Paris.
– C'est rien, j'avais du boulot en retard, lui dis-je.
La blonde retire sa veste qu'elle jette sur le canapé puis fait le tour de la pièce pour saluer l'équipe. Elle tire sur la main qu'Aladin lui tend et, une fois debout sur ses deux pieds, il tape dans son poing. Elle fait de même avec tous les garçons, fait un signe de la main à Elyo qui se trouve toujours en cabine et s'approche de moi. Quand je tends ma joue pour lui faire la bise, elle me tend sa main en haussant un sourcil.
– J'ai tchecké tout le monde, je ne vais pas te faire la bise, elle claque. Ça s'appelle du traitement de faveurs.
Je lui tape dans la main qu'elle me tend et continue de la regarder de haut en bas jusqu'à ce qu'elle soit assise à mes côtés.
– Ça, c'était un vent cosmique, mec, lâche Ormaz, mort de rire.
– La-ferme, toi, je grogne.
– Il est de mauvaise humeur, Polak. Roh, c'est bon, c'était pour rire !
Elle me met un coup de coude et je ne lui adresse pas un regard alors elle passe ses bras autour de mes épaules. Je lui attrape la taille pour la chatouiller et Anna m'embrasse la joue en souriant. Quand elle veut récupérer son carnet et son ordinateur dans son sac dos, son téléphone sonne sur la table basse.
– Mélanie ? je la questionne.
– C'est ma petite sœur, elle sourit en attrapant l'objet, je dois répondre, je reviens ! elle dit avant de disparaître sur le balcon.
– Tu comptes mettre la seconde pour la pécho ? Elyo sort de la cabine.
– Qu'est-ce tu racontes, toi ?
– Mec, depuis quand t'es proche comme ça avec une fille ? Et ne me dit pas qu'il s'est rien passé depuis la galoche de ma soirée, balance Lesram.
– Mais pas du tout ! T'es un grand malade.
– T'as dormi où vendredi soir ? Ta voiture est restée devant chez moi.
– T'es de la police, enfoiré ? Je l'ai raccompagné à pieds parce qu'elle était bourrée et je suis rentré. J'avais besoin de respirer, j'ai un son à écrire de A à Z, je vous rappelle. Et, au cas où vous auriez oublié, c'est de votre faute.
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TOUT RECOMMENCER | PLK
FanfictionNe lutte pas pour ne pas casser, sache que tu te casseras dans tous les cas. Mais ça n'est pas si grave. Parce qu'un jour, tu verras que les fêlures laissent passer la lumière. Parce qu'il vaut mieux être un million de morceaux de miroir brisé qu'un...