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Mathieu.

– J'en ai rien à branler qu'on m'entende gueuler, t'es malade toi ou quoi ?

– Tu crois que tu parles à qui, là, Polak ?

La situation était claire : j'avais attendu que Marianna s'enferme dans la salle de bains pour aller chopper Hugo. Je n'en voulais pas à Chloé, ça n'était pas elle le problème, elle avait voulu prévenir sa copine et j'aurai fait la même chose avec les garçons. Mais Hugo avait décidé d'ouvrir sa gueule.

– T'es sérieux ? Mec, tu ne pouvais pas fermer ta gueule ? Tu sais qu'elles sont amies et tu vas raconter à ta meuf toutes mes insécurités ?

– J'ai rien dit, c'est clair ?

– Bien-sûr que t'as parlé !

– Je n'ai pas dit, j'ai fait une gaffe et elle a compris ! rétorque Hugo.

– Alors t'en as parlé ! Tu te fous de moi ? Je voulais me confier à propos de ma relation et de ma copine parce que je pensais que ça pouvait m'aider à comprendre ce qui se passait dans ma tête, et j'ai été idiot de croire que c'était à toi que je pouvais me confier au lieu de lui en parler directement. Est-ce que tu essaies de te mettre à la place de ma meuf qui apprend par sa pote et pas par son mec que je me sens perdu ?

Quand mon poing s'abat sur la table, je me rends que j'ai réussi à mettre des mots sur tout ce bordel.

– Je... il marmonne avant de souffler. Je voulais pas me mêler, quelque chose m'a échappé et elle l'a compris. Je suis désolé, Polak, vraiment.

– Comment t'aurais réagi si je venais foutre la merde dans ton couple ? Hugo, mets-toi à ma place. Tu m'as mis un couteau sous la gorge, j'ai... Putain ! J'ai envie de te démonter ! Qu'est-ce que je suis censée faire, maintenant ?

– Mathieu, j'ai...

– T'es désolé, j'ai compris, je coupe. Laisse-moi tranquille, tu veux ?

– Mathieu ?

La petite voix de ma brune me parvient aux oreilles. En short noir et en haut de maillot de bain, ses cheveux ondulés sont humides et son visage démaquillé porte ses lunettes.

– On vous entend crier de là-haut, elle dit, qu'est-ce qui se passe ?

– Rien.

– J'aurais dû m'en douter, elle souffle en fronçant les sourcils. Je suis venue parce qu'Ormaz te cherche, dit-elle en regardant Hugo.

– J'y vais, il lui sourit. Polak, je...

– C'est pas le moment.

S'il y a quelque chose que je ne supporte pas, c'est bien qu'on se mêle de mes affaires, surtout quand il s'agit de mes relations. Hugo quitte la terrasse sans un regard et Anna lui sourit avant de faire tomber ses lunettes de soleil du haut de son crâne à son nez après avoir laissé ses lunettes de vue.

Elle passe à côté de moi, place son téléphone dans la poche arrière de son short et attache ses cheveux au-dessus de sa tête. Elle s'assied sur une des chaises longues de la terrasse et ses mains se plaquent sur son beau visage.

Quand elle est entrée dans ma vie, elle avait ses cheveux étaient plus longs et je la trouvais incroyablement jolie. Le jour du lancement de mon projet, elle a décidé de couper une bonne partie de sa longueur et je l'ai trouvé encore plus belle. Je suis absolument fan d'elle.

– Bébé, t'es sûre que ça va ? je tente.

– J'ai besoin de me reposer, j'ai pas dormi de la nuit...