53.Dernière mission à Damas

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Quelques jours ont passé depuis la petite scène de Illyan et Hector chez moi. J'étais allée à l'invitation d'Illyan le jour suivant au milkbar et on s'était bien amusés. Ce jour là j'avais découvert autre chose en lui que son côté chiant 2.0 et j'avais passé une belle journée. Après cela, on a passé des jours à s'écrire et s'appeler au téléphone. Quelques fois on sortait ensemble se promener et ces fois là je me sentais toujours plus bien et une chaleur s'emparait toujours de moi lorsqu'on discutait de banalités, qu'on riait et même lorsqu'on se disputait.
Avec Hector, c'était tendu. Il m'évitait plus que tout et j'étais obligée de me plier à cette attitude.
En gros, voilà le résumé de ces quelques jours passés !

Ce matin là, j'étais convoquée de ''toute urgence'' à l'agence.
A mon arrivée, le QG était rempli de toute l'équipe des seniors, des juniors, des cadets et...des gars de l'armée nationale? Qu'est-ce qui se passe?

Bruce: Bien bonjour à tous! J'imagine que vous vous demandez pourquoi je vous ai lancé un appel d'urgence et pourquoi l'armée est là aussi! Eh bien, le service secret que nous avons implanté il y a 3 mois en Syrie vient de nous faire part de la prise en otage de deux journalistes américains par le Eldabeem. L'heure est grave, et la vie de ces innocentes personnes est menacée. Voici un extrait de la vidéo que le metteur en scène de toute cette histoire nous a envoyé:
Sur un écran virtuel, apparut l'image de celui qui était mon seul ennemi sur terre, enturbanné de noir dans un boubou de la même couleur et un couteau en main. Derrière lui, un homme de la quarantaine se faisait torturer par deux djihadistes à coups de fouets. Du même genre que celui avec lequel on m'avait fouetté aussi. A la vue de ce spectacle, tout mon être trembla et je frissonnais. Hector sembla avoir remarqué cela et il me prit la main qu'il serra. Je me laissais faire et lui esquissais un petit sourire triste. Au bout de quelques minutes au cours desquelles le supplice du pauvre homme dura nous laissant au souvenir ses cris et plaintes, la vidéo nous montra une jeune femme dans un état qui était tout sauf bon, le visage sali de larmes avec les mains attachées au dessus de la tête et la lame du couteau de l'assassin de mes parents sous la gorge.
El-Ader: Salem waleykoum, mes frères américains ! Je suppose que notre vidéo vous est parvenue c'est pourquoi j'en profite pour vous dire ceci. Je ne veux rien à vos condisciples journalistes. Par ailleurs, excusez nous pour les conditions physiques dans lesquelles nous les avons mis mais, sale enfoiré, nous étions obligés. Il y a de cela trois mois, une jeune fille est venue chez nous et elle a assassiné de sang froid une pauvre musulmane, Mariam Kalim, qui n'était qu'une femme d'affaire ignorante de toute autre chose que de son domaine. Je demande à ce que la coupable de ce meurtre se rende pour justice à la demande de la famille de la victime. Et je n'hésiterai pas à ôter la vie de vos frères ici présents si vous ne réagissez pas. Par ailleurs, si vous faites la sourde oreille à mon appel, la presse internationale sera informée de cette vidéo et de mon avertissement et imaginez un peu le scandale. Sacrifier la vie de ses condisciples pour une petite fille de rien du tout . Le monde entier le saura et je n'hésiterai pas à y ajouter du mien aussi. C'est soit elle se rend de la manière que je vous dicterai soit je tue ces deux innocents devant le monde entier. Vous avez 24h pile pour me donner satisfaction. Que la paix reste sur vous!

Et la vidéo s'interrompit.
Fais chier de bordel! Pourquoi fallait-il que ça retombe comme ça?! Putain!
J'avais lâché la main d'Hector et faisais les cent pas rouge de colère face cette situation.

