3.Démasquée?

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Je pris rapidement mon bain dans ma chambre d'hôtel.
Ah comment je suis rentrée inaperçue? Adrian avait déposé mes habits dans un sac hermétiquement hygiénique dans un bac à ordure. Une fois sortie du conduit qui menait juste à l'arrière du building, je me changeais rapidement et mis ma combinaison dans le sac et le tout dans mon sac au dos. L'hôtel ne s'est donc douté de rien à mon retour. Oh, et je m'étais démaquillée bien sûr.
Donc après avoir fini mon bain, j'arrangeai toutes mes affaires dans ma valise alors que le fil et la grappe étaient restés au bas de l'immeuble. Puis je me résignai de m'endormir.
J'étais de retour à mon appartement à 9h. Comme d'habitude les matins, je préférais me mettre dans mon pyjama et regarder la télé. Toutes les chaines d'infos parlaient du diamant de 50carats enlevé hier dans la nuit. Pour le moment aucune preuve, étant donné qu'un détournement de ce genre n'avait pas encore eu lieu. Par contre la suspecte n°1 restait la blonde que la police traquait depuis 3ans. Bande d'incompétents que vous êtes!pensais-je.
La sonnette retentit. Bizarrement je savais que c'était pas Adrian, on était au téléphone toute la matinée alors!
Quand j'ouvris, 3 hommes vêtus d'ensembles noirs et de lunettes noires aussi se tenaient au seuil.

Moi: Euh bonjour ! Un problème ?
Le gars1: Vous êtes en état d'arrestation pour détournement de fonds publiques et privées.

Je partis d'un fou rire long qui troubla clairement les 3 messieurs devant moi.

Moi(en hoquettant de rire): Vous êtes sérieux là? Vous vous voyez?? Non mais vous dites même pas mon nom pour m'arrêter et en plus je sais même pas de quoi vous parlez.
Gars1: Emmenez là!

Avec un petit sourire, je me laissai faire après avoir bien fermé ma porte pour qu'ils puissent m'amener. On descendit et ils me firent monter dans une Audi noire vraiment classe. Mais attendez, c'est quels policiers ça ? Aucune insigne, rien qui prouve ce qu'ils m'ont dit pour ''m'arrêter''. OK, voyons voir la suite.
Au bout de quelques minutes, on s'arrêta devant un petit centre commercial. L'un des plus modestes de New-York. Les 2 hommes me firent descendre de force et on entra dans le centre commercial.
Tiens, c'est peut-être un plan d'Adrian pour me faire faire des courses à proprement parler comme il le dit souvent, pour remplir mon frigo. Quoique, l'idée me convainc pas assez.
Une fois à l'intérieur, on se dirigea vers les toilettes. Quoi ils veulent m'amener dans des toilettes pour me violer??? OK réfléchis Téa...
Juste arrivés à hauteur de la porte on s'arrêta.
Et puis un instant, la caissière elle nous voit entrer dans ces conditions là dans son magasin et elle dit rien??
Le gars qui donnait les ordres posa sa main sur le mur au niveau du poignet de la porte de la cabine des toilettes puis juste à côté, une ouverture se fit au sol et il fut le 1er à y descendre avec les escaliers. Un sous-sol donc. Putain, c'est quoi qui m'arrive là?
On arriva au sous-sol et ce que je vis me laissa sans voix. Une grande salle peinte en bleue et blanc avec plusieurs artilleries accrochées aux murs, des ordinateurs un peu partout sur les tables dans la salle, et des hommes comme ceux venus ''m'arrêter'' droits comme des piquets, les bras derrière et tous avec les mêmes lunettes sur le nez.

Moi: Bon OK parlez parce que j'suis pas conne. Vous êtes vraiment pas de la police.
...: En effet Téa!

C'était un homme de taille moyenne avec les cheveux gris et dans un jogging vers armés surmonté d'un t-shirt noir qui lui moulait le buste. La quarantaine je dirai. Encore élégant malgré l'âge. Mais je raconte quoi moi! Ces hommes ils ''m'arrêtent'' et moi je suis en plein admiration sur ce que je devine être leur supérieur!

