On avait repris les cours et il n'y eut pas d'attaque aujourd'hui.
J'étais dans ma chambre et envoyais le rapport de ma journée à Bruce comme RAS.
Après, j'allai prendre ma douche et quand je m'habillai de mon shorty noir et d'un maillot de corps rose, je remarquai... Putain, j'ai grassi à ce point???!!!?
Oh non j'avais vraiment l'air d'une baleine!
Je changeai alors mon maillot avec un large t-shirt blanc pour camoufler un peu mes...rondeurs. Oh non!
Je partis faire un tour au troisième étage et la salle de sport était entrouverte.
J'entrepris donc d'y entrer. Illyan était torse nu comme à son habitude entrain de soulever un haltère.
Moi: Salut Illyan!
Illyan: Sors..d'ici...tout d'suite.
Moi(souffla): J'suis pas là pour t'emmerder au fait.
Il déposa son objet et prit une petite serviette pour s'en nettoyer le visage.
Illyan: Tu veux quoi?
Moi: M'entraîner aussi comme toi.
Illyan(pouffant de rire): T'es entrain de rêver debout là?
Moi: Allez, je veux bien apprendre. C'est ta salle à toi seule?
Illyan: Bien sûr que non. Je ne viens ici que les mercredis et samedis. Toi, c'est même pas ta place. J'vois pas c'que tu viens faire ici à part me mater peut-être ?
Moi(roulant les yeux): Rêve pas, t'es pas mon genre de mecs.
Illyan(éclat de rires): Parce que t'en as un genre de mec, toi?!
Moi: Peut-être pas mais je sais que le genre comme toi ne m'intéresse pas.
Illyan(se rapprochant dangereusement de moi): Hmmm ah bon?
Il se rapprocha de moi lentement pendant que moi je reculais, puis il ferma la porte derrière moi et se pencha au niveau de mon visage. OMG ses yeux bordés de cils proéminents me fixaient intensément et ses lèvres si attirantes...
Il se recula en partant d'un fou rire qui me fit retrouver mes esprits. Putain Téa, qu'est-ce qui vient de t'arriver là?
Illyan(se calmant de ses rires): Alors comme ça le genre comme moi ne t'intéresse pas ? Si tu voyais ta tête toute à l'heure.
OK, reste avec ta salle d'entraînement alors sale idiot. Constatant que j'allais sortir d'une seconde à l'autre...
Illyan: Viens frapper dans ce puching-ball.
J'exécutais en y donnant un coup .
Illyan: C'est tout c'que t'as dans ton matos? Vas-y, défoule toi. Frappe dedans comme pour extérioriser ta colère.
Moi: Et si j'en ai pas?
Illyan: Tu parles! On sait très bien que tu rages à mort contre Clara et moi. Ah tant mieux si tu le sais, grand malade! Allez, boxe moi.
Moi: Quoi?
Illyan: Frappe moi, putain! Donne moi un coup de boxe. Et de toutes tes forces.
Moi: Sur n'importe quelle partie de ton corps?
Illyan(se lassant): Ouiii. On sait tous que même un moustique a plus de force que toi mais je veux quand même...
Je lui donnais un coup de poing au visage qui le fit tomber quelques mètres plus loin et réalisais que j'ai laissé Téa Parks agir. Peu importe, bien fait pour lui.
Pendant qu'il se plaignait de douleur en tenant sa mâchoire avec sa lèvre inférieure ensanglantée, je me rapprochais de lui en affichant une mine inquiète.
Moi: Oh mon Dieu Illyan, ça va ?
Illyan: Putain tu m'as vraiment fait mal. D'où tu sais cogner si fort toi! Putain...
Moi: Désolée, c'est parti tout seul.
Illyan(se relevant): T'inquiète, ça va aller. Il nettoya le sang qui a coulé de sa lèvre. Alors, tu t'entraines sur le speed-bag ou bien c'est moi que sur moi que tu préfères cogner?
Moi(sourire au coin): Je préfère pas t'amocher plus que tu ne l'es déjà. Gros mensonge!!
Illyan(en riant): Si tu le dis. Il me tendit des gants de boxe mais je retirai mes lunettes avant d'enfiler les gants. Tu as de beaux yeux, mais je pense qu'ils seraient encore plus beaux s'ils étaient de couleur marron.