Bruce: Cette vidéo nous a été envoyée il y a deux heures, il nous reste donc moins de 22h exactement pour trouver une solution.
Le capitaine de l'armée : Il est clair que ce que veut El-Ader, c'est assouvir une vengeance. Mais nous n'allons pas le laisser faire.
Bruce: En effet, il serait inacceptable de sacrifier deux américains entre les mains de ce criminel et aussi de lui donner une des nôtres sachant qu'elle a tué cette femme pour la bonne cause. Tout ce qu'il nous dit n'est que chantage. Et quoi qu'il ait idée de faire, nous avons toutes les preuves pour démentir cela grâce à nos services spéciales de hacking.
Le capitaine : Nous allons donc débarquer à Damas dans trois heures et ce, dans le plus grand secret.
Bruce: Oui, il est hors de question qu'on se laisse guider à la baguette par Kafir. Mais bien sûr, nous allons lui faire croire qu'on a accepté ses conditions et il croira au fonctionnement de son plan. Ça sera à ce moment-là que nous, nous allons le frapper, en plein dans le dos.
Le capitaine: Soldats! Nous n'allons pas en terre étrangère. Chacun de nous a une image réelle de la Syrie, nous y avons même laissé une part de notre âme. Cette fois, nous n'avons pas droit à l'erreur. Dans 30 minutes exactement, nous allons embarqué. Le plan est simple et ce, grâce à notre service secret là-bas qui a épié tous les mouvements, réseaux et moindres recoins du groupe. On le respectera donc à la lettre et sans aucune idée d'improvisation. Bien sûr... Me suis-je fait comprendre?
Les militaires: Oui capitaine! Dommage pour moi.
Le capitaine : J'ai pas entendu!
Les militaires : Oui capitaine !
Le capitaine : La SSIA nous aidera de loin. D'une part, ici par l'équipe qui va distraire El-Ader et d'autre part, là-bas par l'agent secret Marks. Mais on embarquera aussi avec un agent. Qui nous servira d'appât. Ça veut dire quoi ça?
Bruce: Agent T, vous partez avec l'armée une fois de plus pour la Syrie. Vraiment?????
Le capitaine : Je ne veux aucune idée de vengeance personnelle. Dans tous les cas, le premier se trouvant en meilleur position d'attaque et de défense ne doit pas hésiter à buter ce fils de chien. J'en ai fini...!
Moi: Euh excusez moi capitaine, j'ai une question.
Le capitaine : Posez la agent.
Moi: Cet assaut ne sera pas source de conflit entre la Syrie et les USA?
Le capitaine: El-Ader est un djihadiste ! Il a commis plusieurs meurtres sur le sol américain avant de retourner en Syrie où il a encore perpétré ses exactions. Dans tous les cas, nous detenons des preuves allant à son encontre ainsi que l'armée de son pays. Il n'y a donc rien à craindre. Je hochai à la tête. Préparez vous pour le décollage, on fera la dernière mise à point une fois à bord.

Sur ce, il tourna les talons et l'assemblée se dissipa aussi. J'étais la seule à rester sur place, ne sachant comment prendre cette nouvelle. Une voix qui me parut lointaine m'interpella.

...: Téa! Je sursautai, ayant retrouvé mes esprits.
Moi: Excusez moi, j'étais dans mes pensées.
Bruce: Hum viens.

On commença alors à marcher tout en longeant le couloir.

Moi: Vous pensez que c'est une bonne idée de me faire participer à la mission? Je veux dire, par ma faute les soldats avaient été...
Bruce: Était arrivé ce qui devait arriver. Tu connais la loi de Murphy?
Moi: Euh non.
Bruce: Tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera mal.
Moi: Vous insinuez donc que...
Bruce: Je t'avais interdit de participer à la première mission. Tu avais tellement insisté que j'avais fini par céder. Tu sais comment on appelle ça? Je hochai négativement la tête. Un compromis, une improvisation. Rien que ta présence dans la mission avait déjà modifié le plan.
Moi: Je vois.
Bruce: Arrête donc de culpabiliser parce qu'au fond, le coupable c'est moi si on doit accuser. Je baissais les yeux. Mais tout ça, devait juste arriver alors plus la peine d'en parler. Cette fois c'est la bonne, d'accord?
Moi: Je ne vous décevrais pas, promis.
Bruce: L'erreur est humaine Téa. Mais tu ne m'as jamais déçu. Honore l'âme de tes parents, d'accord ?
Moi: D'accord.
Bruce: Allez, va te changer.

J'executai avec un sourire en allant dans ma chambre. Une fois entrée, je troquais ma robe d'été du matin contre une tenue de terrain appropriée : legging noir, brassière de la même couleur et tennis gris. Je retins mes cheveux en un chignon bien strict et plaçais en bas un bandana puis saupoudrai juste mon visage afin de conserver une sensation de fraîcheur.

Après avoir pris toutes mes affaires dans un petit sac en cuir au dos, je me dirigeais vers notre piste de décollage sous-terrain. Mais alors que j'y allais...

...: Téa! Je me retournais face à lui.
Moi: Oui Hector?
Hector: Fais attention à toi! Et, si tu croises cet enculé de première, que ça soit par esprit de vengeance pour tes parents et ce qu'il t'a fait subir ou autre, fais lui regretter son existence sur terre.
Moi: Mouais t'inquiète pas. Mais dans tous les cas, la mission d'abord.
Hector(sourire): Alors à demain j'espère ?
Moi(sourire): A demain! Il me fit un bisou sur le front et on se sourit.
Hector: Allez, dépêche !
Moi: Bye!

Sur ce, je me remis à courir pour aller embarquer dans la BH-S76 direction la Syrie.



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