Moi: Qui êtes-vous et pourquoi vous m'enlevez?
L'homme: Je m'appelle Bruce. Et ce n'est pas un enlèvement rassurez-vous Téa.
Moi: Et d'où vous connaissez mon prénom déjà ?
Bruce: Ça fait 3 ans que la police recherche la blonde qui cambriole les comptes bancaires et qui vole les liquides à profusion des riches de ce pays.
Moi: Je suis ça aux infos presque tous les jours. Et ??
Bruce: OK je ne vais pas contourner Téa. On sait qui vous êtes.
Moi: Évidemment vu que vous êtes allés m'arrêter chez moi. Pour commencer, dites à vos crétins de me lâcher.
Bruce(sourire): Lâchez la. C'est vrai qu'on sait qui vous êtes. Mais ne connaissez vous pas la blonde qui fait tant de dégâts dans nos hautes classes? Tous les hommes d'affaires se plaignent d'elle.
Moi(rire): Mais vous n'êtes pas sérieux vous! Vous m'amenez ici et vous me posez une question où je sais pas y mettre ma tête ! Comment je pourrai vous répondre moi! C'est donc pour ça que je suis là? Que je perd mon temps ici? Vous êtes des malades apparemment !
Bruce: Téa, c'est vous cette blonde.

Il l'avait dit tellement calmement. Tellement que mon sang commença à battre fort dans toutes mes veines. Mais je ne devais rien laisser paraitre.

Moi: Pardon?? Aux dernières nouvelles je suis pas blonde en plus. Non mais vous m'accusez là? Et de quel droit? Enfin, comment!
Bruce: Un diamant de 50 carats a été enlevé hier nuit au State building. Dites moi où vous étiez hier dans la nuit, ce que vous avez fait dans la journée.
Moi: Je suis allée chez un pote. J'avais un problème. Après je suis allée me payer une chambre à l'hôtel Starty.
Bruce : Près du building oui
Moi(soupire et roule les yeux): Oui mon ami me l'a conseillé car apparemment ils organisaient un grand dîner et laissez moi vous dire qu'il y'a pas un truc qui m'intéresse plus que la bouffe.
Bruce: Et l'argent?
Moi: Bof, l'argent ça se mange pas. Ca sert à manger.
Bruce: Oui bon continuez
Moi: Et bah quoi, c'est tout j'ai passé ma
c'est ce matin que j'ai quitté pour regagner mon appartement. Sauf que j'ai bien l'intention d'y aller encore ce soir. J'aime bien cet hôtel. Voilà, fin de mon récit.
Bruce: Depuis 3ans la police traque vainement une cambrioleuse. Jamais elle n'a laissé de marques suspectes là où elle allait. Personne ne pouvait l'avoir. Quand on a su pour l'exposition de bijou de John Dolbert, on a émis l'hypothèse qu'elle pourrait opérer sa mission habituelle. J'ai donc envoyé mes hommes surveiller les alentours du building toute la journée.

L'enfoiré.

Bruce: Vers 20h, une silhouette était remarquée, se dirigeant de l'hôtel au building. Mes hommes n'ont rien fait, ils ont juste filmé la scène. Peu de temps après, la fille est sortie à l'arrière de l'immeuble par un conduit d'aération et s'est changée.

Double enfoiré.

Bruce: Elle est repartie différente de comment elle s'est introduite dans le building, à l'hôtel. Ce matin elle a quitté l'hôtel à 8h et s'est rendue à votre appartement où il n'y a personne d'habitude que vous. Depuis, elle n'est pas sortie. Enfin, jusqu'à ce que mes hommes viennent l'emmener quoi. Alors, Téa?
Moi: Bravo, vous faites un bon récit des choses. Et donc en conclusion vous m'accusez totalement !
Bruce: Toutes les preuves vous accusant sont là. Rien ne nous empêche de juste vous livrer à la police.
Moi: Mais faites vous plaisir mr Bruce ! La police vous dites? Cette même police là qui ne s'intéresse qu'aux affaires des plus inutiles? Alors que des tonnes d'hommes chelou affairant dans ce pays et se cachant avec la peau d'agneau que le gouvernement leur offre sont libres?? Vous parlez de cambriolage mais vous savez où ces gros enfoirés trouvent leur argent? Vous n'y savez rien dans ce pays einh!
Bruce: Donc vous êtes entrain de confirmer que vous êtes vraiment coupable de ces cambriolages.
Moi: Oui et remettez moi à la police pendant qu'on y est. Pendant que des milliers de SDF errent dans les rues, des enfoirés exploitent illégalement les richesses de l'État ou gèrent des mafias pour remplir leur poche à outrance. Et il n'y a personne pour les arrêter. Moi j'ai du flair. Je sais quand quelque chose est louche quelque part et mon intuition ne me trompe jamais sur ces coups là. Tant que je suis en liberté je vais tout faire pour ruiner ces gros crabes. Mais si vous ne jugez que le moyen que j'utilise pour mettre fin à ces magouilles alors remettez moi à la police, j'ai rien à perdre de toute façon.

Agent TOù les histoires vivent. Découvrez maintenant