35.Rencontre inattendue

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Ce matin je me rendis au travail dans un slim noir déchiré aux genoux, un décolleté gris recouvert par un gilet noir en cuir et des bottines noires. La musique  à fond dans mon iPod, je me dirigeais à pied vers l'épicerie qui était juste à une rue plus tard de la mienne.
Quand j'arrivai, le chef était là entrain de faire ses comptes toujours en boudant et lorsqu'il remarqua ma présence, la routine de chaque matin c'est-à-dire râler, râler et encore râler, pufff!! Pour éviter de l'écouter, j'allais donc aux rayons des cannelles et muscades faire un peu de nettoyage.
Alors que je m'activai à ma tâche, un bruit bizarre provint du comptoir où était mon patron. Je ne percevais pas bien ce qui se passait mais j'écoutais sa voix tremblante. Quoi, il flippe aussi, le vieux? Trop cool ça!
Bon ok, je redeviens sérieuse là.
Je me dirigeais donc vers le comptoir où il y avait deux hommes vêtus complètement de noir et cagoulés: l'un pointait son arme sur le vieux qui dévalisait tout son argent en leur donnant sur le comptoir tandis que l'autre ramassait des produits dans un sac. Ils avaient tourné l'étiquette d'entrée du magasin comme quoi, c'était fermé.

Moi: Eh!

Ils se retournèrent tous les deux vers moi et l'autre type extirpa une arme de son sac qu'il pointa aussi sur moi.

Mon patron(presqu'en pleurs): Téa je t'en prie, ne t'en mêle pas. Ils peuvent te faire du mal.
Moi(calmement, aux cambrioleurs): Alors comme ça on joue les méchants!
Celui qui pointait le patron(tira deux coups en l'air): Tu la fermes sinon je te plante une balle dans le crâne! Toi, occupe toi de cette gamine! Ça c'est ce que tu crois, mon grand.

Son camarade tira alors sur moi mais de justesse, j'esquivai la balle que j'avais vu venir. Puis, avec le chiffon que je faisais mon nettoyage, je fis une lancée qui désarma le type, me ramenant ainsi son arme. Il écarquilla les yeux étonnés. Mais avant de faire quoi que ce soit, je pris élan sur une étagère et sautai donner une savate à l'agresseur de mon patron. En même temps, j'avais toujours le flingue de mon type dans mon chiffon, dans ma main. Instantanément, je bottai le flingue de l'agresseur de mon patron, avant que ça ne tombe, en haut, à ma hauteur, et le récupéra aussi vite avec le petit mouchoir qui était sur le comptoir. Ainsi donc, je les pointai tous les deux de leurs armes alors qu'eux étaient mains nues. Ils me regardèrent, les yeux exorbités. Malgré cela, l'autre type eut le courage de s'élancer vers moi pour me donner un coup de poing mais je lui fis une balayette et il échoua lamentablement au sol. Je m'élançai alors sur son camarade toujours terrorisé par la peur, que je catchais la tête entre mon bras puis, écrasai mon pied sur la tête de celui par terre, contre le sol.

Moi: C'est bien la dernière fois que je vous revois ici, compris? Ils hochèrent vivement la tête tant bien que mal. Vous ignorez à qui vous avez à faire et si jamais vous osez revenir, je vous ampute tous les deux, vos doigts et vos orteils un à un, d'accord? Nouveaux hochements de tête.

Puis je ramassai le gars par terre au col de son habit et empoigna également l'autre et les traînai à l'extérieur pour les pousser comme de vulgaires poupées.
En rentrant à l'intérieur, mon papi d'employeur avait les larmes aux yeux et vint me prendre dans ses bras.
Euh????

Moi: C'est bon, calmez vous. Il me relâcha.
Le patron: Merci beaucoup Téa. Ce n'est pas la première fois que ces filous viennent faire ces sales coups et aujourd'hui tu as déjoué leur plan.
Moi: Mais, vous n'avez jamais appelé la police pour?
Le patron: Ils leur filaient toujours des doigts. Mais maintenant, je pense que ça ne risquera plus d'arriver avec toi ici. Comment tu sais faire tout ça, gamine?
Moi: Oh l'impulsion, j'imagine ! Mais je pense que vous devrez mettre un système de sécurité ici, c'est quand même un grand magasin. Et je serai toujours pas là pour déjouer leur plan comme vous dites!
Le patron : Je pense que tu as raison, je le ferai. Encore merci beaucoup Téa.
Moi: Ne me remerciez pas, c'est normal. Alors, on ferme ou...??
Le patron: Fermer, tu dis? On ne va quand même pas perdre une journée qui nous rapporterait sûrement des dollars à cause d'un incident sauvé de justesse de sur quoi!
Moi: Mais encore faudrait-il ranger tout le bazar!
Le patron : Bah c'est quoi ton travail ici? Quoi???????

La porte s'ouvrit sur mes deux collègues qui venaient d'arriver. Et ils furent dans l'incompréhension totale en voyant l'état du magasin.

Le patron(retrouvant son air habituel): Ah vous deux! Parce qu'on dit que l'epicerie ouvre à 8h et demi et vous arrivez à 8h et demi pile, c'est ça? Bon, vous me rangez tout ça avant qu'un client n'entre. Toi, Téa, tu me feras bien les comptes ce soir! Je m'en vais prendre une sacrée vodka pour bien commencer la journée!

Sacré patron!
Je balançai juste la tête de gauche à droite en souriant. Les deux qui venaient d'arriver, déposèrent leurs affaires l'air dépité avant de commencer le nettoyage. Ils me faisaient un peu pitié mais quand même, le dur boulot, c'est Téa qui l'a fait, alors!

Dans l'après-midi alors que je faisais la liste de nouveaux produits à acheter sur le PC, la porte s'ouvrit, m'arrachant ainsi de mes pensées. Quand je relevai la tête pour voir le client qui venait d'arriver, tout mon être fut en mode stop.
Il était dans un jogging noir Adidas mettant en relief son teint, et des Air Nike aux pieds. Ses cheveux frisés tombaient sur le commencement de son nez en faisant des mouvements quand il marchait. Que fait-il ici à New-York ?

Il se dirigea au comptoir avec une boite d'épices asiatiques entre ses mains.

Moi(dans un murmure): Illyan
Illyan: Euh oui, d'où on se connait?

Fuck l'injection effaceuse de mémoire que je lui avais administré avant mon départ de Washington! Ah j'imagine donc que leur père a décidé de les amener ici comme je lui avais recommandé de quitter la ville.

Moi(secouant ma tête pour ramener mes esprits): Ah désolée, tu t'appelles aussi Illyan? Je lisais juste ce qu'il y avait d'écrit sur ma page Google. Aïe le pire mensonge de toute ma carrière.
Illyan (me regardant bizarrement): Euh je voudrais en plus de ça, un kilo de farine. J'ai pas vu là-bas.
Moi: Oh d'accord, je t'apporte ça.

Je me levai donc pour aller au rayon concerné et pris le sac du kilo qu'il voulait, puis avec sa boîte de conserve, fit un emballage que je lui donnai. Enfin, je lui tendis juste, parce que lui, regardait mes chaussures.

Moi: Euh un problème ?
Illyan(relevant brutalement la tête et prit l'emballage): Non, désolé, je pensais à autre chose. Vraiment désolé.

Sur ce, il régla ses achats et sortit directement de l'épicerie sans un dernier regard derrière.
Bien sûr qu'il y avait un problème. Et c'était, ces mêmes bottines -uniques en leur genre- que j'aimais tant porter à Washington.

Agent TOù les histoires vivent. Découvrez maintenant