Moi(me moquant): T'as déjà vu une rousse avec des yeux marrons?
Illyan: Non mais encore si tu avais des cheveux de la même couleur. Ou plutôt noirs. Si tu savais que t'étais entrain de décrire Téa la vraie personne que je suis là, mon coco.
Moi: En gros ce n'est plus un compliment sur mes yeux que tu me fais mais tu déteins sur ma personne là.
Illyan (secouant la tête comme pour retrouver ses esprits): Dis pas de bêtise. Rien de toi ne m'intéresse en plus...
Moi: Je sais tu t'en fous de moi!
Illyan: Exact.
Imbécile. A croire qu'il avait le don de toujours tout gâcher aux bons moments.
Je commençai alors à frapper violemment dans le sac. Il me regardait bizarrement mais ne pipa pas un mot. J'expulsais de moi tout ce que ressentait Sara Leons et surtout, ce que j'avais découvert sur Sofia, enfin, Mariam Kalim.
Au bout de quelques minutes, il vida sa bouteille d'eau et sortit de la salle, me laissant seule.
Et c'est ainsi que se passaient les autres jours de la semaine pour moi. Toujours aucune attaque de l'ennemi mais vu que j'avais pris beaucoup de rondeur, il me fallait me torturer avec les entrainements pour reprendre la forme. Tous les jours donc de 16h à 20h, la porte fermée à clé et seule, je faisais la boxe, la musculation et affichais des figures de combat.
Aujourd'hui on était samedi et on avait cours dans la matinée. A l'heure de la pause, pendant que je me dirigeais au self, un garçon m'interpella. Je l'ignorai bien sûr. C'était le bad boy du lycée: cheveux en bataille, taille de rêve je l'avoue, et toujours avec ses moutons derrière lui.
Lui: Allez, cesse de jouer à la sainte n'y touche la rouquine.
Crétin. Comme il était bête!!!
Je partis me servir de hot-dog et d'une cannette de coca-light. Ne m'ayant pas faite d'ami, je m'installais seule à une place libre avec Clara de loin dans mon champ de vision mais dos à moi. Pendant que je dégustais mon goûter, le badboy vint s'asseoir devant moi.
OK, je ne vais pas manger en paix apparemment.
Lui: J'vois pas pourquoi tu te la pètes, ça devrait un honneur pour toi de me voir parler à quelqu'un comme toi. Parfait, tu le fais quand même pourquoi ? Regarde toi, eh les gars matez un peu la meuf! Et ces potes éclatèrent de rire ainsi que tous les autres élèves présents dans le self qui se retournèrent pour voir la scène.
Illyan(qui venait d'entrer): Eh Matt, un problème ? Ah c'est donc ça son prénom.
Matt : Mais non, calme mec. Tu la connais cette pouffiasse? Calme toi Téa, tu ne dois rien faire.
Illyan(sans me jeter un regard): Non mais ça se voit que tu la saoules vraiment, en plus t'attires l'attention là.
Matt: Puff on s'en fiche Illyan, c'est normal! Je suis quand même Matt Wilson. Et ses moutons approuvèrent. Alors la grosse ?
Bon. Je me levais pour quitter les lieux c'était mieux.
Matt: Eh j'te parle là.
Pendant que je sortais, il me suivait et osa...me toucher les fesses avec une petite fessée. Ses potes éclatèrent de rire mais c'est alors que je vis rouge. Dans un bref instant je me retournais en vitesse et lui donnais une claque bien chaude à la joue gauche qui le fit tomber sur la table. Puis je me rapprochai de lui et mis mon genou dans son entrejambe en le poignant au col de son polo. Je me penchai alors vers son oreille afin que seul il entende ce que j'avais à lui dire.
Moi: Tu oses refaire ça ou tout simplement me faire chier comme tu l'as fait tout le long de mon gouter, promis, je retire tes couilles pour les jeter dans les chiotte. Est-ce clair? Il acquiesca en vitesse en hochant la tête, le visage apeuré. Parfait.
Tous les élèves me regardaient stupéfaits mais je quittais le self sans leur jeter un dernier regard, mon sac au dos, allant attendre patiemment que mes deux autres connards de colocataires (si on peut dire ça) viennent me chercher avec la limousine à ma place habituelle.
