Mathieu.
Vingt-sept octobre.
L'arrivée d'Assia, la meilleure amie d'Anna.
Nous partons demain pour fêter son anniversaire et elle a enfin abandonné l'idée de trouver où on allait tant elle était excitée de revoir ses deux meilleurs potes. Là-bas, j'ai décidé de faire quelque chose pour son anniversaire, juste elle et moi, ses vingt-quatre ans et nos deux premiers mois ensemble. Et, derrière mes lunettes de soleil, c'est en la voyant serrer Assia dans ses bras à l'aéroport que je me rappelle à quel point elle est émotive. Je sais qu'elle ne les a pas vu depuis juin, et je sais aussi que ce sont ses deux meilleurs amis et qu'elle a confiance en eux, mais je ne peux m'empêcher de contracter ma mâchoire un peu plus fort lorsque Ryad, le copain d'Assia, la prend dans ses bras un poil trop longtemps.
Hier soir, j'ai dormi avec ma copine après plusieurs jours sans s'être vus et, bien évidemment, on s'était disputés ce matin. Dans un silence de mort, j'ai conduit jusqu'à Charles De Gaulle parce qu'aucun de nous ne voulait crever l'abcès. J'attendais à l'extérieur pour éviter les potentiels fans et parce qu'avec ma dispute avec Anna, je ne voulais pas forcément rester à côté d'elle alors qu'elle voulait sûrement encore me gifler. Et pour une raison très simple : j'avais merdé, on s'était levés ce matin sans aucun souci et j'étais revenu de la douche pour la retrouver au téléphone avec Antoine sur mon propre portable. Il avait envoyé un simple urgent avant d'appeler la seconde suivante alors elle avait cru bien faire en décrochant.
Bien-sûr qu'elle avait bien fait mais je devais lui parler de la tournée depuis trois semaines et je ne l'ai pas fait alors Antoine lui en a parlé comme si de rien n'était et la seule chose que j'ai trouvé à faire c'est de l'embrouiller pour avoir touché mon téléphone. Elle m'a alors dit qu'elle refusait mes premières parties juste parce qu'elle était blessée de ma réaction et puisque je suis un con fini, j'ai balancé des mots qui ont dépassé ma pensée. Et pour m'enfoncer un peu plus, j'ai embrouillé Antoine qui m'a vite remis à ma place. Depuis, elle ne m'a pas décroché un mot, ce que je mérite totalement, mais je n'arrive pas à faire comme si de rien n'était.
Je vois ma copine me pointer discrètement du doigt quand mon téléphone vibre dans ma poche. Je coince ma cigarette sur le coin de ma bouche et attrape mon iPhone qui m'indique un message d'Antoine.
Antoine :
Je vous ai entendu crier au téléphone ce matin. J'espère pour toi que tu t'es excusé parce qu'en plus d'avoir perdu ta première partie, je ne te souhaite pas de perdre ta meuf.
Je n'ai même pas le temps de taper une réponse que le trio s'avance vers la voiture. Assia est comme me l'a décrit Anna ; une métisse aux cheveux bouclés et aux yeux verts, plus grande que ma copine mais relativement petite par rapport à Ryad puisqu'il doit au moins faire une bonne tête de plus que moi. Anna s'approche et dans une habitude, je place ma main sur sa hanche. Elle se décolle légèrement pour glisser ma main sur ses reins.
Bon, c'est déjà ça de gagné.
–Je te présente Assia et Ryad, dit-elle. Mathieu, mon copain.
–Salut !
–Tu ne sais pas depuis combien de temps j'attends qu'elle prononce à nouveau cette phrase ! rigole Assia en s'approchant pour me faire la bise. Je suis la meilleure amie, et deuxième mère sur les bords, complète la brune.
– Et surtout la relou de service, ricane Ryad en me serrant la main. Je suis celui qui temporise leurs conneries.
– Alors on va bien s'entendre, je souris.
– On vous dérange ?
Ryad s'avance pour lui embrasser la tempe et je me tends aux côtés d'Anna.
OK. Ça, par contre, on va éviter.
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FanfictionNe lutte pas pour ne pas casser, sache que tu te casseras dans tous les cas. Mais ça n'est pas si grave. Parce qu'un jour, tu verras que les fêlures laissent passer la lumière. Parce qu'il vaut mieux être un million de morceaux de miroir brisé qu'un...
